JOYEUSE SAINT VALENTIN Tous nos voeux de bonheur à tous les couples ! Pour les célibataires, n'oubliez pas : le prince charmant saura vous trouver, un jour ou l'autre. Ne perdez pas espoir !
Sujet: Soppresata ~ Sujet libre. Sam 26 Avr - 16:56
Mangeons et buvons,
jouissons de tout ce qui nous fait plaisir,
car demain nous mourrons.
~ John Locke ~
Des serveurs commençaient à disposer les plats dans la salle de réception. On leur octroieraient ensuite des plateaux pour qu'ils effectuent le service pendant l'apéritif. Tout devait être à sa place et réalisé de manière harmonieuse pour que ses invités savourent le moment comme toujours. Pendant que les employés s'occupaient de décorer la salle selon les indications du psychiatre, Hannibal terminait quelques préparatifs dans sa cuisine.
Il se tenait devant la table à découper avec son tablier pour protéger ses vêtements des tâches de sang. Il sortit la recette du petit boîtier noir " Foie de poulet au poivre " et se dirigea vers son frigo pour choisir le bon morceau. Il déposa le foie sur la table à découper et en fit patiemment plusieurs petits morceaux qu'il mit dans une poêle. Il fit revenir un peu à la poêle en ajoutant quelques gouttes d'huile d'olive. Une fois ceci terminé, il ajouta la sauce au poivre qu'un de ses assistants avait fait avec attention. Il n'aurait plus qu'à laisser ceci au four avant de le servir avec les pâtes légèrement arrosées au chianti. Il sortit de cuisine et laissa ses assistants travailler un peu, il s'était chargé de la viande. La majorité des petites tâches étaient faites et les plateaux étaient déjà prêt à sortir de cuisine quand les invités seraient la pour l'apéritif.
Il monta à la salle de bain et prit une douche froide en augmentant progressivement la température de l'eau. Ainsi il se sentait véritablement éveillé. Il arrosa consciencieusement sa chevelure soyeuse et ne laissa de côté aucune partie de sa peau. Il sortit tranquillement et enfila ce qu'il avait prévu pour cette soirée. Il avait prévu de porter une chemise blanche avec un costume deux pièces noir, le tout achevé par une cravate rouge pourpre. Une fois le tout enfilé, il prit soin de se coiffer soigneusement et mit quelques gouttes de parfum à la violette sur son cou. Une fois fin prêt, il descendit dans l'immense salle d'accueil où ils pourraient boire l'apéritif. Ensuite, ils les conduiraient dans la salle à manger bleu cobalt de sa maison.
Hannibal ouvrit la porte aux premiers invités qui sont arrivés à 19 heures moins le quart avec un peu d'avance. Il reconnut madame Komeda et son mari qui la suivait sans trop la ramener. Dans ce couple, il semblait à Hannibal que la femme était bien la dominatrice. Au fond, il en était certain. Cela ne méritait pas d'être vérifié d'après lui surtout que cette femme a d'excellents goûts en matière de musique. Dans le salon où les petites tables sont disposées, des coupes d'un cocktail typiquement italien ont été disposées. A base de vodka, d'amaretto et de crème de pêche; l'Italian Peach Martini est un apéritif agréable et frivole. Pour les plus classiques, une bouteille de Muscat ainsi qu'une bouteille de Bourgogne Haute-Côte de nuits étaient aussi disponibles. Les plateaux étant sur la table et circulant grâce aux serveurs étaient les suivants. Carpaccio de boeuf à l'huile d'olive avec tranches fines de parmesan et câpres, le tout préparé avec amour à partir d'un ivrogne désobligeant qui faisait de l'agitation devant un opéra. Des plateaux de charcuterie avec entre autres rouleaux de jambon fumé avec fromage de chèvre au milieu, jambon serrano, chorizo et soppresata circulaient et les mains avides des invités commençaient à piocher dans le lot. Un joli plateau contenant coeurs de palmier et tomate cerise était posé sur la table centrale. Un joli décor floral entourait ce plateau et se trouvait également en son centre.
Hannibal saluait tout ceux qui arrivaient avec sympathie et chaleur. Il manquait encore pas mal de monde, Hannibal avait retransmis l'invitation à tous ses amis mais aussi à la majorités de ses patients. Enfin surtout ceux qui savent se tenir lors de ce genre d'occasion... La soirée ne faisait que commencer...
Aleera McPherson
♂ « THE TEMPTRESS » ♀ ► Faussaire, Manipulatrice ◄
» ID Card Emploi: Conservatrice/Restauratrice au Baltimore Museum of Art Relationship:
Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Sam 10 Mai - 2:32
Soppresata
« Learn to do common things uncommonly well; we must always keep in mind that anything that helps fill the dinner pail is valuable...» - Georges Washington Carver
Aleera n’avait pas su comment réagir. Il y a quelques temps, elle avait reçu dans son courrier habituel de factures et de divers publicités une enveloppe parfaitement scellée où l’on pouvait déchiffrer son nom et adresse personnelle inscrite de manière manuscrite sur le dos, d’une calligraphie soignée et particulièrement rare de nos jours avec toutes les nouvelles technologies informatiques. Sa surprise avait fait place à une certaine inquiétude en décachetant l’enveloppe pour se retrouver avec une invitation pour un dîner, dont l’hôte ne serait autre que le Docteur Hannibal Lecter. Comment définir celui-ci alors que la seule fois où elle avait rencontrer l’homme avait été pour le prendre en flagrant délit les mains enfoncées avec sérénité dans le corps sans vie d’une femme décapitée dans le coin sombre d’une allée ? La blonde se rappeler parfaitement cette soirée où elle avait cru qu’elle allait sûrement y passer. Elle savait qu’on ne laissait pas ce genre de témoin se balader dans la nature après avoir vu pareil acte. Il avait été poli, bien habillé aussi bien que cela reste secondaire dans ce cas de figure, et avait dégagé un aura de mystère et surtout de danger. Elle avait senti sous son regard, celui d’un prédateur dont elle serait peut être la proie pour l’avoir déranger dans sa besogne. Mais il n’en fût rien. Ils avaient même eu une conversation polie tout en s’éloignant du cadavre et pendant qu’elle cherchait le meilleur moyen de se sortir de ce guêpier. Et après avoir promis de garder le silence sur ce qu’elle avait vu, il l’avait laissé partir, semblant lui faire assez confiance.
La jeune femme avait été bouche bée devant cette conclusion, devant le fait qu’elle s’en sortirait indemne après avoir vu l’éventreur de Chesapeake à l’œuvre. Parce que oui, elle avait fait beaucoup de recherches après cette soirée, et si à la base elle avait cru que le docteur avait été la Pie Grièche, c’était avant de voir que celui-ci avait été arrêter quelques jours plus tôt. Et après moultes spéculations, elle en était venu à la conclusion qu’il s’agissait peut être de l’éventreur de Chesapeake, tueur qui n’avait plus fait couler autant d’encre dans les journaux depuis quelques temps. La conservatrice se demandait s’il s’agissait d’une invitation pour se rendre compte de lui même s’il avait eu raison de lui confiance pour rester bouche close. Le seul fait de savoir que personne appartenant aux autorités ne soient venus frapper à sa porte devait être suffisant. Il avait aussi dit qu’il avait apprécier sa conversation et qu’elle lui avait donné une impression positive, qu’ils se reverraient probablement... Et la voilà maintenant avec cette invitation dont elle ne pouvait décemment pas décliner, ne serait-ce que par politesse. La blonde était assez curieuse, et avait assez d’audace pour accepter, sachant qu’elle ne risquait rien quand elle se rendit compte que cela serait un dîner où plusieurs personnes seraient aussi présents, la protégeant suffisamment pour savoir qu’il ne tenterait rien contre elle s’il avait changé d’avis à son sujet. En plus de cela, elle avait inviter Gabriel, sans trop savoir pourquoi sur le moment, et pourrait aussi faire office de protection supplémentaire, ne serait-ce qu’un magnifique et solide bouclier.
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« Over the years I have learned that what is important in a dress is the woman who is wearing it.» Yves Saint Laurent La robe d’Aleera
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La blonde délaissa quelques instants le bras de Gabriel à ses côtés pour laisser l’un des jeunes hommes s’occupant apparemment de l’accueil et du vestiaire lui prendre avec délicatesse son long manteau blanc pour laisser apparaître la robe qu’elle avait choisit. Quand elle avait reçu l’invitation, la jeune femme s’était encore un peu plus renseigner sur Hannibal Lecter et fût surprise de constater que même dans son cercle de contacts du musée, ils connaissaient le docteur pour les soirées exquises qu’il avait organisé par le passé. Généralement, les invités étaient des personnes ayant des relations hauts placés, dans le domaine de l’art ou étant assez fortunés pour avoir croiser la route du brun. La restauratrice avait alors eu l’idée principale de ce genre de soirée mais surtout son code vestimentaire. Seulement, elle aimait aussi attirer un peu l’attention par qu’il s’agissait un peu de fond de commerce. Hors de question de porter du noir, du blanc ou du rouge... Trop classique, trop ordinaire. Pas de robe courte non plus, trop vulgaire. Enfin c’est ce que les personnes présentes penseraient sûrement. Son choix s’était porter sur une longue robe de designer violette, virant vers le rose foncé. La dentelle épousait parfaitement ses formes, et la couleur faisait ressortir sa peau de porcelaine. La seule frivolité de la tenue était le dos nu qu’elle arborait et le décolleté évident bien que sage. Son maquillage ne soulignait que ses yeux d’émeraudes, et sa chevelure blonde plus courte qu’à l’accoutumée était laisser libre de ses mouvements, sans coiffure compliqué. Lançant un léger sourire à son cavalier, jaugeant sa réaction face au choix de la robe, elle s’avança en direction de la réception dont plusieurs voix et rires s’échappaient déjà, attrapant au passage le poignet de Gabriel pour l’emmener - le traîner presque - avec elle. Elle n’avait fait ce geste uniquement parce qu’il n’y avait eu personne pour le voir et le lâcha immédiatement arriver à l’entrée de la salle où se déroulerait la soirée s’il n’avait pas envie de montrer une trop grande proximité avec elle devant tant de monde, étant donné qu’elle-même n’était pas du genre à s’ étendre ou exprimer une quelconque mièvrerie devant de parfaits inconnus. Et puis ce n’était pas comme s’ils étaient en couple. Pas vraiment. Ils étaient quoi en faite ? Friends with benefits ?
« Vous pensez pouvoir survivre à cette soirée sans finir à moitié dénudé my Lord ? » Murmura-t-elle avant d’avoir un petit rire et rentrer dans la salle, semblant chercher du regard son hôte ou tout autre personne qu’elle pourrait connaître étant donné qu’elle évoluait dans le même genre de cercle qu’Hannibal.
Son regard s’était posé sur le bâtiment en lui même à son arrivée, trouvant l’ancienne bâtisse élégante et imposante. On pouvait deviner les secrets que pouvait cacher une telle bâtisse. La conservatrice ne fût pas déçue en remarquant les objets d’arts et autres tableaux qui elle le savait coûté une fortune, son œil expert parcourant rapidement tout cela, plus qu’elle ne se concentrait sur les gens présents. La blonde pourrait toujours faire passer cela comme étant une déformation professionnelle. Un serveur s’arrêta finalement près d’eux, lui proposant un plateau contenant quelques mets délicats, et elle se laissa tenter par ce qui semblait être un carpaccio de bœuf sans en être certaine. Elle avait toujours été gourmande, elle n’avait pas refuser l’offrande de nourriture. Dégustant le met avec délicatesse, elle approuva d’un signe de tête devant le goût réussi du plat avant d’attraper un verre de vin rouge pour occuper ses mains.
La soirée ne faisait que commencer...
Spoiler:
Voilà, je me décide à répondre puisque tout le monde semble assez timide. :lol: Gabychou + J’ai préféré passer sous silence la discussion qu’on aurait pu avoir avant d’arriver chez Hannibal, parce que je ne voulais pas t’imposer quoi que ce soit, et pour te laisser choisir le comportement que tu allais avoir.
ous étions en Juin, Louise prenait son petit-déjeuner dans la véranda de sa nouvelle demeure. Elle aimait observer la nature qui s’éveillait avec lenteur en ces matins où le printemps et l’été se mêlaient encore pour la plus belle des symphonies. Ces décors l’inspiraient profondément et nourrissaient son âme d’un bien être qui n’était jamais de refus depuis quelques mois. Tout en dégustant une salade de fruit qu’on avait préparé pour elle avec soin elle se laissait aller à la douceur du moment, laissant la brise du matin, entrant dans la porte entrouverte, lui caresser le visage. Les oiseaux chantaient au loin, se répondait dans un dialogue inconnu mais si mélodieux. Seul André été venu l’interrompre dans ce moment de bénédiction pour lui tendre son courrier. Facture, lettre d’admiration, publicité, lettre d’encouragement, facture, invitation… Invitation !?
Tout en fronçant les sourcils face à l’incompréhension de ce courrier, la jolie blonde entrepris d’ouvrir l’enveloppe. Son nom ainsi que son adresse avait été écrite de manière manuscrite, dans une belle écriture, fine, classieuse. En ouvrant le courrier, elle découvrit que son psychiatre, le docteur Lecter, l’invitait à l’une de ses fameuses réceptions. Un sourire en coin apparu alors sur ses lèvres. Elle avait déjà entendu parler de ces réceptions, les gens y étaient habituellement comblés. Toute une soirée autour de la gastronomie… Cela lui rappelait son père, avec ses plats raffinés et ses invités… même en dehors de son restaurant, Jonathan n’avait jamais cessé de cuisiner. La jeune soprano avait déjà parlé des soirées de son père à son psychiatre, peut-être avait-il vu l’opportunité de l’aider ? C’était en cela que Louise souriait. Il l’avait déjà poussé à reprendre son métier avec plus de sérénité et maintenant la cuisine… Décidément, quelques mois s’étaient écoulés depuis sa première rencontre avec cet homme, 5 pour être précise, et son opinion sur lui avait bien changé. Elle qui l’avait d’abord imaginé comme une espèce de savant fou avait fini par l’apprécier pour ce qu’il était.
- André, la voiture est prête ? Nous sortons en ville, j’ai besoin d’une robe de soirée.
~~~~~~
André la déposa devant l’adresse écrite sur l’invitation et lui souhaita une bonne soirée. Elle le remercia avec un sourire timide et souffla un instant avant de sortir de la voiture. Le spectacle allait commencer, la petite Louise redevenait rayonnante. La jeune femme pris soin de sortir sa longue robe avec douceur de la voiture, de manière à ne pas l’abîmé. Elle avait considéré cette soirée comme une soirée organisée par son père, ou une soirée organisée par sa mère, où elle montrait le talent de sa fille pour le chant à un petit groupe de convive pour démontrait les talents culinaires de son mari. Pour une telle occasion, Louise avait toujours pris l’habitude de porter des robes bien particulières, toujours très sobre mais tout de même différentes de la normale, afin que son art se reflète également dans sa tenue, comme un si l’on observait un tableau sonore.
Elle avait donc opté pour une robe d’un vert soutenu, mais qui se mariait parfaitement à son teint. Pour souligner sa taille, elle avait utilisé une fine ceinture de cuir de la même couleur et tous les pans visibles de la robe étaient en mousseline, pour lui donner ce côté aérien et de douceur qui lui sciait tellement et qui ressemblait tellement à la jeune Louise cachée au fond d’elle. Ses talons claquèrent sur le béton tandis qu’elle se dirigeait vers la demeure et sonna enfin.
Elle était pile à l’heure. C’était une chose qu’elle avait appris au cours de ses années de réceptions avec ses parents. Les retardataires étaient mal vus passé 10 minutes mais ceux qui étaient en avance l’étaient également car ils ne laissaient souvent pas le temps au maître de maison de terminer ses préparatifs dans le calme. Comme, en plus de cela, elle n’avait pas envie d’être la première pour se retrouvée seule et gênée avec celui qui était avant tout son psychiatre ni d’être la dernière pour voir tous les regards se tourner vers elle et devoir être obligée de saluer tout le monde, elle avait opté pour le juste milieu. Elle laissa son manteau au vestiaire et se dirigea vers le lieu de la réception. C’était la première fois qu’elle entrait chez le Docteur Lecter et, comme la première fois à son cabinet, elle ne pouvait s’empêcher de regarder partout. Cet avait du goût, cela ne faisait aucun doute. Elle salua d’un signe de tête poli avec un sourire les personnes qui la regardaient. Avant d’entrer complétement dans la cérémonie, elle se devait de faire son devoir de convive. Elle se dirigea donc vers le maître de maison pour le remercier de son invitation :
- Bonsoir docteur Lecter. Je vous remercie de m’avoir convié à cette réception. Je dois dire que je suis impatiente de voir ce que vous nous avez concocté, je n’ai entendu que du bien sur vos soirées.
Afin d’éviter de le monopoliser trop longtemps, elle lui laissa l’occasion de lui répondre puis se retira en douceur pour faire face au reste de l’assemblée. De loin, elle reconnue une silhouette qui lui était familière. Elle portait une robe violette qui lui allait à la perfection. Avec un sourire, elle se dirigea vers elle. Cette femme n’était autre Aleera, une jeune femme qu’elle connaissait depuis quelques temps à présent et avec qui elle s’entendait très bien. Aleera avait tenté de l’insérer au mieux à cette vie dans le Maryland, et avait insisté pour qu’elle ne reste pas seule avec son chagrin. Il semblait parfois à Louise qui avait toujours été fille unique qu’elle avait trouvé une grande sœur, mais il était sans doute encore un peu tôt pour le dire, elles ne se connaissaient pas depuis si longtemps.
- J’aurais dû me douter que tu serais là ! Lui lança-t-elle avec un sourire amusée. Elle attendit que la femme lui fit face pour rajouter : Bonsoir Aleera, je suis contente que tu sois là, je me sentirais moins seule… J’avais un peu peur de me faire dévorer toute crue par tous ces inconnus…
Elle éclata de rire, de manière douce et mesurée, sans grand éclat de voix. C’était vrai. Elle avait été terrorisée à l’idée de se retrouver seule, sans la moindre véritable compagnie, entourée de gens qu’elle avait déjà rencontré à ses représentations mais avec lequel elle n’avait aucune affinité.
Parmi mon courrier quotidien, une enveloppe se démarquait. L’enveloppe brune claire portait mes coordonnées de façon manuscrite, ce qui était de plus en plus rare de nos jours. Les gens préfèrent envoyer des mails, se parler via les réseaux sociaux ou s’envoyer des sms, ce qui rend futile l’envoie des lettres. Pour moi, les réseaux sociaux c’est quelque chose de bien ironique. Les gens n’ont jamais été plus seuls depuis l’invention de ces réseaux. Tout le monde est enfermé chez lui, caché derrière un écran d’ordinateur pour parler à leurs amis virtuels. Vive la modernité. C’est pour cette raison que cette enveloppe me fit sourire, il y avait quelqu’un parmi mes connaissances qui avait eu l’excentricité de m’en envoyer une. Ce qui me surprit le plus, fut la découverte de ce fameux destinataire. Mon psychiatre, le Docteur Lecter. Je trouvais surprenant le fait qu’il m’invite à un dîné, ce n’était pas quelqu’un que je connaissais personnellement, c’est ce qui m’étonnait le plus.
Je me rendis compte par la suite que je ne possédais pas de robe de soirée. La seule que j’avais était mitée, et je ne devais certainement plus rentrer dedans. Il fallait donc que je passe par la case « shopping » avant de pouvoir me présenter chez ce cher Docteur Lecter. Ce n’est qu’après une journée complète de shopping que j’étais parvenue à trouver la robe parfaite. Bon, pour aller avec ce nouvel achat, il me fallait une nouvelle paire de chaussures. Je partis donc à la chasse à la paire d’escarpins parfaite ! Lorsqu’elles furent trouvées et achetées, je rentrais chez moi fière de mes achats.
Le matin du dîné était arrivé, et seule dans le grand lit de Lukas je m’étirais alors que le soleil venait caresser doucement le visage pour me réveillé. Je remontais la couette jusqu’à mon menton, avec l’envie de me rendormir encore une petite heure. Cependant, un intrus vint m’interrompre, le chat de Lukas, il miaula de plus en plus fort, et finalement je me décidais à sortir du lit pour aller lui verser un peu de lait dans sa coupole. Ensuite, je me dirigeais vers la salle de bain. L’eau battait doucement mon corps, et je regardais les gouttes d’eau couler le long de mon corps. Elles démarraient sur le haut de mon crâne. Alors que certaines d’entre elles se perdaient dans mes cheveux, glissaient le long de ma colonne vertébrale, suivaient la courbe de mes fesses et finissaient leur course effrénée sur le sol de la douche. D’autres glissaient le long de mon visage, suivant la courbe de mes joues, ou suivaient l’arrête de mon nez. Elles continuaient en passant entre mes seins, tandis que certaines passaient allégrement dessus. Leur route se continuait sur mon ventre pour se finir dans mon bas-ventre, aller d’aller s’écraser au sol. Une fois lavée, je me préparais, je passais la robe que j’avais achetée quelques jours auparavant. Je laissais mes cheveux pendre et me maquillais un petit peu. Je n’avais jamais été douée pour manier un Eye-liner, alors il me fallu quelques essaies avant d’y arriver parfaitement.
Arrivée en compagnie de Lukas devant la maison du Docteur Lecter, je me demandais qui j’allais pouvoir rencontrer. J’avais vaguement entendu parler des réceptions que le psychiatre avait l’habitude de donner. Je ne suis pas de ce monde, je ne suis qu’un pion pour un gouvernement, je n’ai pas à aller me perdre dans un dîné qui sera plein de personnes du gouvernement. Je ne me sentirais pas à ma place. Pourquoi avais-je accepté de venir ? Je commençais à me poser la question.
A l’intérieur, je jetais un rapide coup d’œil aux personnes déjà présentes. Déformation professionnelle, je m’assure toujours de retenir tous les visages que je croise dans un lieu fermé. Je ne manquais pas de remarquer les tableaux accrochés aux murs. Puis, une chevelure blonde se fit voir. Un sourire se dessina sur mes lèvres, et je fis un rapide signe de bonjour à la personne. Aleera, je l’avais déjà croisée durant les réceptions données à l’ambassade anglaise. Lorsqu’elle ne sera plus occupée, j’irais la saluer correctement.
Spoiler:
Lu': J'ai préféré pas dire qu'ils avaient fait un bout de chemin ensemble, ne sachant pas si le p'tit Lu' était au boulot ou pas
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Mar 13 Mai - 17:50
Lucy regardait, comme à son habitude, son courrier le soir en revenant de son travail, une lettre particulière retenue son attention, elle était écrite de façon manuscrite, chose qui devenait, malheureusement, rare. Elle fut d'autant plus surprise par son contenu, une invitation du Docteur Lecter à un dîner, elle ne connaissait pas très bien l'homme et elle n'avait jamais vu de psychiatre invitant, ainsi, ses patients à des dîners. Elle s'assit doucement dans un fauteuil de son appartement et regarda la lettre, elle hésitait. Devait-elle y aller ? Elle ne savait pas qui sera présent, peut-être qu'elle ne connaitra personne et se retrouvera au milieu d'inconnu et puis elle devra peut-être jouer la comédie et inventer quelques mensonges ce qui la fatiguait de plus en plus. Mais, elle savait que même si elle pensait cela, elle ira à ce dîner, elle ne voulait pas manquer de respect au Docteur Lecter et elle était assez curieuse de voir quel type de personne celui-ci pouvait bien fréquenter.
Le jour du dîner arriva, Lucy se leva et prit un rapide petit-déjeuner, elle ne travaillait pas ce jour-là, mais elle avait pris l'habitude de manger assez rapidement le matin à force de se réveiller toujours en retard. Elle ralluma son téléphone et constata, sans être étonnée, que son père avait essayé de la joindre, celui-ci étant toujours aussi têtu au bout de sept ans et ne voulant pas comprendre que sa propre fille ne voulait plus avoir de contact avec lui. Elle effaça le message qu'il avait laissé sans prendre le temps de l'écouter. Elle passa le reste de ce début de journée à feuilleter quelques dossiers qu'elle avait emprunté à son travail, sans vraiment avoir demande une autorisation au préalable. L'après-midi, elle se promena dans Baltimore, cela faisait, désormais, un certain temps qu'elle y habitait mais elle n'avait toujours pas réussi à s'y habituer n'ayant jamais déménagé auparavant.
Finalement l'heure arriva, Lucy se trouvait devant la maison du Docteur Lecter, elle s'était, un peu, renseignée et avait appris que les dîners préparaient par celui-ci, étaient plutôt appréciés et elle avait hâte de voir ce qu'il avait bien pu préparer. Elle entra dans la demeure, aperçut le psychiatre et le remercia de l'avoir invité, elle le fit de manière assez rapide se disant que l'homme allait, sans doute, avoir du monde à accueillir et elle ne voulait pas le gêner dans cette tâche mais elle espérait que ce très bref remerciement ne passerait pas pour de l'impolitesse.
Elle regarda autour d'elle, des personnes étaient déjà arrivées mais elle ne les connaissait pas, des serveurs passaient avec des plateaux, des verres étaient posées sur un table et elle en attrapa un, contenant, du vin, elle le porta doucement à ses lèvres et en but une petite gorgée. Elle fit un peu plus attention aux personnes qui l'entouraient et une attira son attention, Lucy ne la voyait pas très bien, celle-ci lui faisant dos, elle se rapprocha donc un peu et constata qu'il s'agissait bien d'Aleera. Elle était, désormais, assez proche de la femme pour la saluer mais celle-ci étant déjà en train de parler avec une autre invité, elle ne voulait pas les dérangeaient dans la conversation qu'elles avaient engagées et s'éloigna un peu. Lucy examina, à nouveau, les personnes qui étaient arrivées mais aucun autre visage ne lui était familier.
Cedric Law
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Mer 14 Mai - 19:12
Il contempla le corps de Miranda qui gisait au sol, un couteau dans le ventre qu'il retira aussitôt, elle vivait encore, respirant fortement, son regard était celui d'une femme effrayée qui avait conscience de ce que son agresseur venait de lui faire; il l'aurait juré, elle se sentait mourir.
-Oh mon Dieu qu'est-ce que je viens de faire ?!
Penché au-dessus du corps convulsé de sa voisine de palier, il se releva, chancelant. Le jeune homme, le fils de Miranda, venait de rentrer. Son premier réflexe en voyant la scène fut de ne pas hurler, mais de jeter un bref coup d'œil aux deux hommes qui le suivaient.
-Vous aviez raison, il l'a fait.
Et le jeune homme se précipita sur le corps de sa mère, il devait tenter quelque chose pour la sauver, après tout, il faisait des études pour sauver des vies, n'est-ce pas ? Les deux autres hommes déposèrent leurs armes qu'Emilien, le jeune homme, ne trouvait absolument pas conventionnelles. Il fallait dire qu'une scie et qu'un sécateur n'étaient pas des armes utilisées ordinairement par des yakuzas, n'est-ce pas ? Le yakuza à la scie s'approcha du corps et demanda gentiment au jeune homme qui tentait de garder son sang-froid comme il le pouvait d'aller appeler les secours tandis que lui se chargerait de maintenir sa chère mère en vie. L'autre qui avait déposé son sécateur sur le fauteuil se dirigea vers l'agresseur qui regardait la scène sous ses yeux et le sang qui coulait, en versant une larme. Il avait l'air paniqué et il était maintenant prostré contre un mur, en position de chien de fusil. Il avait peur. Mais que venait-il de faire enfin ? Elle l'avait invité chez elle pour boire un verre ! Qu'avait-il fait ?!
Il avait entraperçu un instant le visage d'Anna Curian, et son sourire moqueur, et ce regard narquois. Un instant de trop. Il n'avait pas pu résister, le mécanisme dans sa manche, il l'avait aussitôt activé. Maintenant elle gisait, Wanryoku tentant de sauver sa voisine de palier, innocente charmante jeune femme qui ne se doutait pas qu'elle allait réveiller quelque chose en lui.
-Vous avez dépassé les limites, vous risquez d'être arrêté si nous ne faisons rien. Ces gens vont vous dénoncer.
Hachi s'était légèrement penché vers l'agresseur pour lui murmurer ces paroles. L'autre frémit, versant de plus en plus de larmes.
-Je n'en peux plus. Et je vais mourir.
-Je vous demande pardon ?
Hachi recula juste à temps, au moment où l'autre lui agrippait le col de son vêtement, chose qu'il abhorrait au plus haut au point, mais là où ils en étaient, il ne pouvait pas l'en empêcher.
-Je suis fou ! Complètement fou ! Rien ne s'arrange ! Tu comprends ce que ça veut dire ?! Est-ce que tu comprends ?! Je viens de tuer quelqu'un en croyant y voir quelqu'un d'autre ! Je vais mourir ! Je ne veux pas être enfermé ! Je veux juste qu'on foute la paix ! La paix !
Il n'était pas hystérique, mais presque. Il n'en pouvait plus, il était à bouts de nerfs. Il était à la fois en colère et désespéré. Et la seule chose qui lui restait à faire en ce cas c'était d'en finir une bonne fois pour toute.
-Bordel...HACHI EMPÊCHE-LE DE...
Le sang gicla sur les murs. Wanryoku n'eut pas le temps de finir sa phrase, Miranda n'eut pas le temps de finir d'agoniser comme elle aurait dû le faire, Hachi n'eut pas le temps d'empêcher l'agresseur de le faire, et Emilien n'eut même pas le temps de raccrocher au nez des urgences. Vindiou, mais comment avait-on pu en arriver là ?
****
Quelques semaines plus tôt.
Il ne savait plus trop où il en était ni ce qu'il devait ressentir. Douleur ? Plaisir ? Bien-être ? De fait il ne savait vraiment rien, cela lui faisait autant de bien que de mal. Et il se sentait coupable par moments de ressentir autant de plaisir à se faire malmener ainsi. Mais il fut un moment donné dans sa vie où il avait tout le temps de s'habituer à ce type de situation. Deux corps l'un contre l'autre, dont l'un était en-dessous de l'autre, gémissant et ne pouvant rien dire ni hurler à l'aide; quant bien même il le pourrait il ne le ferait pas. Il ne voulait pas qu'on le découvre ainsi, menotté, aussi faible, en train d'être violé par un autre homme qu'il avait cru mort. Apparemment il ne l'était pas. Il avait seulement espéré que ce soit encore une hallucination, comme le fait que parfois il voyait le visage d'Anna à la place des visages d'autres femmes lui ressemblant plus ou moins. Mais maintenant il savait très bien que ce n'était foutrement pas une illusion, il le sentait très bien maintenant.
Lorsqu'il s'éveilla, son corps nu et endolori recouvert par les fines couvertures blanches de son lit, il devait être huit ou bien neuf heures du matin. Il y avait une odeur de cuisine qui flottait dans l'appartement, et une légère odeur de brûlé. Il se leva doucement, agrippant les draps pour les enrouler autour de soi, et il arriva du côté cuisine.
-Navré pour l'odeur, je n'ai jamais bien su cuisiner les pancakes.
Il regarda Peter, à moitié habillé, en train de servir ses pancakes à moitié brûlés tandis qu'il s'écroulait sur son canapé, tremblotant.
-Tu devrais venir manger pendant que c'est encore chaud, honey, tu as besoin de prendre des forces. Ce soir je te verrai pas tu seras chez ce type là...j'ai encore oublié son nom...T'as reçu une invitation.
-Je sais. Hannibal Lecter. Mon psychiatre.
-Il a déjà essayé de me tuer, je ne l'aime vraiment pas. Et accessoirement il me fait peur.
-J'aurais aimé qu'il réussisse.
Peter se pencha vers lui et le gifla, puis il descendit ses mains chaudes vers le bas du corps de son amant qui gémit légèrement.
-Viens manger, tu as besoin de force.
-Pas faim.
-Tu veux que je te torture comme hier ?
Il déglutit, dégagea les bras de son tortionnaire et se leva lentement. Il savait déjà ce qu'il allait endurer après le petit-déjeuner.
****
Cedric Law regarda la façade de la demeure d'Hannibal Lecter. Il était déjà entré, mais la fois dernière c'était avec Anna. Il chassa l'image de la jeune femme de son esprit d'un geste de la main et réajusta le nœud de sa cravate noire. Il portait un costume-cravate noir, contrastant avec la chemise vermeille qu'il avait mise. Il observa du coin de l'œil l'étudiant japonais qui le suivait, en costume-cravate blanc, remontant ses lunettes.
-Et dire que je suis censé réviser, et tu m'emmènes dans l'antre d'un cannibale; je suis végétarien, te souviens-tu ?
-Tu me dois un service Takahiro, autrement ils t'auraient tous massacrés. Viens. Et joue notre comédie.
Le fils Akumu soupira et ils entrèrent. Il y avait déjà du monde apparemment. Cedric en reconnaissait la plupart. Entre autre il y avait leur hôte, Hannibal Lecter, évidemment, mais il y avait aussi Aleera McPherson, charmante jeune femme qui connaissait son secret. Il vit également Louise Alvar, cette jeune soprano dont il ignorait encore ce qu'il lui avait fait subir; enfin ce que l'autre lui, lui avait fait subir. Il y avait une femme qu'il ne connaissait pas encore, et puis...il y avait elle. Lucy Ozarius. Son amie. Il avait confiance en elle. Il ignorait encore ce qui allait advenir par la suite, mais la jeune femme ne pourrait rien faire. Spoilers ?
Il salua d'un signe de tête tous ceux qu'il avait déjà vu et se dirigea vers Lucy, avec Takahiro juste derrière lui, et qui, comme à son habitude, n'aimait pas ce genre de soirées.
-Bonsoir Lucy, tu vas bien ?
Il lui fit un baisemain, heureux de la retrouver. Takahiro la salua de même, de la même manière, à part qu'il ne la connaissait pas.
-C'est une vieille connaissance, tu peux lui faire confiance; je mettrai ma vie entre ses mains.
-Tu l'as déjà fait et tu es toujours en vie.
Cedric regarda le reste de la salle. La soirée ne faisait que commencer.
Bedelia Du Maurier
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Sam 17 Mai - 21:54
Une lettre. Attablée dans ma cuisine, je buvais mon café tout en lisant le courrier que j’avais reçu. Des factures, des tracts politiques, de la publicité, rien de passionnant. Mais au milieu de toute cette trivialité se trouvait une lettre. Rien que l’enveloppe était d’une qualité remarquable au toucher. Je reconnaissais la plume singulière du Docteur Lecter, que j’avais mémorisée inconsciemment lorsque mon patient m’avait donné un papier m’autorisant à parler de lui en tant que patient, au cas-où Jack Crawford aurait des questions à son sujet. La même signature était à présent au bas du carton d’invitation. Un dîner mondain ? Il y allait donc avoir du monde, et non pas seulement des psychiatres, mais aussi des inconnus. J’avais du mal avec les personnes que je ne connaissais pas, mais j’arriverais à les supporter dans un cadre pareil ; De toute façon, décliner serait impoli, et il n’est pas dans mes habitudes de faire preuve d’aussi peu de courtoisie. Je pris alors la décision d’y aller, malgré tout ce que cela impliquait.
Après une journée partagée entre mes occupations et des patients que je continuais d’aider plus ou moins légalement, la fin d’après-midi était rapidement arrivée. Une douche bien méritée, et quelques minutes plus tard, je ressortais de la salle de bain, pomponnée et coiffée. J’avais opté pour de simples boucles aérées, et un maquillage léger lui aussi, ne souhaitant pas vraiment me faire remarquer par trop de vulgarité. Quant à ma tenue, il ne s’agissait que d’une robe longue, de couleur noire, avec un décolleté à bandes, l’une bleue l’autre jaune. De simples escarpins et cela fera l’affaire. J’espérais que je n’allais pas attirer l’attention avec un tel décolleté, mais il s’agissait là de la seule robe qui convenait à un évènement de la sorte.
A peine prête, je reçus un appel de la société de taxis contactée plus tôt. La jeune femme au téléphone m’informait qu’une voiture serait devant chez moi dans une dizaine de minutes. Je vérifiais l’heure d’un coup d’œil furtif et approuvais avant de raccrocher. J’allais être pile à l’heure, mais il s’agissait là du seul taxi disponible. Une dernière retouche capillaire et un klaxon m’indiqua que mon chauffeur était arrivé. Le temps de mettre une cape noire, histoire de ne pas faire profiter le conducteur de mon décolleté et de me couvrir un peu les épaules – car à cette heure-ci, il ne faisait pas excessivement chaud – j’étais prête à partir. Dès que je pénétrai dans le véhicule, je sentais la hauteur de mes talons – pourtant pas vertigineuse mais assez pour me dissuader de conduire moi-même.
Comme je le craignais, je voyais à travers les multiples fenêtres qu’il y avait déjà beaucoup de monde à l’heure que j’arrivais ; Il fallait s’y attendre. Après tout, Hannibal avait un bon nombre de connaissances, et je ne doutais pas qu’il ait invité tout son répertoire. Je payais l’homme qui m’avait conduit jusqu’à la demeure, et entrais. La chaleur déjà présente elle-aussi, un homme spécialement employé pour me retira ma cape et l’accrocha avec les autres manteaux des invités. Ça y était : je faisais officiellement partie de la fête.
Remarquant la valse des serveurs, je ne pus m’empêcher de me saisir d’un verre de vin rouge et de l’analyser. Je connaissais le raffinement du Dr Lecter, et je doutais qu’il allait servir une piquette à son propre dîner ; De quoi gâcher le repas et me rayer de sa liste d’office. Hum, ces arômes fruités et puissants… Du Bourgogne de qualité. Il savait en m’invitant que la première chose que j’allais faire avant même d’aller discuter était de goûter le cru qu’il choisissait, et il ne m’avait pas déçu. Comme tout bon hôte, il me salua et souhaita la bienvenue, comme il devait le faire à chacun des invités qu’il avait accueillis ce soir.
Dans la foule, je crus distinguer des visages familiers : Ms Aleera McPherson, qui était dans une conversation avec une jeune femme; Lucy Ozarius, galamment accompagné de deux hommes qui lui faisaient des baises-main. Je savais que je n’avais pas ma place ici, mais je décidais de rester quand même. On ne sait jamais après tout, quelque chose pouvait arriver. Quelque chose comme…un collègue par exemple. Un vieil homme, assez estimé dans la profession, s’approcha de moi pour commencer une conversation. Le problème était que je n’avais aucune envie de discuter avec lui, pour la simple et bonne raison que nous allions encore débattre sur le bien-fondé des théories freudiennes, et que nous allions tous deux élever la voix car nous avions des opinions opposées. Je déclinai poliment la conversation, afin d’aller saluer une ‘amie’ qui se trouvait être la première personne sur laquelle mon regard allait se poser. Il s’agissait d’une jeune femme aux cheveux blonds qui semblait être seule ; C’est du moins comme cela qu’elle apparaissait dans mon champ de vision. Je décidais d’aller la rejoindre tandis que je sentais encore le regard du vieillard me suivre. Sachant parfaitement bien que l’homme n’allait pas me lâcher tant que je prouve que cette personne était bien l’une de mes connaissances, je décidai de commencer une conversation de la manière la plus naturelle qu’il soit :
« Bonsoir. Passez-vous une bonne soirée ? »
Neutre, mais j’espérais ne pas passer pour une excentrique. Je converserais avec Aleera plus tard dans la soirée.
Spoiler:
Désolée pour le retard! Ah et la jeune femme c'est toi Kea...!
bservant, dans un silence pratiquement religieux, son reflet pâle à travers le miroir, il passa des doigts délicats sur la cicatrice presque effacée qui trônait sur son torse livide. A peine visible à présent, elle n'était guère plus perceptible au toucher. Toujours sans mot dire, il se redressa alors que, derrière lui, la porte s'ouvrait lentement. Sans prêter attention à l'intrus qui venait percer son rituel préparatoire, la main aux allures fantomatiques attrapa la soyeuse chemise violette qu'il enfila en quelques gestes précis. Comme les mesures calculées d'une mélodie improvisée. S'éleva, presque aussitôt, le grognement désapprobateur de Jayson dans son dos. Il l'ignora. « Gabriel, voyons... » Le concerné releva la tête vers le miroir, affichant un air des plus désintéressés alors que son sourcil droit se soulevait, interrogateur. Quels conseils vestimentaires pourraient lui être soumis, à présent ? « Tu n'es pas sans savoir que lors de réception, et plus particulièrement lors de dîners, il est plus sage d'adopter des couleurs neutres. Du blanc, ou du gris, à la rigueur. Bon sang Gabriel, tu ne vas pas à l'amphi' ! » Sans répondre au reproche de son colocataire de longue date, le tueur à gage rabaissait le col du vêtement d'un geste bref et concis. Son regard hivernal rencontra celui de Jayson. Les lèvres pincées de ce dernier laissait deviner son dépit devant les choix parfois extravagants de son homme de main. Gabriel le vit chercher une cravate des yeux et ne cacha pas un sourire narquois. Aucune cravate, d'aucune sorte n'aurait été en mesure de se marier avec un tel choix de couleur pour sa chemise. L'élégance se dissimulait derrière d'intelligents choix. « Tu oublies un détail, Jayson..., » commença-t-il avant de laisser le silence reprendre ses droits. L'assassin se détourna finalement de son reflet et, adressant à son partenaire un simple regard en biais, il quitta la salle d'eau. Sur le lit, encore pendue à cintre blanc gisait la veste noire de son costume. Un éclair hésitant traversa son regard clair l'espace d'une infime seconde. Peut-être aurait-il du favoriser une autre teinte de couleur le temps de cette soirée ? L'idée saugrenue se fit chassée de ses pensées alors qu'il se penchait et attrapa ladite veste avant de la revêtir avec grâce. Le vêtement, parfaitement repassé, les seyait à merveille et ne l'éloignait guère de son activité nocturne principale. Le soir laissait place à l'ombre malfaisante. Une simple soirée où l'arme pouvait devenir homme. Le majordome se tenait devant la porte, prêt à l'ouvrir à tout instant. Gabriel eut un bref signe de tête alors qu'il terminait de descendre les escaliers d'un pas léger et rapide et la massive porte s'écarta devant lui. Jayson était, il le sentait, sur ses talons et patientait, silencieux. Peut-être même avait-il l'air légèrement morose. N'était-ce pas la première fois que le tueur à gage était de sortit pendant que lui devait prendre soin de la maison ? L'homme de main se tourna vers son Patron, les traits indéchiffrables. « Il s'agit peut-être d'un banal dîner, comme tu l'auras si bien souligné, mais la personne qui m'y accompagne, elle, est loin de l'être. » Il passait la porte, tourna légèrement la tête pour une ultime pique. « N'abuse pas sur l'alcool et ne t'avise pas d'appeler Josephina ou Timothy, ils ont leur soirée à la minute où j'aurai quitté la maison. » Il quitta la demeure Hawking avant de pouvoir entendre la réponse de son ami. Sa cavalière devait l'attendre.
D'ordinaire, seul Jayson parvenait à traîner l'assassin dans de telle soirées mondaines, argumentant durant de longues minutes dans un interminable monologue avant que l'autre, irrémédiablement agacé par ce flux incessant de paroles assourdissantes, ne finisse par céder à la proposition. Avec Aleera, il avait été tout autre. L'invitation avait presque paru transparente pour le tueur à gage, alors occupé à résister à l'appel silencieux du corps de la conservatrice. Son regard de glace survola la belle bâtisse qui se dressait eux et, instinctivement, il le laissa parcourir de toute part afin de noter les angles d'attaque et les différents systèmes de sécurité. Un réflexe acquis avec l'expérience de sa seconde profession. Un réflexe qui lui permettrait de pouvoir agir sans surprise aucune en cas de changement de programme lors du dîner. Il sentit la main de la jeune femme relâcher son bras et, l'imitant, il tendit son trench coat sombre au réceptionniste. Il se retournait à peine lorsque ses yeux tombèrent sur le dos nu de son charmant rendez-vous. L'élégance sous sa forme la plus pure. Une lueur brilla rapidement dans ses yeux telle une flamme appréciatrice de la tenue. Il ne fit, cependant, aucun commentaire, se contentant de remonter avec une lenteur toute calculée, son regard clair le long de la silhouette raffinée et élancée de la princesse qui lui faisait face. Sans mot dire, il s'avança d'un pas et déposa une main délicate dans le dos de la jeune femme veille, toutefois, à ne pas toucher sa peau nue. Ce fut à peine si un sourire amusé ne se peignit sur son visage sérieux. Prenant le temps de lancer un premier coup d’œil aux quelques invités déjà présents, Gabriel se pencha légèrement vers la belle. « Je devrai pouvoir relever ce défi si vous pensez être en mesure de conserver vos verres dans vos mains, » lui souffla-t-il au creux de l'oreille. Déjà, il se redressait et laissait l'impassibilité reprendre possession de son être entier. Se laissant entraîner par la conservatrice, l'assassin silencieux prenait note mentale de chaque détails ; méticuleux dans la précision du schéma imaginaire qui prenait place dans son esprit sombre. Une erreur et tout pouvait s'en retrouver fausser.
« Vous ne pouvez donc pas vous empêcher d'admirer de belles œuvres. » Si ses yeux bleus pâles s'étaient déposés avec une flamme taquine sur la doctorante, ils avaient, au préalable, suivit la trajectoire du regard vert émeraude de celle-ci. Une imagine brouillonne, légèrement floue, de leur première rencontre lui revint en mémoire. Imposante et délicieuse. « Dîtes-moi donc, Princess, ce tableau est-il authentique ? » Il avait désigné du menton, dans un geste plein de désinvolture, une peinture représentant un vaste couloir coupé par des portes ouvertes. Une œuvre de Hammershoï, d'après ce qu'il avait put en entendre dire. La peinture, en elle-même, lui était pratiquement inconnue. Il lui semblait, en réalité, l'avoir entraperçue sur le diaporama de l'un de ses collègues en passant devant sa salle. Un fin sourire amusé avait fleurit sur ses lèvres pâles alors qu'il lançait à la belle ce petit défi. Comme un rappel à ce qui les avait tant rapproché par le passé. C'était ainsi que leur relation semblait fonctionner. Comme un étrange lien pour de bien singuliers personnages. Le loisir de prolonger la conversation, toutefois, lui échappa puisqu'une voix gracieuse et féminine s'éleva dans leur dos, paraissant s'adresser à l'un d'entre eux. Aussitôt, il fit volte-face, une méfiance naturelle et discrète brillant au fond de ses yeux anthracite. Ses épaules se relâchèrent lorsqu'il prit connaissance de la silhouette menue et fragile de la jeune femme qui s'était adressé, de toute évidence, à Aleera. Avec ce minois délicat, elle paraissait tout juste sorti de l'enfance, malgré une certaine majestuosité dans ses traits. De toute évidence, la conservatrice avait quelques connaissances ; restant en retrait afin de pas interrompre ce qui avait tout l'air d'être des retrouvailles entre les deux jeunes femmes, Gabriel nota l'arrivée de plusieurs visages familiers dans la foule qui remplissait, peu à peu, le salon. Parmi ceux-là, seuls trois noms lui venaient à l'esprit. Trois personnes qui se révélaient être des collaborateurs pour le mafieux qu'il représentait. Et donc, de possible fuites même s'il se devait de leur faire confiance. Sans leur accorder plus qu'un bref regard, le tueur à gage attrapa une flûte de champagne négligemment lorsqu'un serveur passa à ses côtés. Observer, telle était sa nature et son unique but. Une habitude dont il ne pouvait plus se défaire, à présent.
HJ:
So, so ~ Pardonnez le retard, la qualité du truc itoo itoo. 'Leera > je me suis permise de faire un peu de conversation avant qu'on ne te vole à moé et oui, la chemise violette, c'pour la purple shirt of sex
Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Dim 25 Mai - 9:27
Malgré le fait qu'il pensait connaître tous ses invités, il remarqua quelques visages inconnus dans le lot mais il aurait tout le temps de se renseigner plus tard, leur façon de se mouvoir et leur attitude délivrait déjà une vague idée de leur identité au Dr Lecter. De sa poigne ferme mais aussi douce, il avait serré quelques mains mais ils ne s'attardaient pas trop. Hannibal était heureux de voir qu'il avait bien choisi l'heure car beaucoup se servaient déjà dans les amuse-bouches qu'on leur proposait. Hannibal prit un rouleau de jambon fumé sur l'un des plateaux qui passa devant lui alors qu'il remarqua que Louise s'approchait de lui, il l'avait senti venir au sens propre. Il mâcha en souriant alors qu'elle lui parlait et il se tourna donc vers elle. Hannibal sourit alors qu'elle le remerciait.
- Je vous remercie également d'avoir accepté l'invitation. Je n'ai pas eu l'occasion d'organiser de dîner comme celui-ci depuis des mois, mon envie et mon appétit m'ont poussé à partager ce bon moment avec tout ce monde.
Alors qu'elle s'éloignait, Hannibal jetait un oeil dans la salle et se délectait à chaque bouchée qu'il observait. Ces gens semblaient heureux, il n'y avait pas de mal à ça après tout. En suivant Louise du regard, il remarqua Aleera. Hannibal leva son verre de vin en faisant un clin d'oeil à Aleera McPherson avant de se détourner. Un des serveurs vint interpeller Hannibal pour lui dire qu'ils allaient bientôt manquer de carpaccio. Le stagiaire ignorait où se trouvait les autres plateaux à carpaccio dans la cuisine, Hannibal accepta poliment de le guider et se retira quelques instants du salon. Dans la cuisine, Hannibal prépara un dernier plateau de carpaccio pour peaufiner sa présentation. Le serveur stagiaire repartit aussitôt avec le plateau, Hannibal remarqua que sa cravate n'était pas très bien ajustée. Il retourna dans le salon tranquillement et avant qu'il ne le remarque, il était arrivé discrètement derrière l'inconnu qui avait accompagné Aleera McPherson.
- Ce tableau a été difficile à acquérir mais je prends plaisir à le regarder dès que j'en ai l'occasion. Vous êtes amateur d'art, monsieur ?
Hannibal Lecter tendit sa main en souriant.
- Enchanté en tout les cas, je suis Hannibal Lecter. J'espère que vous profitez bien de la soirée.
Hannibal était curieux de savoir quel genre de personne la mystérieuse Aleera avait emmené avec elle. Il se demandait encore comment jouer avec cette jeune femme de manière amusante mais il ne comptait pas lui faire du mal, pas dans l'immédiat.
***
Alors que l'homme tirait de toutes ses forces pour débloquer son bras de ce sinistre piège, il sentit d'abord sa peau s'arracher et des lambeaux entiers de sa chair. Il hurla à la mort en fixant le ciel de Baltimore mais il savait maintenant ce qu'il avait à faire. Il se souvenait de cette voix résonnant en écho dans sa tête et de cette ombre baignant dans la lumière.
- Gardez votre calme Sean, vous allez pouvoir vous guérir définitivement ce soir. Fermez vos yeux, rêvez que vous êtes chez vous avec votre femme et vos enfants.
Il se mit à pleurer de plus belle en revoyant le visage de sa chère Jessie et décida de tirer encore une fois sur son bras pour le débloquer. Il sentit un craquement sinistre, l'os qui se disloquait et la pluie fine tombant sur la chair à vif. Il se sentait au bord de s'évanouir mais il n'avait pas le droit.
- Quand le moment viendra, ferez-vous ce qui doit être fait ?
Des larmes coulaient sur ses joues, il devait tenir sa parole. C'était inéluctable...
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Dim 25 Mai - 16:36
Lucy aperçut deux hommes qui s'avançaient vers elle. Le premier était Cedric Law, sans doute la seule personne qui avait gagné la confiance de la femme, ils s'étaient pourtant rencontrés d'une manière assez particulière; quand au deuxième elle ne l'avait jamais croisé auparavant.
- Bonsoir Lucy, tu vas bien ?
Ils lui firent un baisemain tout les deux et elle accueillit les deux hommes avec un sourire.
-C'est une vieille connaissance, tu peux lui faire confiance; je mettrai ma vie entre ses mains.
-Tu l'as déjà fait et tu es toujours en vie.
Lucy fut touchée par les paroles de Cedric et conclut que l’inconnu qui l'accompagné devait être au courant de tout ce qui s’était passé.
- Je vais très bien et toi Cedric ?
Elle lui laissa le temps de répondre avant de continuer.
- Je ne crois pas connaître ton ami.
Lucy se demandait si l'homme était un yakuza, celui-ci dans son costume-cravate blanc ne dégageait pas vraiment cette impression mais elle savait qu'il fallait se méfier des apparences.
- Mais comment connais-tu le Docteur Lecter ?
Elle se demandait si Cedric avait rencontré Hannibal près d'un cadavre tout comme elle, à moins qu'il soit l'un des patients du psychiatre ou encore peut-être que les deux hommes avaient un point commun qui les avaient poussé à se rencontrer.
Une nouvelle personnes était arrivé, le Docteur Bedelia Du Maurier, le supérieur de Lucy l'avait envoyé voir cette femme pour être sûr de sa "stabilité", elle ne savait donc presque rien d'elle à part qu'elle était psychiatre et qu'elle devait, sans doute, aimer lire.
- Rassures-moi, il n'est pas mêlé à quelques affaires compromettantes ?
Elle n'avait pas parlé de manière très sérieuse sur cette dernière phrase, elle ne pensait pas du tout que cela puisse être le cas.
Son regard se dirigea alors vers Bedelia du Maurier puis vers Aleera pour finir sur son ami Cedric.
- Du moins, si c'était le cas, ce serait assez problématique pour moi ...
Elle but, à nouveau, une petit gorgée de vin.
Ces trois personnes savait que Lucy travaillait au FBI et Lucy avait décidé de ne pas le dire au Docteur Lecter, ne pas révéler cette information à son psychiatre pouvait poser problème mais cela l'était encore plus si cette personne avait quelque chose à caché.
Aleera McPherson
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Mar 27 Mai - 0:21
Soppresata
« Learn to do common things uncommonly well; we must always keep in mind that anything that helps fill the dinner pail is valuable...» - Georges Washington Carver
Ses yeux de jades regardant autour d’elle, Aleera essayait de prendre en compte tout ce qui l’entourait. Elle pouvait s’apercevoir que de nombreux tableaux et objets de valeur se trouver à proximité de sa personne, et elle ne pouvait s’empêcher de penser que le Docteur Lecter était un homme de goût qui aimait s’entourer de belles choses, même onéreuses. Mais après leur rencontre qui l’avait laissé dans un état proche de la terreur, la pensée de le voler ne lui vint même pas à l’esprit. La blonde aurait apprécié acquérir de manière peu courtoise certaines œuvres mais elle ne voulait surtout pas se retrouver du mauvais côté de l’homme par la suite. Elle tenait à son intégrité physique qui, ses derniers temps, avait été mise à rude épreuve. D’un geste discret elle passa un doigt fin sur la cicatrice qu’ornait son arcade sourcilière, habillement caché par son maquillage, qu’on ne pouvait que deviner que s’il on l’observer de près. L’attention de la conservatrice revint sur son cavalier quand il lui posa une question sur l’un des tableaux comme une réminiscence de leur première rencontre. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres fines, et ses yeux qui étaient resté plus longtemps que nécessaire sur la chemise pourpre du professeur - et qui lui allait à merveille en plus d’être en harmonie avec sa propre tenue - avant qu’elle ne daigne jetait un coup d’œil vers la dite peinture, ne pouvant pas résister à ce genre de défit, surtout lancé par son Lord. Son verre de vin toujours en main, la jeune femme pencha légèrement la tête sur le côté comme semblant prendre le temps de contempler l’œuvre à la recherche d’un défaut ou de l’authenticité de celle-ci avant d’avoir un léger froncement de sourcil. Alors qu’elle allait se rapprocher un peu plus pour vérifier un détail, une voix l’interpella dans son dos.
J’aurais dû me douter que tu serais là !
La blonde se retourna lentement en reconnaissant la voix de Louise, dont elle ne s’attendait pas du tout à rencontrer ici. Elle avait rencontré la soprano de façon tout à fait fortuite et n’avait pu s’empêcher de vouloir la prendre son sous aile après avoir appris sa tragique histoire. Aleera n’avait pas pût détourner ses yeux de la jeune femme qui physiquement pouvait passer pour sa petite sœur. Et si aujourd’hui, elle était fille unique, elle aimait à penser qu’elle pouvait avoir une sœur de substitution. Et le caractère timide, voir effacé de Louise, suivit de son talent naturelle pour tout ce qui toucher à l’art et tout particulièrement à l’opéra n’avait fait que les rapprocher. La blonde lui offrit un sourire tendre, comme elle en offrait peu, avant de s’avancer pour lui faire la bise, rituelle qu’elle avait pris la liberté de prendre avec son interlocutrice en connaissant ses origines françaises. Et puis ça la rendait nostalgique de ses études parisiennes par la même occasion. Elle resta près d’elle, presque en guise de bouclier au cas où, telle une mère protectrice contre les regards scrutateurs que pouvaient avoir certains curieux.
Bonsoir Aleera, je suis contente que tu sois là, je me sentirais moins seule… J’avais un peu peur de me faire dévorer toute crue par tous ces inconnus…
« Je ne pensais pas moi même à rencontrer des connaissances, je suis contente de m’être trompée. Tu as l’air resplendissante ma chère. Cette robe te va à ravir. » Semblant prendre conscience qu’elle avait laissé de côté son cavalier - quelle honte ! - elle décida de faire de rapide présentation tout en lançant un regard à Gabriel pour lui faire comprendre que la jeune femme à ses côtés était une amie proche. « Oh, pardonnez moi mon manque de civilité, Louise, je te présente Camille Hawking, mon cavalier pour les festivités de ce soir. Dear, voici Louise Alvar. Soprano de génie. » Non elle ne l’avait pas présenté sous Gabriel, c’était le prénom qu’elle gardait pour elle, et que peu de personne connaissait. Et elle aimait le fait qu’elle était l’une des seules à avoir ce plaisir.
Se décalant légèrement pour les laisser se présenter plus convenablement si besoin, ses yeux tombèrent rapidement sur d’autres connaissances. Comme la jeune Kea un peu plus loin, à qui elle rendit son salut d’un signe de main et d’un sourire, pensant la saluer plus convenablement plus tard dans la soirée. Son regard tomba ensuite sur une chevelure brune, celle de Lucy, la jeune femme avec laquelle elle avait commencé un lien de professeur d’art avant d’avancer doucement vers une amitié fragile. Elle lui donna un hochement de tête, semblant lui faire comprendre qu’elle irait lui parlait par la suite avant de se figer subitement en remarquant l’arrivée de Cedric aux côtés de l’agent du FBI. Son cœur manqua un battement en se rappelant leur dernière entrevue qui avait finit en bain de sang, et par un geste tout à fait impardonnable de sa part puisqu’elle avait dû tuer quelques de ses mains nues. Sa main allait de nouveau toucher sa cicatrice qu’elle mettait en relation directe avec le romancier avant de s’arrêter à mi-chemin, et laissant tomber sa main le long de son corps. Elle prit discrètement une longue respiration, fermant les yeux l’espace d’une seconde pour reprendre contenance et oublier cette épisode macabre avant de reprendre une attitude plus sociable et souriante, bien que son rictus soit un peu faible qu’à son arrivée. La conservatrice se demander si Lucy était au courant de la vie privée de Cedric. Elle décida de ne pas s’attarder dessus - trop de questions se bousculaient sur le sujet et ce n’était vraiment le moment pour ce genre de frivolités maintenant - et détourna le regard pour tomber sur la silhouette de Bedelia. Aleera haussa un sourcil surpris de la voir à cette réception, connaissant la vie plutôt confinée de sa psychiatre officieuse après l’agression dont elle avait été victime avant d’avoir un petit sourire, contente que la blonde faisait un effort pour essayer de revenir à une vie sociale plus normale. La jeune femme tomba enfin sur l’hôte de la soirée qui accrocha son regard en même temps qu’elle et qui leva son verre en sa direction, semblant prendre conscience de sa venue. Etait-il content de la voir ? S’attendait-il à ce qu’elle refuse ? Cela pourrait paraître plus sain pour le commun des mortels d’éviter le docteur après l’avoir vu penché sur un cadavre dont il était l’auteur, mais Aleera n’était pas ce qu’on pouvait considérer quelqu’un de quelconque, ou normal. Et avec tous les évènement qui lui étaient arrivés ces derniers temps, peut être avoir un tueur dans sa poche - ou du moins être dans les petits papiers de celui-ci - pourrait s’avérer utile si par la suite elle aurait un problème avec Cedric et sa famille. La blonde leva son verre à son tour en retour avant de retourner vers Louise et Gabriel, toujours à ses côtés. Finalement, elle connaissait plus de personnes qu’elle ne le pensait. Elle se demandait surtout comment tous ce petit monde était en contact avec le docteur Lecter.
Quelques minutes plus tard, Hannibal était derrière elle pour commenter le tableau à son tour. Elle ne fit aucun mouvement de recul comme la fois précédente en présence du docteur, sachant qu’elle ne risquait rien avec toutes les personnes qui l’entourait. Aleera se mordit légèrement la lèvre inférieure en jetant de nouveau un coup d’œil à la toile, semblant vouloir se retenir de faire un commentaire concernant l’authenticité de celui-ci. Elle n’était pas certaine qu’il s’agissait du vrai, mais elle ne l’avait pas assez détailler pour en être certaine. La blonde ne voulait surtout pas paraître incorrecte en faisant cette réflexion, qui pourrait au final ne pas être exacte.
« Merci pour l’invitation docteur Lecter. Vous avez une maison intéressantes et des œuvres magnifiques. Et je dois avouer que ces amuses-bouches ont l’air plus appétissants les uns que les autres. » Remercia-t-elle finalement avant de laisser les deux hommes se présenter. Gabriel n’avait pas besoin de son aide pour cela. Elle était curieuse de savoir qui il allait jouer ce soir, Camille Hawking, le professeur un peu timide, ou Gabriel le séducteur a l’aura mystérieuse et sûr de lui. Et surtout, elle ne voulait surtout pas prendre la commande de la conversation, il pourrait se sentir vexer qu’elle le parade tel un exquis objet de décoration, voulant montrer à tout le monde qu’il lui appartenait. Ce qui était le cas, Gabriel était à elle mais inutile de le crier sur les toits, ou en le collant telle une sangsue. Elle se rapprocha tout de même de son cavalier, sa main effleurant délicatement et discrètement le poignet de celui-ci, essayant de lui demander implicitement d’être un minimum sociable à cette soirée même si elle savait que ce n’était pas dans la nature du brun.
HJ:
-die- Voilà, je pense que j’ai fait attention à tout le monde, et si j’ai oublié quelqu’un, et bien désolée, je me rattraperai par la suite promis. Gaby > Owiiiiii the purple shirt of sex. JOTEM. Je me devais d'utiliser l'un de mes nombreux gifs de la fameuse chemise !
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Jeu 26 Juin - 19:01
event: soppresata
S
urpris, Gabriel semblait noté que les festivités n'avaient rien de plus, ou de moins, que les autres réceptions auquel il était convié d'ordinaire. En était-il déçu ? Il n'aurait sut le dire. Il était certain, toutefois, que l'impassible tueur à gage en était désarçonné. Lors de ces longues soirées, il s'était accoutumé à laisser Jayson prendre les devants, ne parlant que lors de rares occasions. Se tenir là, au milieu de convives qui lui étaient, pour un certain nombre, étrangers, représentait pour l'homme de main un véritable défi. Aucune de ses deux identités n'était très loquace ; aucune des deux ne paraissait avoir été pensé pour survivre lors de telles mondanités. Gabriel avait, toutefois, conscience qu'il lui faudrait faire quelques efforts et revêtir, pour cette unique occasion, un nouveau masque, un nouveau stratagème. Ses yeux de glace parcouraient la pièce qui se remplissait, survolaient les quelques visages connus auxquels il n'adresse aucun signe de politesse avant de reporter son attention sur sa cavalière. Cette dernière avait été abordée par une jeune femme qui paraissait tout juste sortir de l'adolescence. Toujours quelques pas en retrait pour ne rien modifier à ses habitudes profondément ancrées, il préféra ne pas intervenir dans leurs touchantes retrouvailles. Les mains jointes dans son dos, sa droiture continuant de le faire ressembler aux portraits accrochés sur les murs, l'assassin restait silencieux. Il était étrange de ne pouvoir glisser quelques mots railleurs à l'oreille de son Patron le temps de la soirée avant de l'observer attirer toute l'attention de la gente féminine sur lui. Parfois même la gente masculine s'approchait de l'homme. Camille avait toujours été intrigué par cette facilité que semblait avoir son unique véritable proche pour s'entourer avec autant d'aisance. Leurs natures étaient aux antipodes l'une de l'autre mais cette complémentarité les rendait invincibles. Son nom fut prononcé et il tourna lentement la tête. Son regard anthracite se posa alors que l'interlocutrice d'Aleera alors que celle-ci les présentait l'un à l'autre. Sans dégager ses mains, il laissa un court silence s'installer avant de baisser la tête puis se pencher légèrement en avant pour saluer la jeune femme. Alors que son âme n'avait guère eu un sursaut d'intérêt pour la qualité de celle qui venait de lui être présentée sous le nom très français de Louise, ses sourcils se froncèrent alors qu'il se redressait. « Soprano ? Sans doute aurai-je l'occasion de pouvoir vous applaudir, mon colocataire est amateur d'art et d'opéra. » Le ton sur lequel il s'était exprimé était fidèle à son attitude. Délicat, doux et pourtant légèrement rauque et roucoulant. Volontairement, il avait laissé ressortir son accent britannique. Ainsi pouvait-il se fondre dans le décore pour mieux en ressortir encore. Devenir ombre sans jamais devenir invisible. Il n'y avait eu aucun contact physique, juste un long regard scrutateur avant la réplique. Un intérêt feint avec une perfection insolente. Le masque de Camille, ce tendre et naïf enseignant, jouait son rôle, fendant celui, insensible, de l'assassin. Peut-être un homme se trouvait-il enfoui au fond de cette âme abîmée par un entraînement passé ?
Son attention fut détournée par une voix derrière lui. Tendu, il fit volte-face, légèrement troublé. Lui qui avait les sens pourtant bien aiguisé ne s'était guère douté de l'approche silencieuse de celui qui avait rejoint le petit groupe qu'ils formaient. Sa formation de garde du corps auprès de Jayson le fit se rapprocher instinctivement de sa cavalière pour la soirée alors qu'il redressait la tête pour mieux affronter le regard de cet étranger. Sa méfiance serait passée inaperçue pour quiconque n'était pas un œil aguerrit et fin observateur. Toutefois, Gabriel se détendit bien vite et se retourna aux trois-quarts afin de porter un nouveau regard sur le tableau dont il était mention. Ses connaissances en matière d'art n'étaient que limitées à ce qu'il retenait des dialogues vaseux de son ami de longue date. Parfois se trouvait-il étonné de se voir capable de réciter l'histoire d'une peinture, souvent des portraits alors qu'il se croyait ignorant dans la matière. Lentement, il reporta son regard hivernal sur son nouvel interlocuteur. « Je ne me qualifierai pas d'amateur d'art. Je saurai à peine reconnaître un Vermeer d'un Velázquez, mais je pense toujours savoir reconnaître une belle œuvre quand j'en vois une. » Il baissa légèrement la tête, comme s'il était confus de ne pas être aussi cultivé pour l'art ; esquissa un faible sourire désolé pour ajouter à son personnage qui se voulait agréable pour la soirée. Mais celui-ci disparut rapidement, peut-être même trop pour ne pas dévoiler son jeu. Le tueur à gage empoigna la main qui lui était tendu après une infime hésitation mentale et la serra avec politesse. « Oh, vous êtes donc notre hôte. Votre soirée me paraît agréable, oui, et vos mets ont l'air délicieux, » ajouta-t-il après un bref silence. Et il parut s'apercevoir que si l'homme à l'origine de ces petites festivités s'était présenté, il ne l'avait pas encore fait. « Camille Hawking, moi de même, Monsieur Lecter. » Il tiqua légèrement en entendant Aleera répondre à leur hôte sous le titre de docteur. Son sourcil s'arqua mais il resta muet quelques secondes. Au creux de son poignet, il venait de sentir les doigts de sa cavalière. Geste discret et presque imaginaire tant le contact avait été bref et fluide. Encore une fois, ils refusaient de se toucher. Peut-être en étaient-ils tout simplement incapables ? Imperturbable, Gabriel ne fit pas mine de l'avoir sentit, portant seulement sa flûte à ses lèvres et dégusta une gorgée. « Docteur Lecter ? Puis-je me montrer curieux et vous demander dans quel domaine exercez-vous ? » Ses yeux bleu pâle s'étaient envolés quelque temps avant de redescendre avec délicatesse. Finalement, jouer les personnages sociables ne lui posait pas autant de difficulté qu'il ne l'aurait pensé. Sans doute était-ce le prix à payer lorsque, à son instar, on se laissait influencer par la personne de Jayson.
HJ:
Ceci résume tout. Je vais me pendre. Je me rattraperai un autre jour, promis...
Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Dim 29 Juin - 8:30
Hannibal sourit aimablement en écoutant les remerciements d'Aleera McPherson, il se réjouissait intérieurement qu'elle soit venue. La surprise au programme qui était de taille, il l'avait aussi prévu pour elle mais surtout pour quelques autres personnes avec qui il avait envie de jouer. Il leva son verre tout en élaborant sa réponse.
- Je met toujours tout mon cœur et mon art quand je suis en cuisine.
Il semblait de bonne humeur avec son sourire mais il analysait le moindre petit détail quand à ses invités et notait tout ce qu'il y avait à savoir d'intéressant dans un coin du palais de sa mémoire. Il était finalement passé à celui qui accompagnait Aleera McPherson, un certain Camille Hawking. L'homme donnait une impression de normalité très élaborée mais son aura dégageait autre chose sans que l'on ne puisse dire quoi, très peu de gens remarqueraient ça en réalité. C'est le genre de voile humain fait sur mesure et parfait pour cacher quoi que ce soit, Hannibal était plus ou moins pareil dans un sens.
- La sensibilité artistiques a tellement plus de valeur que la connaissance des oeuvres. Je suis d'accord avec vous sur ce point. Je me souviens d'un vieux tableau, le plus magnifique que j'ai vu, qui représentait un ange mais je ne me rappelle ni de son nom ni de son auteur. Ce n'est pas important tant que l'image reste.
Hannibal repensait au tableau, il l'avait vu en France. Sa tante était avec lui à ce moment, Murasaki Shikibu avait toujours été une présence réconfortante dans cette période de mélancolie que ce tableau a renforcé car la où on y voyait un ange empêcher un meurtre, l'ange n'avait pas empêché la mort de Mischa. Sois heureuse qu'il n'y ait pas de dieu Mischa et que tu ne sois pas en esclavage de ce dieu. Ce que tu as est mieux que le septième ciel, c'est la bénédiction du néant et tu ne seras jamais souillé par ce monde...
- Je suis psychiatre, j'ai un cabinet en ville.
Hannibal remarqua que la majorité des amuse-gueules avaient été consommé à la vitesse grand V. Il se dit que finalement, il était peut-être temps d'amener ses invités dans la salle à manger. Un de steward vint le voir et lui dit à l'oreille ce qu'il attendait de savoir à l'heure actuelle. Il haussa légèrement le ton en tapant avec une cuillère contre son verre.
- Mesdames et messieurs, nous allons pouvoir passer à table. Les serveurs vous indiqueront la direction.
Une porte avait été ouverte, donnant sur la salle à manger bleu cobalt du Dr Lecter. La table avait déjà été dressé depuis peu et les plats plus appétissants les uns que les autres s'offraient à la vue des invités. Une grande assiette contenant des poumons de boeuf braisés était au centre de la table, le plat était accompagné de haricot vert et d'une sauce que le Dr Lecter lui-même avait fait à partir de Porto. D'autres plats se trouvaient le long de la table. De la cervelle d'agneau recouverte en partie de parmesan émietté et arrosée d'une huile d'olive de Xérès, ce plat avait aussi quelque-chose d'attirant au premier abord pour qui ignorait de quoi il était fait. On pouvait également observer un plat avec du foie de poulet au poivre et des pâtes dégageant une odeur de chianti. On pouvait aussi apercevoir de la galantine de porc entourée de croisillons de poulet, de pistaches et de cerise. Des bouteilles de chianti avaient été ouvertes par les serveurs et ils avaient déjà rempli chacun des verres.
Le Dr Lecter se plaça en bout de table et leva son verre dès que ses invités furent tous assis.
- J'espère que vous passerez tous une agréable soirée mais j'espère bien sûr que personne n'est végétarien parmi vous. Bon appétit.
Une partie des invités se mit à rire et ils mirent peu de temps à manger et boire pour satisfaire leur faim. C'était plaisant à observer.
- Hannibal, qu'est-ce que je m'apprête à avaler ?
Il remarqua la cervelle d'agneau dans l'assiette de l'invitée qui avait posé la question, une amie de longue date venant occasionnellement à l'opéra. Hannibal sourit.
- Si je vous le disais, je crains que vous n'en voudriez pas dans votre assiette.
Prenant la plaisanterie pour ce qu'elle n'était pas, les convives se mirent à rire et Hannibal se servit un peu de poumons braisés. Il découpa un morceau et la mâcha lentement, retenant son goût dans sa mémoire et l'arrosant légèrement de chianti qu'il but sereinement. Le dîner était servi.
Kaelig D. Telouk
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S'inviter était devenue une spécialité. Se glisser entre les mails du filet, se donner un air négligé pour mieux intervenir sournoisement composait maintenant un quotidien que le journaliste aurait bien du mal à abandonner. Il arborait les sourires poli, adressait des clins d’œil charmants, distribuait des poignées de main avant de disparaître dans la foule. Une ombre. Une silhouette. Parfois s'arrêtait-il pour bavarder, riant aux éclats comme lui seul savait le faire avant de s'évaporer. Quelque part. Dans la nature. Il n'avait reçu aucune invitation, ne connaissait l'hôte que de nom. Quant aux invités, il ne fallait guère lui demander d'en nommer un. Si les visages lui revenaient parfois à l'esprit, il les envoyait balader au loin d'un coup imaginaire de la main. Kaelig fuyait leur compagnie et, de toute évidence, il n'était pas le seul. Personne ne venait engager la conversation et s'il sentait parfois quelques paires d'yeux sur lui, il savait que ce n'était guère par admiration devant son travail. Aussi remarquable ce dernier pusse-t-il être. Alors il se forçait à continuer d'avancer, se cachant parfois derrière les épaules larges d'un homme ou volant à une charmante dame son éventail luxueux pour mieux s'y dissimuler. La peine et la pitié des autres, le journaliste n'en voulait pas. Il rejetait ces sentiments négatifs qui accompagnaient des excuses maladroites et devançaient les conversations les plus ennuyeuses. Non. Il refusait que le souvenir de Maëlise vienne le hanter en cette soirée alors qu'il était là en toute impunité. Il refusait également qu'on lui adresse ces yeux larmoyants à l'image de sa belle épouse retrouvée décédée alors qu'il s'était promis de juste venir goûter à l'ambiance de la charmante demeure du Docteur Lecter. Parfois, il s'arrêtait devant une sculpture, l'observait de son regard scrutateur, haussait les épaules négligemment. Des œuvres inconnues pour cet homme reclus et peu féru d'art. Les bribes de conversations admiratives sur ces belles acquisitions lui parvenaient ; aussitôt, le journaliste judiciaire les ignorait. Diantre, que ne fallait-il pas entendre ? C'était donc à cela que ressemblait un dîner mondain chez le psychiatre de renom ? C'était instructif, pour ceux qui avaient quelques goûts en matière d'art, mais affreusement ennuyeux pour les autres convives. Attrapant un verre de vin rouge à la dérobée sur le plateau d'un serveur, Kaelig se détourna de son poste d'observation. Pourquoi était-il présent ? Lui-même l'ignorait. Il avait eu vent de cette soirée dans maintes bouches délicates ; sa curiosité infatigable avait fait le reste. Une nuit blanche à se demander à quoi pouvait bien servir une telle occasion. Une autre à s'intéresser sur la façon de se faire inviter sans être totalement connu du Docteur Lecter. Une autre encore sur le comment se vêtir. Et finalement le voilà. Statue négligée au milieu de ces amuses-bouches bien élevés. L'australien n'avait pas encore eu le loisir de croiser le psychiatre et ignorait grandement la réaction de ce dernier s'il venait à le voir ; après tout, leur seule rencontre avait été des plus étranges et des moins communes. Lecter s'était invité chez Bedelia. La raison avait quelque peu échappée au journaliste mais sa fertile imagination n'avait pas été en reste. Peut-être la froide blondinette n'était pas aussi solitaire qu'elle le prétendait ?
Un sourire légèrement moqueur apparut sur les lèvres du rouquin alors qu'il posait ses yeux sur Mademoiselle Du Maurier. Il fallait donc penser qu'elle connaissait bien le Docteur Lecter ; nul doute qu'elle avait du recevoir une invitation en bonne et due forme. Jamais elle n'aurait osé pointer le bout de son museau, même ravissant, sans y être inviter selon les règles. Avalant une gorgée de vin, Kaelig s'avança parmi la foule. Parfois il s'effaçait pour mieux laisser les convives passer devant lui, mais jamais son regard ne quittait la chevelure de son objectif. Parvenu à une dizaine de conversations agaçantes de la jeune femme, le journaliste sembla seulement noter que son amie était, en réalité, déjà en train de converser. Il marqua alors une courte hésitation avant d'hausser les épaules, s'attirant des regards surpris et soupçonneux des quelques personnes l'entourant et il continua sa route. Dans le meilleur des scénario, il ferait une rencontre supplémentaire ; dans le pire, il serait rabroué par celle qui lui servait parfois de psychanalyste et il tournerait alors les talons. Espiègle, il passa son bras autour de la taille de Bedelia avant de déposer un baiser humide sur la joue de celle-ci, laissant ses lèvres claquer son la peau douce son interlocutrice. S'il savait que ce simple geste risquait bien de lui coûter la vie, il ne pouvait s'en empêcher. Il s'arma toutefois de son expression la plus infantile dans le vain espoir d'attendrir le cœur de glace de celle qu'il aimait taquiner de temps en temps. « Bedelia ! J'ignorais que tu serais ici ! » Large sourire, le journaliste prenait grand soin de laisser sa main au creux de la tailler de la psychiatre alors qu'il levait de l'autre son verre comme s'il voulait trinquer et but une nouvelle petite gorgée.
leera présenta Camille à Louise et la jeune soprano remarqua presque instantanément son accent britannique lorsqu'il se mit à lui parler. Elle avait tendance à redoubler de concentration et d'attention lorsqu'elle se trouvait à proximité d'un homme mais celui-ci sembla des plus sympathiques. Il lui annonça qu'il avait un colocataire amateur de lyrisme et qu'il aurait ainsi donc l'occasion de l'entendre. La jolie blonde se contenta d'un sourire éclatant avant de répondre :
- Oh ce serait un réel plaisir de vous savoir dans la salle. Les amis d'Aleera sont mes amis et je suis ravie de savoir que votre colocataire est amateur d'Opéra. Faîtes-le moi savoir si l'envie de vous y diriger devenait prenante, je pourrais vous avoir des invitations...
Elle avait terminé avec un sourire courtois et sympathique, tout comme l'était le timbre de sa voix. Aleera avait été jusqu'alors la seule amie que Louise avait eu à Baltimore, elle l'avait aidé à ne pas sombrer indéfiniment dans la torpeur et la dépression et l'avait défendu à plusieurs reprises de ces détracteurs. Alors si sa soeur spirituelle faisait confiance e appréciait ce Camille, elle ne pouvait qu'en faire autant et lui proposer des places par pure gentillesse.
Elle n'avait pas relevé son accent, elle jugea cela trop impoli, de trop mauvais goût et peu adapté au ton de la conversation et la jeune Alvar pensa intérieurement que si sa mère avait été présente pour voir cette scène, elle aurait sûrement partager son avis et lui aurait sans doute sommé de se taire. Après tout, elle même n'était pas entièrement américaine, du sang français coulait dans ses veines et bien qu'elle avait vécu une bonne partie de sa vie sous la bannière étoilée, il n'en restait pas moins qu'elle était née et avait vécu sa petite enfance en région parisienne.
Elle s'éloigna un tout petit peu quand son psychiatre se joignit à eux pour parler avec ledit Camille. Cette conversation était plutôt destinée aux deux hommes, elle n'avait donc rien à y faire et être indiscrète aurait été une offense directe à la mémoire de sa mère. Elle se contenta donc de siroter son verre en regardant les tableaux accrochés aux mur, un peu plus loin, sans chercher à savoir ce qui se disait à cet instant précis.
Enfin, vint le moment du repas. Tous les convives s'assirent et Louise en fit de même. Lorsqu'il leva son verre, Louise en fit de même, imité par la plupart des convives. C'était après tout de la politesse élémentaire lorsque quelqu'un portait un toast. Il eu un petit sourire, doux et timide, lorsqu'il lança sa petite blague et but une gorgée. Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas rire, au contraire, mais elle avait toujours été discrète. Elle se souvenait encore des regards glacials de sa mère lorsqu’elle riait trop fort: "Les poules piaillent, les femmes sourient ma chérie et jusqu'à preuve du contraire, tu n'es pas une poule". De plus, Hannibal était son psychiatre, il y avait quelque chose d'étrange d'être ici, à ses côtés dans sa maison, autour d'une table rempli de mets délicieux, comme s'il ne savait pas ses peurs les plus profondes. Enfin, elle porta son attention sur son repas. Tout ce qu'elle avait devant les yeux semblait absolument délicieux et même si le Docteur Lecter n'avait pas répondu à la question d'un des convives, Louise se sentait parfaitement en confiance pour goûter.
Une véritable symphonie se joua à son palais. Un délice, un véritable délice. Elle qui était grande férue de gastronomie, on pouvait vraiment dire que ces sens étaient à la fête. Cela aurait pu presque être une madeleine de Proust pour d'autres souvenirs : celui de son père, chef étoilé réputé, cuisinant avec amour pour sa mère et elle. Seulement voilà, son père resterait son père et sa cuisine serait à jamais indétrônable, aussi délicieuse soit-elle. Elle chassa ce souvenir en relevant la tête, tout en continuant de manger. Les fantômes du passé devraient rester silencieux ce soir...
C'est alors qu'elle l’aperçut... Telouk, cet odieux journaliste. Sa main se crispa sur son couteau sans qu'elle ne sache pourquoi et son appétit fut instantanément coupé. L'homme avait juste était abominable avec elle à la mort de ses parents. Sans aucune pitié, il l'avait harcelé encore et encore, cherchant des informations qui lui permettraient de gagner salement sa vie. Sa mâchoire s'était crispée, elle déglutit difficilement et son regard croisa rapidement celui d'Aleera avant qu'elle ne replonge son attention dans son assiette. Elle décida de reprendre un morceau de cervelle, sans grande conviction cependant.
Spoiler:
Je suis vraiment désolée pour le retard ! Mille excuses !
Bedelia Du Maurier
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Bien tenté. La stratégie que j’avais choisie afin d’esquiver le vieux psychiatre avait l’air de fonctionner… Jusqu’à ce que celui-ci interrompe la conversation que j’avais commencé avec la jeune femme. D’une impolitesse sans pareille, il s’approcha et lança : « Dr Du Maurier, quelle surprise de vous voir ici ! Je n’ai pas eu le luxe de débattre avec vous depuis que vous avez pris votre retraite ! »
Essayant de cacher mon agacement derrière un visage blasé, je souris poliment à mon collègue et ne pus m’empêcher de penser que nos désagréments me m’avait pas manqué un seul instant. Alors qu’il déblatérait sur des théories houleuses, mon intention fut plutôt reportée sur les miettes qui ornaient le bas de sa grosse moustache et qui révélèrent sa gourmandise ; Au fond de moi, je savais très bien qu’il n’était venu que pour l’exquise cuisine de notre collègue commun. Mon regard vaquait à travers la foule d’invités, observant les visages sans pour autant les psychanalyser. Une gorgée, et mon inattention fut brusquement interrompue.
Je venais de sentir la main de quelqu’un sur ma taille. La surprise m’avait crispée, je serrais mon verre comme si c’était la seule arme pour me défendre. Quand le visage de mon assaillant s’approcha de ma joue pour la baiser, je reconnus la couleur de ses cheveux si caractéristique de Kaelig.
« Bedelia ! J'ignorais que tu serais ici ! »
L’enthousiasme du mari de Maelise contrastait avec mon cœur qui battait à tout rompre dans ma poitrine. Depuis l’attaque de mon patient, j’évitais les surprises, qu’elles soient agréables ou non. Bien sûr, le journaliste ne pouvait pas connaître les conséquences de cet assaut, et c’est la raison pour laquelle je lui pardonnais. Néanmoins, il ne devait pas me prendre au dépourvu une fois de plus...Ou il pourrait en payer le prix fort.
« Bonsoir Kaelig. Je ne m’attendais pas à vous voir ici ce soir non plus. » Puis j’ajoutais à son oreille, de sorte à ce que l’homme soit le seul à entendre le message : « Ne me surprenez plus jamais de la sorte, s’il vous plait. »
S’il y avait bien un homme qui pouvait comprendre le traumatisme, c’était bien lui. Mais je ne pouvais pas me permettre de montrer des signes de faiblesses à mon collègue qui d’ailleurs était parmi les plus bavards de Baltimore. Nul doute que le geste affectif du journaliste allait susciter bon nombre de potins au sein de la communauté des psychiatres – et tel que je connaissais mon collègue, il exagèrera toujours les choses. Mais je me fichais de ma réputation maintenant que je ne faisais plus partie de la profession. La voix d’Hannibal me ramena soudain à la réalité : il était l’heure de passer à table. Grâce au roux, je pus me débarrasser de mon ennuyeux collègue et me saisis d’une chaise que j’allais garder durant la soirée entière. Tandis que mes yeux parcouraient les nombreuses préparations du Dr Lecter, une phrase me fit relever le regard jusqu’à croiser celui de l’hôte.
« Si je vous le disais, je crains que vous n'en voudriez pas dans votre assiette. »
Hannibal répondait toujours de la même façon aux questions qui touchaient le contenu de ses plats. Je sais bien qu’un cuisinier – surtout que je ne peux pas renier le talent de mon collègue – se doit de garder les secrets de ses recettes, mais il détournait les interrogations de ses invités en plaisanteries, à chaque fois ; Comme pour nous garder dans le doute. Ne pas savoir, cultiver le mystère, c’était cela sa méthode. Et si jamais on découvrait la vérité, on ne serait pas pris au sérieux et la toile tissée autour de soi par Hannibal se refermerait pour toujours.
Mais pensons à des choses plus réelles à présent, comme par exemple ce qui s’apparentait à du foie, accompagné de pâtes qui dégageaient une odeur délicieuse. Je me servis, et une fois en bouche, je m’aperçus que cette odeur n’était autre que du chianti d’une excellente qualité. La viande était fondante, un vrai délice en bouche. Me saisissant de mon verre, je savourais le liquide alcoolisé tout en levant les yeux en direction de Kaelig, observant sa réaction à la dégustation des plats d’Hannibal.
Kaelig D. Telouk
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Ven 7 Nov - 16:33
soppresata
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Toujours passablement amusé par cette soirée grandement ennuyeuse et longue, pour l'heure, il fallait toujours compter sur Kaelig pour pimenter un peu plus les lieux où il se rendait par sa curiosité mal placée et sa langue à jamais déliée, il perdit toutefois un peu de son sourire et de son entrain lorsqu'il sentit le corps de Bedelia se tendre de façon presque imperceptible. Ses doigts nichés au creux de la taille de la psychiatre bien fameuse, le journaliste dissimula son étonnement mais prit grand soin d'acquiescer alors qu'elle lui soufflait quelques alertes. De toute évidence, le cœur de la belle femme ne pourrait tenir le choc s'il s'amusait, à nouveau, à jouer les espiègles cavaliers dès que l'envie lui prenait. Tant pis, il lui faudrait trouver une autre demoiselle à courtiser pour la soirée. Non désireux d'augmenter le malaise qu'il sentait s'installer entre lui et celle qui avait une épaule précieuse après le décès de son épouse, il se tourna vers le convive avec qui elle était en grande conversation. « Oh, pardonnez-moi, je manque cruellement de politesse ! Kaelig Telouk, enchanté. » Il suffisait d'un sourire hypocrite, d'un ton pompeux et d'un riche vocabulaire pour que toute marque d'impolitesse ou de respect disparaisse. Il avait retiré ses doigts de la taille de Bedelia, se doutant que celle-ci saurait bien les découper pour les glisser dans une assiette si l'occasion se présentait et tendait la main vers l'autre homme qui se présenta à son tour. Un autre psychiatre, tiens donc. Le sourire de Kaelig se crispa alors que sa mâchoire se contractait. Il n'y avait que cela à ce foutu dîner ? Des psychologues et autres psychanalystes prêts à dévorer le moindre de ses faux pas ?! Voilà qui lui retirait toute once d'amusement. Invités par leur hôte à s'installer, chacun des invités étaient allés prendre place. Les suivant d'abord du regard, comme perdu parmi cette foule de têtes de toutes couleurs qui s'installaient dans un bruit presque exagéré, l'australien avait finit par se résoudre à suivre le mouvement et tirer une chaise pour s'y asseoir. Pas très loin de Bedelia, afin d'avoir au moins un visage connu dans son champ de vision et la prendre comme excuse quant à sa présence. Devant les plats qui leur étaient présentés, Kaelig eut une grimace qu'il espérait discrète. De la viande. « Chaque plat est-il préparé à base de viande ? » Foutus américains et leur goût tordu pour la viande. Le journaliste n'avait plus rien goûté qui puisse saigner depuis son séjour en terre asséchée. « J'ai toujours pensé que la viande saignante ressemblait à un corps..., » souffla-t-il à l'attention des convives les plus proches de lui. Et il observait, un air franchement dégoûté sur le visage, les invités enfourner des bouchées de ces repas, succulents à n'en pas douter. Affichant un sourire contrit, il se servit des haricots verts et un peu de pâtes. Et, voulant faire bonne figure pour ne pas manquer de respect à son hôte, il se servit un peu de poumon de bœuf mais prit grand soin de déposer le minuscule morceau dans un coin de son assiette. C'est qu'il ne désirait pas que la viande puisse entrer en contact avec le reste de sa nourriture. Couverts en main, il dégustait avec plaisir les légumes et les petits accompagnements. Il eut été dommage qu'il n'y ait pas eu de plats pour végétarien. Sentant un regard sur lui, il releva la tête de son assiette, croisa les yeux clairs d'une jeune femme qu'il ne pensait pas revoir. Ni ici, ni ailleurs. Louise Alvar, soprano de talent qui avait perdu ses parents dans une boucherie sanglante. Bien conscient de l'aversion qu'elle portait à son égard, et insolent dans la plus enfantine des façons, il s'octroya le droit de lui sourire et, même, esquissa un clin d’œil dans sa direction avant de détourner le regard, amusé. Sitôt, ses yeux se posèrent sur Bedelia et il ne perdit pas son sourire. « Votre collègue est un fin gourmet, » même s'il faisait parti de ces barbares qui aimaient faire cuire la viande d'animal sans le moindre soupçon de regret. Des brutes, ces américains.
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Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Mer 12 Nov - 17:14
event: soppresata
L
'hôte, poli et courtois, paraissait parfaitement dans son élément dans ce petit dîner mondain, dévoilant ainsi à Gabriel qu'il ne devait pas être rare pour lui d'organiser ce genre de réception. Agréable avec son sourire, il paraissait vouloir s'occuper de chacun de ses invités avec une attention particulière. Et s'il était tentant de lui sourire en retour et d'ainsi lui accorder sa confiance la plus complète, la nature profonde de l'assassin silencieux l'en empêchait. Le Docteur Lecter donnait, toutefois, le sentiment d'être un homme bien singulier avec qui il serait plaisant de discuter. L'homme restait donc dans l'ombre tandis qu'il observait de ses yeux hivernaux l'hôte parler de sa cuisine. Comme si l'effet avait été calculé, un serveur passa justement devant eux à cette seconde précise, dévoilant un plateau de mets apéritifs. Sans prendre la peine de demander au jeune homme de service de s'arrêter, Gabriel en récupéra un alors que le plateau passait à ses côtés et, après une gorgée, goûta au petit plat. Il serait mensonger de dire que ce n'était pas savoureux sur la langue. Bien que la gourmandise ne soit qu'un vice présent en quantité infime chez lui, Gabriel sentait son goût pour la nourriture se réveiller. S'il ignorait encore tout de ce Hannibal Lecter, il était certain qu'il avait dut apprendre à cuisiner très tôt ; rares étaient ceux capables de lui ouvrir l'appétit en quelques bouchées. Il lança un regard en biais en direction de celle qui l'accompagnait, guettant sa réaction suite à l'affirmation du docteur. Pensait-elle, elle aussi, que connaître les œuvres comptait moins que le simple fait d'être en mesure d'admirer leur beauté ? Il eut un sourire discret. « Je suis ravi de rencontrer quelqu'un qui admet que connaître tous les peintres et leurs œuvres n'est pas forcément synonyme de meilleure éducation. Notre société oublie vite que la culture seule ne donne pas à l'homme le droit de se proclamer meilleur qu'un autre. Ainsi peut-on connaître les lois sur le bout des doigts sans être en mesure de différencier le bien du mal. Cela ne fera guère d'un homme un bon gouverneur. » L'analyse du monde, du peuple, de l'homme. Une grande partie de sa vie et il pouvait sans doute se vanter d'être l'exemple même de ce qu'il avançait. S'il connaissait la société, s'il était capable de la regarder évoluer et régresser, il n'en restait pas moins un homme incapable de fondre en elle. Incapable de la comprendre profondément. Il la comprenait mécaniquement, mais guère davantage. « Psychiatre ? Un beau métier, même s'il n'est pas facile. » Même s'il possédait des connaissances limitées sur le sujet, Gabriel retenait tout de même qu'il devait alors se méfier. Par définition, un psychiatre se devait d'être observateur. Et si le Docteur Lecter était bon dans son métier, ce dont le tueur à gage ne doutait guère, il pourrait bien remarquer quelque chose qui rendrait les choses bien compliquées. Alors que l'hôte les invitait à passer à la suite du repas, Gabriel retrouvait sa cavalière et sa jeune amie. Celle-ci, par ailleurs, lui proposait de lui obtenir quelques places pour quelques représentations. Il eut un sourire. « C'est très aimable de votre part, Miss Alvar. Je suis certain que Jayson en serait honoré, » la remercia-t-il sans préciser la nature volage et difficilement contenable de son unique ami. Si la jeune femme leur obtenait quelques places et que Jayson devait s'y rendre, nul doute que Gabriel ferait en sorte d'être présent, lui aussi. Ce n'était pas tant qu'il tenait à l'intégrité de la jeune femme ; il ne la connaissait pas et son colocataire avait déjà batifolé avec des jeunes filles qui ne devaient pas être plus vieilles qu'elle, mais s'il se fichait de l'âge des conquêtes de son presque frère, il n'avait pas manqué de remarquer l'attachement sincère de sa Princesse pour la soprano. Nul doute que s'il devait arriver quelque chose entre cette dernière et Jayson, une explosion pourrait bien arriver. Il appréciait la jeune femme mais son travail en tant que garde du corps pour le grand Patron restait prioritaire. La situation serait compliquée et difficile ; il préférait autant éviter qu'elle n'arrive.
Alors qu'ils allaient pour s'installer, Gabriel tira la chaise de la Conservatrice, galant. S'il se montrait discret, il n'en oubliait pas moins les règles de bienséances. Lui-même prit place à ses côtés, la chaise lui faisant face étant déjà occupée. Les assiettes garnies, il attendit néanmoins avant de commencer à manger. L'humour du psychiatre ne l'effleura guère mais, remarquant les quelques sourires sur les autres convives, il consentit à en esquisser un à son tour, faussement amusé. Le silence et le secret. Le mystère. Son domaine à lui mais le reste des mortels l'usaient à outrance. Il porta de nouveau son regard clair sur l'homme avant d'effacer cette idée. Non. Leur hôte n'était pas comme le reste de l'humanité et s'il usait de ce secret, ce n'était pas juste pour se rendre amusant. Une intuition. Une idée folle. Mais qui ne le quitta plus. L'homme de l'ombre n'accorda qu'un bref regard à celui, roux, qui s'était exprimé à propos de la viande. Son visage lui paraissait familier, mais il n'aurait sut mettre de nom sur ces traits émaciés. Il reste étrange qu'il fût ici, à en juger par sa relation à la nourriture. Sans plus lui accorder d'importance, Gabriel se mit à manger, à son tour avant de relever la tête en direction de la jeune Louise. Quitte à être sociable, il préférait l'être avec quelqu'un qu'il lui serait sans doute possible de revoir dans le futur. « Votre prénom est d'origine française, non ? Pardonnez ma curiosité, mais il se trouve que j'ai toujours fascinant l'attachement des gens aux prénoms étrangers. » Mais peut-être son prénom lui venait-il d'un parent originaire du pays voisin au sien.
Tout le monde mangeait à sa fin, sans conscience du monde extérieur. Il n'y avait rien de plus amusant que de regarder des hommes et des femmes manger comme si la vie leur appartenait, comme si ce dîner n'était que passager et qu'il y en aurait encore bien d'autres mais ce n'était pas vrai. On pouvait encore mourir du jour au lendemain, nous ne sommes que des êtres mortels, voués à disparaître et à retourner à la poussière. Rongés par les Calliphoras, un mot bien joli pour désigner des vers blancs rongeant les cadavres se trouvant sous terre. Tout le monde mangeait à sa fin sans penser au lendemain.
Leur hôte, Hannibal Lecter, souriait poliment et répondait aux bons mots de chacun. Il devenait silencieux quelques secondes et faisait mine de sourire quand un invité lui faisait une remarque défiant les sacro-saintes règles de la courtoisie. Ils seraient tranquilles pour ce soir mais leurs noms venaient d'être ajoutés à une liste rangée dans un recoin du palais mental du psychiatre. Alors que les invités dégustaient la tendre viande en l'arrosant légèrement de chianti, les stewards préparaient déjà le dessert en cuisine. Les invités verraient arriver, devant leurs yeux ébahis, un gâteau à la mangue arrosé de sauce à la grenade avec caramboles, ramboutan et petits carrés de mangue. Un des employés sortit trois bouteilles de Muscat d'Alsace, un vin chaud qui conviendrait parfaitement à l'accompagnement de ce dessert. Tout ne pouvait se dérouler qu'à merveille.
***
C'est dans une rue déserte de Baltimore que se trouvait un certain Sean Miller, irlandais de naissance mais qui s'était installé à Baltimore pour trouver du travail. L'homme était couché au sol, son bras gauche coincé entre deux parpaings. Son bras droit, totalement anesthésié ne parvenait pas à bouger pour se dégager. Une envie urgente, quelque-chose de fort agissait sur son cerveau et le poussait à tirer, à se libérer. Il pleurait depuis un moment car son bras gauche était en train de quitter le reste de son corps. L'os s'était désynchronisé de l'ensemble et il parvint à se relever en criant. Le sang coulait de son épaule gauche, il n'y avait plus rien qu'un trou sanglant. De la seule main qui lui restait, il ramassa le pistolet qu'il voyait par terre.
Il empêcha le bonnet de quitter sa tête en passant sa main par dessus. Il croyait sentir un froid des plus glacial qui lui faisait atrocement mal au crâne. Il sentait comme quelque-chose tambouriner à l'intérieur de sa tête de manière violente, comme si quelqu'un frappait contre les parois du crâne pour en sortir. Il serrait le pistolet et instinctivement, il savait où il devait aller. Il se souvenait encore du doux baiser d'Arthur mais c'était ce baiser qui l'avait lentement empoisonné. Son psychiatre lui avait fait remarquer que quelque-chose allait mal avant de mystérieusement disparaître pour le laisser face à ce choix crucial. Tous les visages devenaient flous dans sa mémoire mais il restait celui d'Artur. Un visage gracieux et un nez fin, inspirant et expirant leur passé, exhalant une haleine de vieux mégot usé par les années. Sean savait où il allait, il voyait déjà les lumières au loin dans la nuit noire. Il marchait lentement en direction de l'endroit, laissant des traînées de sang sortant par la plaie béante. Il effrayait tout ceux qui le croisaient à marcher comme un zombie, certains appelleraient sûrement la police en voyant le Glock 9mm mais il serait déjà trop tard, personne ne pouvait l'arrêter maintenant.
****
Le dessert était servi et les invités semblaient déjà se délecter du délicieux met fruité se trouvant sous leurs yeux. Les verres étaient remplis de Muscat et le Dr Lecter s'était, une dernière fois, levé pour se dîner. Il leva son verre et dévisagea chaque invité.
J'espère que vous avez apprécié cette soirée et que vous en garderez un souvenir impérissable. Ce fut un plaisir de vous recevoir mais toutes les bonnes choses ont une fin. Comme tout grand opéra, on se doit néanmoins de faire une sortie splendide. Bon appétit.
Il s'assit et attaqua son dessert après les autres, il les contempla tous pendant quelques instants se saisir de leurs cuillères et s'attaquer à ce gâteau. Hannibal souriait en pensant à cette soirée réussie, tout se déroulait comme prévu.
Dans le couloir de l'entrée, la sonnerie retentit. L'un des stewards, à l'uniforme impeccable, se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Ce fut effarant tellement les choses sont allés vite. Le regard du steward fut d'abord capté par le sang au sol puis par ce visage familier, il ne vit que le pistolet en dernier et il était trop tard. La balle se logea dans le ventricule gauche du cœur du steward. Du sang avait éclaboussé toute l'entrée.
- Je t'ai vu, Arthur. Je t'ai v...
Sean s'écroula par terre en lâchant son arme, il mourait à cause de l'hémorragie. Avec le choc de la chute, son bonnet s'enleva et dévoila une ouverture tout le long de la boîte crânienne d'où l'on voyait le cerveau qui sortait à demi de cette tête. Seulement les tissus reliant le cerveau au reste du corps empêchait la masse translucide et visqueuse de rouler hors de ce crâne.
Le coup de feu alerta tout le monde mais Hannibal fit en sorte que personne ne sorte. Seule une femme, qui était partie aux toilettes, avait vu les cadavres en voulant retourner à table. L'un des invités se leva et montra un badge du FBI. Il écouta le témoignage de la femme qui revenait des toilettes et décida d'aller voir ce qu'il se passait avant d'appeler les renforts.
- Je m'appelle John Brigham. Que tout le monde reste ici, je peux assurer qu'il n'y a plus de danger.
Il se tourna vers le Dr Lecter.
- Veuillez me suivre. Vous pourriez peut-être m'aider à identifier un des cadavres.
Le psychiatre acquiesça et suivit le membre du FBI. Hannibal ne montra aucun signe de surprise mais pour la forme, son regard s'obscurcit par dégoût. Il remarqua plusieurs aiguilles sur le sol dont certaines étaient plantées dans le cerveau du type qui avait tiré. Brigham semblait profondément révulsé par ce qu'il voyait, il songeait à vite appeler des renforts. Crawford serait sur place assez rapidement, un peu moins d'une heure s'il appelait maintenant.
- L'un deux s'appelait Arthur Farning, il travaillait seulement depuis aujourd'hui chez moi. Je ne recrute des stewards qu'occasionnellement.
John Brigham trouvait cette histoire crédible. Le policier fouilla dans le porte-monnaie du tueur, il remarqua la date de naissance. Un malchanceux qui était né le 26 décembre et qui du coup, avait dû fêté son anniversaire en même temps que noël sûrement en plein après-midi, à 16 heures tapantes. Hannibal joua la surprise en voyant le visage de l'autre homme, il serait idiot de cacher au FBI que cet homme avait déjà croisé le Dr Lecter. Ils seraient capables de le trouver en enquêtant.
- Cet homme, je le connais. Il a été mon patient pendant trois séances. Son nom de famille doit être Miller ou quelque-chose comme ça.
Les deux hommes restaient perchés au dessus des deux cadavres, observant la misère sanglante tapissant le sol. Brigham avait appelé Crawford et après une heure d'attente dans le salon, les invités pourraient partir. Il ne servait à rien de les interroger car ils n'avaient rien vu d'ici mais le FBI allait mener son enquête et la maison du Dr Lecter allait accueillir l'investigation. Hannibal savait que c'était risqué mais il avait confiance en lui, il savait quels pions il avait soigneusement placé et il n'avait pas encore fini cette expérience avec le FBI.
***
Alors que les cadavres étaient rangés dans les housses mortuaires, un sourire se dessinait sur le visage d'Hannibal Lecter.
Maintenant, c'est à vous de trouver la solution.
Emmett O'Saughnessy
Messages : 14 Avatar : Lars Mikkelsen Crédits : On verra après.
Paperasse accompagnée d’un petit verre de whisky, cette soirée s’annonçait pourtant tranquille ; Et bien sûr, il se passait quelque chose exactement la soirée où j’étais de garde. Enfin, je ne vais pas m’en plaindre : pour une fois que Crawford m’envoyait à sa place en toute impunité, je comptais bien en profiter. Pour couronner le tout, c’était cet idiot de Brigham qui était déjà sur place. L’idée de voir sa face de rat le soir de Noël m’horripilait, mais il fallait bien que quelqu’un remette en place ce petit présomptueux de temps en temps. Après avoir pris le temps de finir mon bourbon, je m’équipai de mon fidèle imperméable noir et de mon badge, et vérifiai que mon arme était à sa place sur mon harnais et bien chargée. Bien que je ne comptais pas abattre un homme un 25 Décembre, on n’est jamais trop prudent à Baltimore.
Arrivé à l’adresse donnée avec mes hommes, je garai ma voiture de fonction et m’approchai de cette belle maison éclairée. Dès que j’entrais, je tombais sur les deux cadavres d’hommes, tous deux dans différents états. Celui qui portait un costume de domestique – ou quelque chose du genre, je n’y connais rien moi là-dedans – ne semblait pas avoir souffert plus que ça ; La surprise pouvait encore être lue sur son visage, et l’impact qu’avait laissé la balle était exactement placé à l’endroit où se trouve le cœur avec une précision quasi-chirurgicale, ce qui était étonnant de la part d’un homme à qui le cerveau était… comment dire… en partie aéré. Car le second homme avait l’air bien amoché quand même. Le cerveau à moitié à l’air, un bras parti, bref ce n’était pas joli-joli à voir. Alors que je donnais l’ordre à l’un des agents qui passait de faire le tour de Baltimore dans le but de retrouver ce bras manquant, je vis Brigham interroger un homme en costume. Faisant mine de fixer la scène de crime, je laissai traîner une oreille attentive aux réponses de ce ‘Lecter’. Il a plutôt bonne réputation dans la ville, et je ne l’imaginais pas comme ça.
Tandis que je sortais mon badge pour l’accrocher à ma ceinture, histoire de ne pas à avoir à le montrer à chaque personne que je voulais interroger, je relevai la tête afin d’observer le visage des invités. Tous sur leur 31, j’en réussis néanmoins à distinguer une tête connue : Kaelig Telouk, AKA le journaliste qui m’est utile sur certaines enquêtes. Bien que ses collègues et les miens ne sont pas réputés pour leur bonne entente, ses informations me sont souvent utiles pour relier les pièces de certains puzzles. Néanmoins, je ne voulais pas l’importuner en public – il m’est plus utile comme une taupe que comme un ami.
Je ne connaissais que très peu de personnes dans cette maison finalement. Après plusieurs secondes de réflexion, je reconnaissais les traits de la conservatrice du Baltimore Museum, à qui je n’avais jamais adressé la parole mais dont la popularité auprès des hommes n’était plus à prouver. Les autres invités m’étaient totalement inconnus. Je décidai par conséquent de commencer l’interrogatoire par l’homme en costume, libéré de la présence de Brigham.
« Vous êtes le Dr Lecter, n’est-ce pas ? Le propriétaire de ces lieux ? »
Bien sûr qu’il l’était. Je n’avais pas besoin de confirmation, mais simplement de sa pleine attention. Devant les bâches funéraires, je lançai à l’élégant hôte :
« Pourquoi est-ce que ce Miller venait vous consulter ? Quel était votre diagnostic ? »
Spoiler:
HO HEY ! Bon c'est un peu court, sorry... Mais j'introduis enfin mon petit Emmett ~ Merci Hannichou !
Hannibal avait expliqué son point de vue à tous les agents qui ont suivi, Brigham avait ramené le Dr Lecter dans sa cuisine pour le tenir éloigné du sinistre spectacle. Malgré le fait qu'Hannibal ait été chirurgien, Brigham pensait que n'importe quel homme serait horrifié face à un tel spectacle. Hannibal regardait de fines gouttelettes d'eau par la vitre, il commençait à pleuvoir doucement mais pas de manière intense. Quand Brigham vint chercher le Dr Lecter, ils allèrent vers le salon où étaient encore les autres invités. Les corps avaient été cachés par des draps blancs et Brigham attendait sûrement une équipe spéciale pour déplacer les corps sans les abîmer et sans laisser fuir de précieux indices.
Hannibal regarda tristement l'assemblée des invités, certains n'avaient pas touché le dessert à cause de cette agitation et il serait sûrement mal vu de manger dans une telle situation. Quel gâchis et il ressentait une pointe d'amertume à cause de ce mauvais timing, Miller n'aurait pas dû débarquer aussi tôt. Il avait sous-estimé cet idiot d'irlandais. Hannibal remarqua l'entrée d'un homme dans la pièce, il semblait avoir l'expérience marquée au fer rouge sur sa figure. Il est du FBI pensa tout de suite le psychiatre. Cet homme semblait en avoir vu beaucoup des choses terrifiantes, peut-être autant que lui : Hannibal Lecter.
A la première question, Hannibal acquiesça poliment en regardant l'homme droit dans les yeux. Le Dr Lecter avait toujours le regard triste, perturbé par ce qu'il s'était passé.
- J'imagine qu'après son décès, je dois bien mettre fin au secret médical. Miller était venu me voir car il avait besoin de parler du fait qu'il était persécuté au quotidien à cause de son homosexualité. L'ennui, c'est que Miller tentait d'imposer sa sexualité à tout le monde même à de jeunes employés dans sa boîte de téléphonie. Je pense qu'il a déjà été mis en garde à vue pour harcèlement sexuel si mes souvenirs sont bons. En tant que psychiatre, je voulais essayer de l'aider à mieux vivre sa sexualité tout en respectant celle des autres mais il a annulé sa thérapie après trois rendez-vous. C'est tout ce que je sais mais je peux vous faire parvenir mes notes à son sujet si vous le désirez, elles sont à mon cabinet en ville.
Hannibal avait parlé calmement, faisant des pauses comme pour reprendre longuement son souffle entre chaque phrase. N'importe quel spectateur extérieur croirait presque que le psychiatre avait du mal à respirer à cause de l'horreur à laquelle il venait d'assister. Une lueur d'honnêteté brillait dans ses yeux, c'en était surprenant. Une enquête allait être ouverte sur Sean Miller et le FBI finirait bien par découvrir la relation qu'il avait avec Farning et avec Hannibal Lecter...
Aleera McPherson
♂ « THE TEMPTRESS » ♀ ► Faussaire, Manipulatrice ◄
« Learn to do common things uncommonly well; we must always keep in mind that anything that helps fill the dinner pail is valuable...» - Georges Washington Carver
Aleera avait toujours été intéressée par les interactions entre les personnes qui gravitent autour d'elle en tout temps. Il était curieux et amusant de remarquer que les comportements pouvaient changés de tout au tout suivant la situation dans laquelle on se trouvait. Ou les personnes qui nous entourent. La blonde ne pouvait distingué que des hommes voulant paraître plus sophistiqués qu'ils ne l'étaient dans leurs costumes bien taillés. A gauche et à droite, des femmes portant avec plus ou moins d'élégance leurs robes somptueuses et sûrement hors de prix. C'était affligeant de voir autant d'efforts fournis pour une simple soirée, pour donner la bonne impression de soi – même s'il ne s'agissait que d'un masque et d'un mensonge éhonté. Elle était même un brin hypocrite de jouer le jeu aussi. Même si son narcissisme exacerbé lui assurait qu'elle était tout de même dans son environnement.
Louise semblait aller bien, elle n'avait pas eu le temps d'aller lui rendre visite ces derniers temps, mais elle espérait pouvoir changer ce fait bientôt. La conservatrice ne pouvait s'empêcher de ressentir un élan d'affection pour la soprano qu'elle ne comprenait pas vraiment. Peut être le côté fragile de la blonde et le fait que physiquement, elles pouvaient facilement passer pour des sœurs. Peut être parce qu'elle était intriguer par le passé de la jeune femme. Peut être parce qu'elle était juste sympathique comme cela et que l'accueillir avait été la chose à faire puisqu'elle n'avait pas eu cette chance avec tous ses déménagements quand elle était jeune. Peut être un peu de toutes les réponses précédentes. Quoi qu'il en soit, Aleera ne fit que lui renvoyait un sourire à l'invitation de Louise pour aller la voir faire son travail avec brio. Il fallait d'ailleurs qu'elle y aille faire un tour. Elle n'eut qu'un petit tic nerveux en pensant à la nature plus que volage de Jayson, mais après tout, Louise n'était pas aussi naïve, et elle doutait que Jayson soit du genre violent avec ses conquêtes en cas de refus, elle en faisait elle même partie.
Ses yeux se posèrent finalement sur son cavalier et l'hôte de la soirée qui semblait être intéressé par Gabriel. Maintenant qu'elle y pensait, les deux avaient certaines choses en commun. Elle ne s'attarda pas vraiment sur cette pensée à ce moment précis, ayant décidé de passer une soirée détendue en bonne compagnie de son Lord, et de ne pas se prendre la tête. La blonde avait déjà pris un temps considérable pour peser le pour et le contre pour venir à cette soirée, puis elle avait même réussit à dénicher un cavalier qui, elle était certaine, ne la laissera pas s'ennuyer une seconde – que ce soit de par sa présence plus qu'agréable ou par ses taquineries maintenant habituelles – alors une bonne soirée sans réfléchir lui semblait une bonne idée. Enfin, autant que cela puisse être possible compte tenue du fait que la première fois et la dernière fois qu'elle avait croisé le chemin du Docteur Lecter, il était accroupi au coté d'une jeune femme qu'il venait de décapiter. C'était fou comme la curiosité pouvait rendre les gens aventureux et inconscient.
Maintenant attablé à la table pour le dîner, son cavalier était plus sociable qu'elle ne le pensait à ses côtés, la conservatrice n'eut qu'un petit sourire au petit discours d'Hannibal. Son coté artistique ne pût s'empêcher de regarder le portrait que faisait les convives avec les plats de victuailles devant elle. Tout semblait être parfait. Les couleurs, les odeurs affriolantes des plats, les invités tirés à quatre épingles. C'était presque oppressant de trop d'élégance. Elle eut un signe de tête envers les quelques invités qu'elle connaissait déjà comme pour leur souhaiter un bon appétit avant de commencer à déguster à son tour. La réflexion d'un roux qu'elle ne connaissait pas lui fit lever un sourcil. Il avait été plutôt rude dans son commentaire, mais pas totalement faux. Surtout qu'Aleera n'avait pas de mal à imaginer l'association d'un corps sanglant avec l'hôte de la soirée. La blonde ne put s'empêcher de se sentir mal à l'aise devant ce constat et son regard retomba sur son plat à peine entamé qui pourtant avait l'air délicieux. Dans un petit raclement de gorge, elle reposa doucement ses couverts de part et d'autres de son assiette, ne sachant plus quoi penser, n'ayant plus trop d'appétit. La jeune femme en profita pour boire une longue gorgée de son excellent vin rouge pour se détendre. Maintenant que le roux avait fait son commentaire, elle n'avait plus le cœur de manger la viande des plats présents malgré son côté carnivore. Elle ne voulait pas se montrer rude envers Hannibal non plus, alors elle se contenta de manger la garniture autour et d'éparpiller ses bouts de viandes dans son assiette comme pour donner l'apparence qu'elle en avait manger plus qu'elle n'en avait réellement ingurgité. La conservatrice ne pût que remarquer le regard que lui lança Louise et la crispation dont elle faisait preuve après avoir remarqué le-dit roux. Elle lui jeta un regard interrogateur et un brin inquiet, semblant lui demander qui était cette personne et pourquoi il la mettait dans cet état avant de se dire qu'elle pourrait toujours discuter de ça dans un endroit plus intime et surtout à l'abri des oreilles indiscrètes.
La fin du repas arriva enfin, et gourmande comme elle l'était, Aleera ne put dire non à un dessert fruité. Pendant le repas, elle n'avait pas pu s'empêcher de frôler la jambe de Gabriel avec ses chaussures à talons, ou d'effleurer sa main sur son genou en dessous de la table, à l'abri de tous les regards accompagné d'un léger sourire amusé. Ça avait toujours été un jeu entre eux, ce n'était pas parce qu'il y avait la possibilité d'un public que ça allait s'arrêter, cela rendait juste le jeu plus intéressant qu'il ne l'était déjà. La sonnette de l'entrée sonna la sortant de ses pensées, se demandant qui pouvait arriver aussi tard à ce genre de soirée avant qu'elle ne finisse son verre de muscat ne se souciant plus de ce détail avant qu'elle n'entende le bruit d'une arme à feu. Ce ne fût pas le moment le plus glorieux de la blonde puisqu'elle émit un petit cri tout en agrippant compulsivement à son cavalier le souffle court. La dernière fois qu'une chose de ce genre s'était produit, elle avait découvert que Cedric était un gros psychotique membre d'une organisation criminelle et elle avait failli finir tuer par des hommes qu'elle ne connaissait pas qui ne s'était pas gêner pour la rouer de coup avant qu'elle n'y mette fin elle même. Ce coup de feu lui firent monter ses horribles souvenirs à la surface malgré elle. Les yeux fermés quelques secondes, la jeune femme se reprit, mettant en place son masque inébranlable, laissant juste échapper une pointe d'inquiétude et de peur comme l'aurait été n'importe qui se demandant ce qu'il se passait. Ses yeux de jades ne purent s'empêcher d'accrocher la silhouette d'Hannibal avec un regard plus qu'inquisiteur. Avec ce qu'elle savait, elle ne devait pas être étonner qu'il avait quelque chose à avoir avec cela... De près ou de loin.
« Ce n'est pas une coïncidence.... » Murmura-t-elle pour elle même toujours agripper à Gabriel sans s'en rendre compte.
Décidément, elle n'aurait jamais une soirée tranquille.
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Hannibal était sorti de la pièce avec un agent du FBI. Un meurtre avait été commis dans la pièce d'à côté. Deux cadavres en faite se situer dans la magnifique demeure dorénavant. Aleera n'avait pas prononcé de mots – sauf si on comptait ses petits marmonnements incompréhensibles qu'elle n'avait pas conscience de prononcer. Ca ne pouvait pas être une coïncidence. La blonde savait pertinemment de quoi son hôte était capable, mais pourquoi serait-il responsable de cet incident ? Son regard se posa sommairement sur les autres invités qui semblaient inquiets, surtout quelques femmes qui semblaient sur le bord de l'hystérie. La conservatrice calqua son comportement sur elles, bien que plus restreint. Oui, elle était inquiète et avait un peu peur, son pouls rapide en était témoin, mais elle le cachait plutôt bien comme à son habitude. Ses yeux émeraudes finirent par se poser sur son cavalier, et bien qu'elle sache qu'il ne soit pas vraiment dans la démonstration affective public, elle ne put s'empêcher de rester proche physiquement de lui comme s'il pouvait la protéger. L'effleurant à peine du bout des doigts, ses doigts fins atteint le poignet pâle de Gabriel, signe maintenant distinctif de la blonde comme pour se rassurer. Le fait qu'elle soit derrière lui, le mettant comme un bouclier pour tout ce qui passerait la porte cacher ce fait aux yeux des autres. La conservatrice avait conscience que la situation était devenue plus compliquée qu'elle ne l'était.
La seule chose qu'elle faisait maintenant était d'emmagasiner le plus d'informations qui se disaient entre leur hôte et le FBI tout en gardant son regard sur Hannibal. Un regard effrayé bien qu'habilement caché par sa nature de comédienne plus qu'abouti, le même qu'elle avait eu à leur rencontre dans cette allée sombre, mais surtout accusateur. Hannibal bien que charmant quand il le voulait pouvait se révéler mortel. Elle le savait. Elle n'était pas assez stupide pour faire part de ses suspicions à voix haute en présence de la police surtout après ce qui venait de se passer. Elle gardait le silence. Elle le gardait simplement parce qu'elle ne savait pas quoi faire d'autre, et parce que son instinct de survie était parfaitement en marche. Cela la rendait furieuse intérieurement de ne plus savoir quoi faire, parce que le moment on l'on cessait de faire ce que l'on désirait, c'était le moment on l'on devient soumis. Et cette simple pensée la rendait malade.
HJ:
Tadaaaaaaaa ! Je suis reviendue ! Après une longue absence, j'me suis dit qu'il fallait que je réponde à ce sujet et même si je n'avais pas grand chose à dire pour faire avancer le sujet... Ben j'ai quand même répondu. C'est pas de la grande littérature mais c'est une réponse quand même...
Emmett O'Saughnessy
Messages : 14 Avatar : Lars Mikkelsen Crédits : On verra après.
Sujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre. Dim 8 Mar - 14:56
Un homosexuel qui abusait de son autorité pour harceler sexuellement certains de ses employés. Si le diagnostic de ce Docteur Lecter est juste – et je n’en doute pas, même si je fouinerais de mon côté afin d’en apprendre plus là-dessus – cela voudrait dire que ce Miller n’était pas vraiment populaire, et que ce n’était pas les ennemis qui manquaient. Des membres de son personnel qui auraient voulu se venger de leur oppresseur ? Peut-être pire. Oui, ce Miller trempait sûrement dans des affaires louches, ce qui justifierait l’état dans lequel on l’a trouvé. Car si ce n’était qu’une simple vengeance personnelle, les coups auraient été dispersés sur le torse, là où par automatisme, la plupart des gens ont tendance à frapper ; Ou bien encore il aurait eu le nez cassé, typique d’une bagarre qui aurait mal tourné. Mais voilà cette fois-ci, celui (ou celle, même s’il n’y a peu de chances pour que l’agresseur soit une femme) qui lui avait ouvert le crâne et arraché le bras était beaucoup plus brutal, d’une violence rare. Le Chesapeake Ripper ? Non, trop sale. Pas assez de mise en scène. La Mafia peut-être ? Non, la grande majorité des tueurs à gages éliminent vite et bien. Ils ne s’amusent pas à arracher une moitié de boîte crânienne, et à moins de s’en servir comme bol à la mode Viking, je suppose qu’on retrouvera le morceau manquant avec le bras. Un nouveau serial-killer ? Si oui, Miller est la première victime du schéma, car malgré mes nombreuses années de carrière, je n’avais jamais vu ça auparavant.
Mon instinct était complétement perdu, et cela n’arrivait pas souvent. Quelque chose clochait, et cela me turlupinait. LES AIGUILLES. Etait-ce une nouvelle technique d’acuponcture ? J’en doutais. Mais ces aiguilles étaient placées très précisément, et là était le problème : soit la victime avait confiance en son bourreau et s’était laissé faire sans broncher, soit il avait été attaché et torturé. Je ne me souviens pas avoir vu d’ecchymoses particulières sur son poignet restant, mais je ne dois pas écarter cette possibilité, qui sera vérifiée une fois que la rigidité cadavérique aura fait son travail. Néanmoins, la technique utilisée pourra éliminer quelques suspects, car elle ne s’apprend pas partout, ni par n’importe qui. Quelqu’un qui garde son sang-froid, qui n’en n’est pas à son coup d’essai ; On est loin du jeune premier. Celui qui a fait ça savait exactement ce qu’il faisait. Et s’il avait planifié le meurtre du steward ? On aurait affaire à quelqu’un de sacrément dérangé, certes, mais cela n’était pas impossible.
Interrompant ma réflexion, je lançai un regard inexpressif au psychiatre, à travers mes lunettes. Par politesse, je lui répondis :
« Vos notes pourraient s’avérer utiles. Merci pour votre coopération. »
Je jetais un œil à ma montre aux multiples rayures, puis une idée étrange me traversa l’esprit. La respiration du Docteur Lecter était saccadée quand il parlait, comme s’il avait été traumatisé par le crime. Mais je ne pouvais m’empêcher de repenser à sa réputation d’ancien urgentiste – ou chirurgien je ne sais plus, enfin le résultat est le même : il avait dû voir des choses bien pires durant sa carrière. Nous n’étions peut-être pas si différents après tout.
Emmett, voilà ta paranoïa qui te revient. Même si tout le monde est suspect, la surprise a dû laisser un impact sur tous les invités présents – et sur l’hôte par la même occasion. Je retirai mes lunettes pour me frotter les yeux, et je remarquai enfin les gouttes de pluie qui cognaient contre le carreau de la fenêtre. For pokker! J’aurais bien eu besoin d’une petite cigarette pour m’éclaircir les idées.
Alors que je me dirigeais vers les invités, je stoppai ma course au moment de passer le cadre de la porte.
« Dites-moi, Docteur Lecter… »
Je me retournais afin de croiser le regard avec le psychiatre avant de continuer ma phrase.
« Est-ce que je pourrais voir vos mains ? S’il vous plait. »