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 Soppresata ~ Sujet libre.

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Hannibal Lecter
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Chesapeake Ripper
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MessageSujet: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeSam 26 Avr - 16:56

Mangeons et buvons,
 jouissons de tout ce qui nous fait plaisir,
 car demain nous mourrons.


~ John Locke ~ 


Des serveurs commençaient à disposer les plats dans la salle de réception. On leur octroieraient ensuite des plateaux pour qu'ils effectuent le service pendant l'apéritif. Tout devait être à sa place et réalisé de manière harmonieuse pour que ses invités savourent le moment comme toujours. Pendant que les employés s'occupaient de décorer la salle selon les indications du psychiatre, Hannibal terminait quelques préparatifs dans sa cuisine.

Il se tenait devant la table à découper avec son tablier pour protéger ses vêtements des tâches de sang. Il sortit la recette du petit boîtier noir " Foie de poulet au poivre " et se dirigea vers son frigo pour choisir le bon morceau. Il déposa le foie sur la table à découper et en fit patiemment plusieurs petits morceaux qu'il mit dans une poêle. Il fit revenir un peu à la poêle en ajoutant quelques gouttes d'huile d'olive. Une fois ceci terminé, il ajouta la sauce au poivre qu'un de ses assistants avait fait avec attention. Il n'aurait plus qu'à laisser ceci au four avant de le servir avec les pâtes légèrement arrosées au chianti. Il sortit de cuisine et laissa ses assistants travailler un peu, il s'était chargé de la viande. La majorité des petites tâches étaient faites et les plateaux étaient déjà prêt à sortir de cuisine quand les invités seraient la pour l'apéritif.

Il monta à la salle de bain et prit une douche froide en augmentant progressivement la température de l'eau. Ainsi il se sentait véritablement éveillé. Il arrosa consciencieusement sa chevelure soyeuse et ne laissa de côté aucune partie de sa peau. Il sortit tranquillement et enfila ce qu'il avait prévu pour cette soirée. Il avait prévu de porter une chemise blanche avec un costume deux pièces noir, le tout achevé par une cravate rouge pourpre. Une fois le tout enfilé, il prit soin de se coiffer soigneusement et mit quelques gouttes de parfum à la violette sur son cou. Une fois fin prêt, il descendit dans l'immense salle d'accueil où ils pourraient boire l'apéritif. Ensuite, ils les conduiraient dans la salle à manger bleu cobalt de sa maison. 

Hannibal ouvrit la porte aux premiers invités qui sont arrivés à 19 heures moins le quart avec un peu d'avance. Il reconnut madame Komeda et son mari qui la suivait sans trop la ramener. Dans ce couple, il semblait à Hannibal que la femme était bien la dominatrice. Au fond, il en était certain. Cela ne méritait pas d'être vérifié d'après lui surtout que cette femme a d'excellents goûts en matière de musique.
Dans le salon où les petites tables sont disposées, des coupes d'un cocktail typiquement italien ont été disposées. A base de vodka, d'amaretto et de crème de pêche; l'Italian Peach Martini est un apéritif agréable et frivole. Pour les plus classiques, une bouteille de Muscat ainsi qu'une bouteille de Bourgogne Haute-Côte de nuits étaient aussi disponibles. Les plateaux étant sur la table et circulant grâce aux serveurs étaient les suivants. Carpaccio de boeuf à l'huile d'olive avec tranches fines de parmesan et câpres, le tout préparé avec amour à partir d'un ivrogne désobligeant qui faisait de l'agitation devant un opéra. Des plateaux de charcuterie avec entre autres rouleaux de jambon fumé avec fromage de chèvre au milieu, jambon serrano, chorizo et soppresata circulaient et les mains avides des invités commençaient à piocher dans le lot. Un joli plateau contenant coeurs de palmier et tomate cerise était posé sur la table centrale. Un joli décor floral entourait ce plateau et se trouvait également en son centre. 

Hannibal saluait tout ceux qui arrivaient avec sympathie et chaleur. Il manquait encore pas mal de monde, Hannibal avait retransmis l'invitation à tous ses amis mais aussi à la majorités de ses patients. Enfin surtout ceux qui savent se tenir lors de ce genre d'occasion...
La soirée ne faisait que commencer...
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MessageSujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeSam 10 Mai - 2:32

Soppresata ~ Sujet libre. 654631hannichou
Soppresata




« Learn to do common things uncommonly well; we must always keep in mind that anything that helps fill the dinner pail is valuable...»
- Georges Washington Carver


Aleera n’avait pas su comment réagir. Il y a quelques temps, elle avait reçu dans son courrier habituel de factures et de divers publicités une enveloppe parfaitement scellée où l’on pouvait déchiffrer son nom et adresse personnelle inscrite de manière manuscrite sur le dos, d’une calligraphie soignée et particulièrement rare de nos jours avec toutes les nouvelles technologies informatiques. Sa surprise avait fait place à une certaine inquiétude en décachetant l’enveloppe pour se retrouver avec une invitation pour un dîner, dont l’hôte ne serait autre que le Docteur Hannibal Lecter. Comment définir celui-ci alors que la seule fois où elle avait rencontrer l’homme avait été pour le prendre en flagrant délit les mains enfoncées avec sérénité dans le corps sans vie d’une femme décapitée dans le coin sombre d’une allée ? La blonde se rappeler parfaitement cette soirée où elle avait cru qu’elle allait sûrement y passer. Elle savait qu’on ne laissait pas ce genre de témoin se balader dans la nature après avoir vu pareil acte. Il avait été poli, bien habillé aussi bien que cela reste secondaire dans ce cas de figure, et avait dégagé un aura de mystère et surtout de danger. Elle avait senti sous son regard, celui d’un prédateur dont elle serait peut être la proie pour l’avoir déranger dans sa besogne. Mais il n’en fût rien. Ils avaient même eu une conversation polie tout en s’éloignant du cadavre et pendant qu’elle cherchait le meilleur moyen de se sortir de ce guêpier. Et après avoir promis de garder le silence sur ce qu’elle avait vu, il l’avait laissé partir, semblant lui faire assez confiance.

La jeune femme avait été bouche bée devant cette conclusion, devant le fait qu’elle s’en sortirait indemne après avoir vu l’éventreur de Chesapeake à l’œuvre. Parce que oui, elle avait fait beaucoup de recherches après cette soirée, et si à la base elle avait cru que le docteur avait été la Pie Grièche, c’était avant de voir que celui-ci avait été arrêter quelques jours plus tôt. Et après moultes spéculations, elle en était venu à la conclusion qu’il s’agissait peut être de l’éventreur de Chesapeake, tueur qui n’avait plus fait couler autant d’encre dans les journaux depuis quelques temps. La conservatrice se demandait s’il s’agissait d’une invitation pour se rendre compte de lui même s’il avait eu raison de lui confiance pour rester bouche close. Le seul fait de savoir que personne appartenant aux autorités ne soient venus frapper à sa porte devait être suffisant. Il avait aussi dit qu’il avait apprécier sa conversation et qu’elle lui avait donné une impression positive, qu’ils se reverraient probablement... Et la voilà maintenant avec cette invitation dont elle ne pouvait décemment pas décliner, ne serait-ce que par politesse. La blonde était assez curieuse, et avait assez d’audace pour accepter, sachant qu’elle ne risquait rien quand elle se rendit compte que cela serait un dîner où plusieurs personnes seraient aussi présents, la protégeant suffisamment pour savoir qu’il ne tenterait rien contre elle s’il avait changé d’avis à son sujet. En plus de cela, elle avait inviter Gabriel, sans trop savoir pourquoi sur le moment, et pourrait aussi faire office de protection supplémentaire, ne serait-ce qu’un magnifique et solide bouclier.



▼▼▼▼▼

« Over the years I have learned that what is important in a dress is the woman who is wearing it.»
Yves Saint Laurent
La robe d’Aleera

▲▲▲▲▲


La blonde délaissa quelques instants le bras de Gabriel à ses côtés pour laisser l’un des jeunes hommes s’occupant apparemment de l’accueil et du vestiaire lui prendre avec délicatesse son long manteau blanc pour laisser apparaître la robe qu’elle avait choisit. Quand elle avait reçu l’invitation, la jeune femme s’était encore un peu plus renseigner sur Hannibal Lecter et fût surprise de constater que même dans son cercle de contacts du musée, ils connaissaient le docteur pour les soirées exquises qu’il avait organisé par le passé. Généralement, les invités étaient des personnes ayant des relations hauts placés, dans le domaine de l’art ou étant assez fortunés pour avoir croiser la route du brun. La restauratrice avait alors eu l’idée principale de ce genre de soirée mais surtout son code vestimentaire. Seulement, elle aimait aussi attirer un peu l’attention par qu’il s’agissait un peu de fond de commerce. Hors de question de porter du noir, du blanc ou du rouge... Trop classique, trop ordinaire. Pas de robe courte non plus, trop vulgaire. Enfin c’est ce que les personnes présentes penseraient sûrement. Son choix s’était porter sur une longue robe de designer violette, virant vers le rose foncé. La dentelle épousait parfaitement ses formes, et la couleur faisait ressortir sa peau de porcelaine. La seule frivolité de la tenue était le dos nu qu’elle arborait et le décolleté évident bien que sage. Son maquillage ne soulignait que ses yeux d’émeraudes, et sa chevelure blonde plus courte qu’à l’accoutumée était laisser libre de ses mouvements, sans coiffure compliqué. Lançant un léger sourire à son cavalier, jaugeant sa réaction face au choix de la robe, elle s’avança en direction de la réception dont plusieurs voix et rires s’échappaient déjà, attrapant au passage le poignet de Gabriel pour l’emmener - le traîner presque - avec elle. Elle n’avait fait ce geste uniquement parce qu’il n’y avait eu personne pour le voir et le lâcha immédiatement arriver à l’entrée de la salle où se déroulerait la soirée s’il n’avait pas envie de montrer une trop grande proximité avec elle devant tant de monde, étant donné qu’elle-même n’était pas du genre à s’ étendre ou exprimer une quelconque mièvrerie devant de parfaits inconnus. Et puis ce n’était pas comme s’ils étaient en couple. Pas vraiment. Ils étaient quoi en faite ? Friends with benefits ?

« Vous pensez pouvoir survivre à cette soirée sans finir à moitié dénudé my Lord ? » Murmura-t-elle avant d’avoir un petit rire et rentrer dans la salle, semblant chercher du regard son hôte ou tout autre personne qu’elle pourrait connaître étant donné qu’elle évoluait dans le même genre de cercle qu’Hannibal.

Son regard s’était posé sur le bâtiment en lui même à son arrivée, trouvant l’ancienne bâtisse élégante et imposante. On pouvait deviner les secrets que pouvait cacher une telle bâtisse. La conservatrice ne fût pas déçue en remarquant les objets d’arts et autres tableaux qui elle le savait coûté une fortune, son œil expert parcourant rapidement tout cela, plus qu’elle ne se concentrait sur les gens présents. La blonde pourrait toujours faire passer cela comme étant une déformation professionnelle. Un serveur s’arrêta finalement près d’eux, lui proposant un plateau contenant quelques mets délicats, et elle se laissa tenter par ce qui semblait être un carpaccio de bœuf sans en être certaine. Elle avait toujours été gourmande, elle n’avait pas refuser l’offrande de nourriture. Dégustant le met avec délicatesse, elle approuva d’un signe de tête devant le goût réussi du plat avant d’attraper un verre de vin rouge pour occuper ses mains.

La soirée ne faisait que commencer...


 


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MessageSujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeSam 10 Mai - 13:35


Demeure d'Hannibal Lecter  ◈ 28 Juin 2014
Soppresata -  
« Les seules ententes internationales possibles sont des ententes gastronomiques. » Léon Daudet  


 




Tenue de Louise:


« Learn to do common things uncommonly well; we must always keep in mind that anything that helps fill the dinner pail is valuable...»
- Georges Washington Carver


Ses yeux de jades regardant autour d’elle, Aleera essayait de prendre en compte tout ce qui l’entourait. Elle pouvait s’apercevoir que de nombreux tableaux et objets de valeur se trouver à proximité de sa personne, et elle ne pouvait s’empêcher de penser que le Docteur Lecter était un homme de goût qui aimait s’entourer de belles choses, même onéreuses. Mais après leur rencontre qui l’avait laissé dans un état proche de la terreur, la pensée de le voler ne lui vint même pas à l’esprit. La blonde aurait apprécié acquérir de manière peu courtoise certaines œuvres mais elle ne voulait surtout pas se retrouver du mauvais côté de l’homme par la suite. Elle tenait à son intégrité physique qui, ses derniers temps, avait été mise à rude épreuve. D’un geste discret elle passa un doigt fin sur la cicatrice qu’ornait son arcade sourcilière, habillement caché par son maquillage, qu’on ne pouvait que deviner que s’il on l’observer de près. L’attention de la conservatrice revint sur son cavalier quand il lui posa une question sur l’un des tableaux comme une réminiscence de leur première rencontre. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres fines, et ses yeux qui étaient resté plus longtemps que nécessaire sur la chemise pourpre du professeur - et qui lui allait à merveille en plus d’être en harmonie avec sa propre tenue - avant qu’elle ne daigne jetait un coup d’œil vers la dite peinture, ne pouvant pas résister à ce genre de défit, surtout lancé par son Lord. Son verre de vin toujours en main, la jeune femme pencha légèrement la tête sur le côté comme semblant prendre le temps de contempler l’œuvre à la recherche d’un défaut ou de l’authenticité de celle-ci avant d’avoir un léger froncement de sourcil. Alors qu’elle allait se rapprocher un peu plus pour vérifier un détail, une voix l’interpella dans son dos.

J’aurais dû me douter que tu serais là !

La blonde se retourna lentement en reconnaissant la voix de Louise, dont elle ne s’attendait pas du tout à rencontrer ici. Elle avait rencontré la soprano de façon tout à fait fortuite et n’avait pu s’empêcher de vouloir la prendre son sous aile après avoir appris sa tragique histoire. Aleera n’avait pas pût détourner ses yeux de la jeune femme qui physiquement pouvait passer pour sa petite sœur. Et si aujourd’hui, elle était fille unique, elle aimait à penser qu’elle pouvait avoir une sœur de substitution. Et le caractère timide, voir effacé de Louise, suivit de son talent naturelle pour tout ce qui toucher à l’art et tout particulièrement à l’opéra n’avait fait que les rapprocher. La blonde lui offrit un sourire tendre, comme elle en offrait peu, avant de s’avancer pour lui faire la bise, rituelle qu’elle avait pris la liberté de prendre avec son interlocutrice en connaissant ses origines françaises. Et puis ça la rendait nostalgique de ses études parisiennes par la même occasion. Elle resta près d’elle, presque en guise de bouclier au cas où, telle une mère protectrice contre les regards scrutateurs que pouvaient avoir certains curieux.

Bonsoir Aleera, je suis contente que tu sois là, je me sentirais moins seule… J’avais un peu peur de me faire dévorer toute crue par tous ces inconnus…

« Je ne pensais pas moi même à rencontrer des connaissances, je suis contente de m’être trompée. Tu as l’air resplendissante ma chère. Cette robe te va à ravir. » Semblant prendre conscience qu’elle avait laissé de côté son cavalier - quelle honte ! - elle décida de faire de rapide présentation tout en lançant un regard à Gabriel pour lui faire comprendre que la jeune femme à ses côtés était une amie proche. « Oh, pardonnez moi mon manque de civilité, Louise, je te présente Camille Hawking, mon cavalier pour les festivités de ce soir. Dear, voici Louise Alvar. Soprano de génie. » Non elle ne l’avait pas présenté sous Gabriel, c’était le prénom qu’elle gardait pour elle, et que peu de personne connaissait. Et elle aimait le fait qu’elle était l’une des seules à avoir ce plaisir.

Se décalant légèrement pour les laisser se présenter plus convenablement si besoin, ses yeux tombèrent rapidement sur d’autres connaissances. Comme la jeune Kea un peu plus loin, à qui elle rendit son salut d’un signe de main et d’un sourire, pensant la saluer plus convenablement plus tard dans la soirée. Son regard tomba ensuite sur une chevelure brune, celle de Lucy, la jeune femme avec laquelle elle avait commencé un lien de professeur d’art avant d’avancer doucement vers une amitié fragile. Elle lui donna un hochement de tête, semblant lui faire comprendre qu’elle irait lui parlait par la suite avant de se figer subitement en remarquant l’arrivée de Cedric aux côtés de l’agent du FBI. Son cœur manqua un battement en se rappelant leur dernière entrevue qui avait finit en bain de sang, et par un geste tout à fait impardonnable de sa part puisqu’elle avait dû tuer quelques de ses mains nues. Sa main allait de nouveau toucher sa cicatrice qu’elle mettait en relation directe avec le romancier avant de s’arrêter à mi-chemin, et laissant tomber sa main le long de son corps. Elle prit discrètement une longue respiration, fermant les yeux l’espace d’une seconde pour reprendre contenance et oublier cette épisode macabre avant de reprendre une attitude plus sociable et souriante, bien que son rictus soit un peu faible qu’à son arrivée. La conservatrice se demander si Lucy était au courant de la vie privée de Cedric. Elle décida de ne pas s’attarder dessus - trop de questions se bousculaient sur le sujet et ce n’était vraiment le moment pour ce genre de frivolités maintenant - et détourna le regard pour tomber sur la silhouette de Bedelia. Aleera haussa un sourcil surpris de la voir à cette réception, connaissant la vie plutôt confinée de sa psychiatre officieuse après l’agression dont elle avait été victime avant d’avoir un petit sourire, contente que la blonde faisait un effort pour essayer de revenir à une vie sociale plus normale. La jeune femme tomba enfin sur l’hôte de la soirée qui accrocha son regard en même temps qu’elle et qui leva son verre en sa direction, semblant prendre conscience de sa venue. Etait-il content de la voir ? S’attendait-il à ce qu’elle refuse ? Cela pourrait paraître plus sain pour le commun des mortels d’éviter le docteur après l’avoir vu penché sur un cadavre dont il était l’auteur, mais Aleera n’était pas ce qu’on pouvait considérer quelqu’un de quelconque, ou normal. Et avec tous les évènement qui lui étaient arrivés ces derniers temps, peut être avoir un tueur dans sa poche - ou du moins être dans les petits papiers de celui-ci - pourrait s’avérer utile si par la suite elle aurait un problème avec Cedric et sa famille. La blonde leva son verre à son tour en retour avant de retourner vers Louise et Gabriel, toujours à ses côtés. Finalement, elle connaissait plus de personnes qu’elle ne le pensait. Elle se demandait surtout comment tous ce petit monde était en contact avec le docteur Lecter.

Quelques minutes plus tard, Hannibal était derrière elle pour commenter le tableau à son tour. Elle ne fit aucun mouvement de recul comme la fois précédente en présence du docteur, sachant qu’elle ne risquait rien avec toutes les personnes qui l’entourait. Aleera se mordit légèrement la lèvre inférieure en jetant de nouveau un coup d’œil à la toile, semblant vouloir se retenir de faire un commentaire concernant l’authenticité de celui-ci. Elle n’était pas certaine qu’il s’agissait du vrai, mais elle ne l’avait pas assez détailler pour en être certaine. La blonde ne voulait surtout pas paraître incorrecte en faisant cette réflexion, qui pourrait au final ne pas être exacte.

« Merci pour l’invitation docteur Lecter. Vous avez une maison intéressantes et des œuvres magnifiques. Et je dois avouer que ces amuses-bouches ont l’air plus appétissants les uns que les autres. » Remercia-t-elle finalement avant de laisser les deux hommes se présenter. Gabriel n’avait pas besoin de son aide pour cela. Elle était curieuse de savoir qui il allait jouer ce soir, Camille Hawking, le professeur un peu timide, ou Gabriel le séducteur a l’aura mystérieuse et sûr de lui. Et surtout, elle ne voulait surtout pas prendre la commande de la conversation, il pourrait se sentir vexer qu’elle le parade tel un exquis objet de décoration, voulant montrer à tout le monde qu’il lui appartenait. Ce qui était le cas, Gabriel était à elle mais inutile de le crier sur les toits, ou en le collant telle une sangsue. Elle se rapprocha tout de même de son cavalier, sa main effleurant délicatement et discrètement le poignet de celui-ci, essayant de lui demander implicitement d’être un minimum sociable à cette soirée même si elle savait que ce n’était pas dans la nature du brun.




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MessageSujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeJeu 26 Juin - 19:01


event: soppresata
S
urpris, Gabriel semblait noté que les festivités n'avaient rien de plus, ou de moins, que les autres réceptions auquel il était convié d'ordinaire. En était-il déçu ? Il n'aurait sut le dire. Il était certain, toutefois, que l'impassible tueur à gage en était désarçonné. Lors de ces longues soirées, il s'était accoutumé à laisser Jayson prendre les devants, ne parlant que lors de rares occasions. Se tenir là, au milieu de convives qui lui étaient, pour un certain nombre, étrangers, représentait pour l'homme de main un véritable défi. Aucune de ses deux identités n'était très loquace ; aucune des deux ne paraissait avoir été pensé pour survivre lors de telles mondanités. Gabriel avait, toutefois, conscience qu'il lui faudrait faire quelques efforts et revêtir, pour cette unique occasion, un nouveau masque, un nouveau stratagème. Ses yeux de glace parcouraient la pièce qui se remplissait, survolaient les quelques visages connus auxquels il n'adresse aucun signe de politesse avant de reporter son attention sur sa cavalière. Cette dernière avait été abordée par une jeune femme qui paraissait tout juste sortir de l'adolescence. Toujours quelques pas en retrait pour ne rien modifier à ses habitudes profondément ancrées, il préféra ne pas intervenir dans leurs touchantes retrouvailles. Les mains jointes dans son dos, sa droiture continuant de le faire ressembler aux portraits accrochés sur les murs, l'assassin restait silencieux. Il était étrange de ne pouvoir glisser quelques mots railleurs à l'oreille de son Patron le temps de la soirée avant de l'observer attirer toute l'attention de la gente féminine sur lui. Parfois même la gente masculine s'approchait de l'homme. Camille avait toujours été intrigué par cette facilité que semblait avoir son unique véritable proche pour s'entourer avec autant d'aisance. Leurs natures étaient aux antipodes l'une de l'autre mais cette complémentarité les rendait invincibles.
Son nom fut prononcé et il tourna lentement la tête. Son regard anthracite se posa alors que l'interlocutrice d'Aleera alors que celle-ci les présentait l'un à l'autre. Sans dégager ses mains, il laissa un court silence s'installer avant de baisser la tête puis se pencher légèrement en avant pour saluer la jeune femme. Alors que son âme n'avait guère eu un sursaut d'intérêt pour la qualité de celle qui venait de lui être présentée sous le nom très français de Louise, ses sourcils se froncèrent alors qu'il se redressait. « Soprano ? Sans doute aurai-je l'occasion de pouvoir vous applaudir, mon colocataire est amateur d'art et d'opéra. » Le ton sur lequel il s'était exprimé était fidèle à son attitude. Délicat, doux et pourtant légèrement rauque et roucoulant. Volontairement, il avait laissé ressortir son accent britannique. Ainsi pouvait-il se fondre dans le décore pour mieux en ressortir encore. Devenir ombre sans jamais devenir invisible. Il n'y avait eu aucun contact physique, juste un long regard scrutateur avant la réplique. Un intérêt feint avec une perfection insolente. Le masque de Camille, ce tendre et naïf enseignant, jouait son rôle, fendant celui, insensible, de l'assassin. Peut-être un homme se trouvait-il enfoui au fond de cette âme abîmée par un entraînement passé ?

Son attention fut détournée par une voix derrière lui. Tendu, il fit volte-face, légèrement troublé. Lui qui avait les sens pourtant bien aiguisé ne s'était guère douté de l'approche silencieuse de celui qui avait rejoint le petit groupe qu'ils formaient. Sa formation de garde du corps auprès de Jayson le fit se rapprocher instinctivement de sa cavalière pour la soirée alors qu'il redressait la tête pour mieux affronter le regard de cet étranger. Sa méfiance serait passée inaperçue pour quiconque n'était pas un œil aguerrit et fin observateur. Toutefois, Gabriel se détendit bien vite et se retourna aux trois-quarts afin de porter un nouveau regard sur le tableau dont il était mention. Ses connaissances en matière d'art n'étaient que limitées à ce qu'il retenait des dialogues vaseux de son ami de longue date. Parfois se trouvait-il étonné de se voir capable de réciter l'histoire d'une peinture, souvent des portraits alors qu'il se croyait ignorant dans la matière. Lentement, il reporta son regard hivernal sur son nouvel interlocuteur. « Je ne me qualifierai pas d'amateur d'art. Je saurai à peine reconnaître un Vermeer d'un Velázquez, mais je pense toujours savoir reconnaître une belle œuvre quand j'en vois une. » Il baissa légèrement la tête, comme s'il était confus de ne pas être aussi cultivé pour l'art ; esquissa un faible sourire désolé pour ajouter à son personnage qui se voulait agréable pour la soirée. Mais celui-ci disparut rapidement, peut-être même trop pour ne pas dévoiler son jeu. Le tueur à gage empoigna la main qui lui était tendu après une infime hésitation mentale et la serra avec politesse. « Oh, vous êtes donc notre hôte. Votre soirée me paraît agréable, oui, et vos mets ont l'air délicieux, » ajouta-t-il après un bref silence. Et il parut s'apercevoir que si l'homme à l'origine de ces petites festivités s'était présenté, il ne l'avait pas encore fait. « Camille Hawking, moi de même, Monsieur Lecter. » Il tiqua légèrement en entendant Aleera répondre à leur hôte sous le titre de docteur. Son sourcil s'arqua mais il resta muet quelques secondes.
Au creux de son poignet, il venait de sentir les doigts de sa cavalière. Geste discret et presque imaginaire tant le contact avait été bref et fluide. Encore une fois, ils refusaient de se toucher. Peut-être en étaient-ils tout simplement incapables ? Imperturbable, Gabriel ne fit pas mine de l'avoir sentit, portant seulement sa flûte à ses lèvres et dégusta une gorgée. « Docteur Lecter ? Puis-je me montrer curieux et vous demander dans quel domaine exercez-vous ? » Ses yeux bleu pâle s'étaient envolés quelque temps avant de redescendre avec délicatesse. Finalement, jouer les personnages sociables ne lui posait pas autant de difficulté qu'il ne l'aurait pensé. Sans doute était-ce le prix à payer lorsque, à son instar, on se laissait influencer par la personne de Jayson.


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Hannibal Lecter
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MessageSujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeDim 29 Juin - 8:30

Hannibal sourit aimablement en écoutant les remerciements d'Aleera McPherson, il se réjouissait intérieurement qu'elle soit venue. La surprise au programme qui était de taille, il l'avait aussi prévu pour elle mais surtout pour quelques autres personnes avec qui il avait envie de jouer. Il leva son verre tout en élaborant sa réponse.

- Je met toujours tout mon cœur et mon art quand je suis en cuisine.

Il semblait de bonne humeur avec son sourire mais il analysait le moindre petit détail quand à ses invités et notait tout ce qu'il y avait à savoir d'intéressant dans un coin du palais de sa mémoire. Il était finalement passé à celui qui accompagnait Aleera McPherson, un certain Camille Hawking. L'homme donnait une impression de normalité très élaborée mais son aura dégageait autre chose sans que l'on ne puisse dire quoi, très peu de gens remarqueraient ça en réalité. C'est le genre de voile humain fait sur mesure et parfait pour cacher quoi que ce soit, Hannibal était plus ou moins pareil dans un sens.

- La sensibilité artistiques a tellement plus de valeur que la connaissance des oeuvres. Je suis d'accord avec vous sur ce point. Je me souviens d'un vieux tableau, le plus magnifique que j'ai vu, qui représentait un ange mais je ne me rappelle ni de son nom ni de son auteur. Ce n'est pas important tant que l'image reste.

Hannibal repensait au tableau, il l'avait vu en France. Sa tante était avec lui à ce moment, Murasaki Shikibu avait toujours été une présence réconfortante dans cette période de mélancolie que ce tableau a renforcé car la où on y voyait un ange empêcher un meurtre, l'ange n'avait pas empêché la mort de Mischa. Sois heureuse qu'il n'y ait pas de dieu Mischa et que tu ne sois pas en esclavage de ce dieu. Ce que tu as est mieux que le septième ciel, c'est la bénédiction du néant et tu ne seras jamais souillé par ce monde...

- Je suis psychiatre, j'ai un cabinet en ville.

Hannibal remarqua que la majorité des amuse-gueules avaient été consommé à la vitesse grand V. Il se dit que finalement, il était peut-être temps d'amener ses invités dans la salle à manger. Un de steward vint le voir et lui dit à l'oreille ce qu'il attendait de savoir à l'heure actuelle.
Il haussa légèrement le ton en tapant avec une cuillère contre son verre.

- Mesdames et messieurs, nous allons pouvoir passer à table. Les serveurs vous indiqueront la direction.

Une porte avait été ouverte, donnant sur la salle à manger bleu cobalt du Dr Lecter. La table avait déjà été dressé depuis peu et les plats plus appétissants les uns que les autres s'offraient à la vue des invités. Une grande assiette contenant des poumons de boeuf braisés était au centre de la table, le plat était accompagné de haricot vert et d'une sauce que le Dr Lecter lui-même avait fait à partir de Porto. D'autres plats se trouvaient le long de la table. De la cervelle d'agneau recouverte en partie de parmesan émietté et arrosée d'une huile d'olive de Xérès, ce plat avait aussi quelque-chose d'attirant au premier abord pour qui ignorait de quoi il était fait. On pouvait également observer un plat avec du foie de poulet au poivre et des pâtes dégageant une odeur de chianti. On pouvait aussi apercevoir de la galantine de porc entourée de croisillons de poulet, de pistaches et de cerise. Des bouteilles de chianti avaient été ouvertes par les serveurs et ils avaient déjà rempli chacun des verres.

Le Dr Lecter se plaça en bout de table et leva son verre dès que ses invités furent tous assis.

- J'espère que vous passerez tous une agréable soirée mais j'espère bien sûr que personne n'est végétarien parmi vous. Bon appétit.

Une partie des invités se mit à rire et ils mirent peu de temps à manger et boire pour satisfaire leur faim. C'était plaisant à observer.

- Hannibal, qu'est-ce que je m'apprête à avaler ?

Il remarqua la cervelle d'agneau dans l'assiette de l'invitée qui avait posé la question, une amie de longue date venant occasionnellement à l'opéra. Hannibal sourit.

- Si je vous le disais, je crains que vous n'en voudriez pas dans votre assiette.

Prenant la plaisanterie pour ce qu'elle n'était pas, les convives se mirent à rire et Hannibal se servit un peu de poumons braisés. Il découpa un morceau et la mâcha lentement, retenant son goût dans sa mémoire et l'arrosant légèrement de chianti qu'il but sereinement. Le dîner était servi.
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Kaelig D. Telouk
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MessageSujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeSam 6 Sep - 23:05


soppresata


i walk away from you for the first time strong; and i did my best to see it through. now i'm watching you just thinking i'm wrong☇libre (event)

S'inviter était devenue une spécialité. Se glisser entre les mails du filet, se donner un air négligé pour mieux intervenir sournoisement composait maintenant un quotidien que le journaliste aurait bien du mal à abandonner. Il arborait les sourires poli, adressait des clins d’œil charmants, distribuait des poignées de main avant de disparaître dans la foule. Une ombre. Une silhouette. Parfois s'arrêtait-il pour bavarder, riant aux éclats comme lui seul savait le faire avant de s'évaporer. Quelque part. Dans la nature. Il n'avait reçu aucune invitation, ne connaissait l'hôte que de nom. Quant aux invités, il ne fallait guère lui demander d'en nommer un. Si les visages lui revenaient parfois à l'esprit, il les envoyait balader au loin d'un coup imaginaire de la main. Kaelig fuyait leur compagnie et, de toute évidence, il n'était pas le seul. Personne ne venait engager la conversation et s'il sentait parfois quelques paires d'yeux sur lui, il savait que ce n'était guère par admiration devant son travail. Aussi remarquable ce dernier pusse-t-il être. Alors il se forçait à continuer d'avancer, se cachant parfois derrière les épaules larges d'un homme ou volant à une charmante dame son éventail luxueux pour mieux s'y dissimuler. La peine et la pitié des autres, le journaliste n'en voulait pas. Il rejetait ces sentiments négatifs qui accompagnaient des excuses maladroites et devançaient les conversations les plus ennuyeuses. Non. Il refusait que le souvenir de Maëlise vienne le hanter en cette soirée alors qu'il était là en toute impunité. Il refusait également qu'on lui adresse ces yeux larmoyants à l'image de sa belle épouse retrouvée décédée alors qu'il s'était promis de juste venir goûter à l'ambiance de la charmante demeure du Docteur Lecter.
Parfois, il s'arrêtait devant une sculpture, l'observait de son regard scrutateur, haussait les épaules négligemment. Des œuvres inconnues pour cet homme reclus et peu féru d'art. Les bribes de conversations admiratives sur ces belles acquisitions lui parvenaient ; aussitôt, le journaliste judiciaire les ignorait. Diantre, que ne fallait-il pas entendre ? C'était donc à cela que ressemblait un dîner mondain chez le psychiatre de renom ? C'était instructif, pour ceux qui avaient quelques goûts en matière d'art, mais affreusement ennuyeux pour les autres convives. Attrapant un verre de vin rouge à la dérobée sur le plateau d'un serveur, Kaelig se détourna de son poste d'observation. Pourquoi était-il présent ? Lui-même l'ignorait. Il avait eu vent de cette soirée dans maintes bouches délicates ; sa curiosité infatigable avait fait le reste. Une nuit blanche à se demander à quoi pouvait bien servir une telle occasion. Une autre à s'intéresser sur la façon de se faire inviter sans être totalement connu du Docteur Lecter. Une autre encore sur le comment se vêtir. Et finalement le voilà. Statue négligée au milieu de ces amuses-bouches bien élevés. L'australien n'avait pas encore eu le loisir de croiser le psychiatre et ignorait grandement la réaction de ce dernier s'il venait à le voir ; après tout, leur seule rencontre avait été des plus étranges et des moins communes. Lecter s'était invité chez Bedelia. La raison avait quelque peu échappée au journaliste mais sa fertile imagination n'avait pas été en reste. Peut-être la froide blondinette n'était pas aussi solitaire qu'elle le prétendait ?

Un sourire légèrement moqueur apparut sur les lèvres du rouquin alors qu'il posait ses yeux sur Mademoiselle Du Maurier. Il fallait donc penser qu'elle connaissait bien le Docteur Lecter ; nul doute qu'elle avait du recevoir une invitation en bonne et due forme. Jamais elle n'aurait osé pointer le bout de son museau, même ravissant, sans y être inviter selon les règles. Avalant une gorgée de vin, Kaelig s'avança parmi la foule. Parfois il s'effaçait pour mieux laisser les convives passer devant lui, mais jamais son regard ne quittait la chevelure de son objectif. Parvenu à une dizaine de conversations agaçantes de la jeune femme, le journaliste sembla seulement noter que son amie était, en réalité, déjà en train de converser. Il marqua alors une courte hésitation avant d'hausser les épaules, s'attirant des regards surpris et soupçonneux des quelques personnes l'entourant et il continua sa route. Dans le meilleur des scénario, il ferait une rencontre supplémentaire ; dans le pire, il serait rabroué par celle qui lui servait parfois de psychanalyste et il tournerait alors les talons.
Espiègle, il passa son bras autour de la taille de Bedelia avant de déposer un baiser humide sur la joue de celle-ci, laissant ses lèvres claquer son la peau douce son interlocutrice. S'il savait que ce simple geste risquait bien de lui coûter la vie, il ne pouvait s'en empêcher. Il s'arma toutefois de son expression la plus infantile dans le vain espoir d'attendrir le cœur de glace de celle qu'il aimait taquiner de temps en temps. « Bedelia ! J'ignorais que tu serais ici ! » Large sourire, le journaliste prenait grand soin de laisser sa main au creux de la tailler de la psychiatre alors qu'il levait de l'autre son verre comme s'il voulait trinquer et but une nouvelle petite gorgée.

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MessageSujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeMar 16 Sep - 23:20


Demeure d'Hannibal Lecter  ◈ 28 Juin 2014
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« Les seules ententes internationales possibles sont des ententes gastronomiques. » Léon Daudet  


 




Tenue de Louise:


« Learn to do common things uncommonly well; we must always keep in mind that anything that helps fill the dinner pail is valuable...»
- Georges Washington Carver


Aleera avait toujours été intéressée par les interactions entre les personnes qui gravitent autour d'elle en tout temps. Il était curieux et amusant de remarquer que les comportements pouvaient changés de tout au tout suivant la situation dans laquelle on se trouvait. Ou les personnes qui nous entourent. La blonde ne pouvait distingué que des hommes voulant paraître plus sophistiqués qu'ils ne l'étaient dans leurs costumes bien taillés. A gauche et à droite, des femmes portant avec plus ou moins d'élégance leurs robes somptueuses et sûrement hors de prix. C'était affligeant de voir autant d'efforts fournis pour une simple soirée, pour donner la bonne impression de soi – même s'il ne s'agissait que d'un masque et d'un mensonge éhonté. Elle était même un brin hypocrite de jouer le jeu aussi. Même si son narcissisme exacerbé lui assurait qu'elle était tout de même dans son environnement.

Louise semblait aller bien, elle n'avait pas eu le temps d'aller lui rendre visite ces derniers temps, mais elle espérait pouvoir changer ce fait bientôt. La conservatrice ne pouvait s'empêcher de ressentir un élan d'affection pour la soprano qu'elle ne comprenait pas vraiment. Peut être le côté fragile de la blonde et le fait que physiquement, elles pouvaient facilement passer pour des sœurs. Peut être parce qu'elle était intriguer par le passé de la jeune femme. Peut être parce qu'elle était juste sympathique comme cela et que l'accueillir avait été la chose à faire puisqu'elle n'avait pas eu cette chance avec tous ses déménagements quand elle était jeune. Peut être un peu de toutes les réponses précédentes. Quoi qu'il en soit, Aleera ne fit que lui renvoyait un sourire à l'invitation de Louise pour aller la voir faire son travail avec brio. Il fallait d'ailleurs qu'elle y aille faire un tour. Elle n'eut qu'un petit tic nerveux en pensant à la nature plus que volage de Jayson, mais après tout, Louise n'était pas aussi naïve, et elle doutait que Jayson soit du genre violent avec ses conquêtes en cas de refus, elle en faisait elle même partie.

Ses yeux se posèrent finalement sur son cavalier et l'hôte de la soirée qui semblait être intéressé par Gabriel. Maintenant qu'elle y pensait, les deux avaient certaines choses en commun. Elle ne s'attarda pas vraiment sur cette pensée à ce moment précis, ayant décidé de passer une soirée détendue en bonne compagnie de son Lord, et de ne pas se prendre la tête. La blonde avait déjà pris un temps considérable pour peser le pour et le contre pour venir à cette soirée, puis elle avait même réussit à dénicher un cavalier qui, elle était certaine, ne la laissera pas s'ennuyer une seconde – que ce soit de par sa présence plus qu'agréable ou par ses taquineries maintenant habituelles – alors une bonne soirée sans réfléchir lui semblait une bonne idée. Enfin, autant que cela puisse être possible compte tenue du fait que la première fois et la dernière fois qu'elle avait croisé le chemin du Docteur Lecter, il était accroupi au coté d'une jeune femme qu'il venait de décapiter. C'était fou comme la curiosité pouvait rendre les gens aventureux et inconscient.

Maintenant attablé à la table pour le dîner, son cavalier était plus sociable qu'elle ne le pensait à ses côtés, la conservatrice n'eut qu'un petit sourire au petit discours d'Hannibal. Son coté artistique ne pût s'empêcher de regarder le portrait que faisait les convives avec les plats de victuailles devant elle. Tout semblait être parfait. Les couleurs, les odeurs affriolantes des plats, les invités tirés à quatre épingles. C'était presque oppressant de trop d'élégance. Elle eut un signe de tête envers les quelques invités qu'elle connaissait déjà comme pour leur souhaiter un bon appétit avant de commencer à déguster à son tour. La réflexion d'un roux qu'elle ne connaissait pas lui fit lever un sourcil. Il avait été plutôt rude dans son commentaire, mais pas totalement faux. Surtout qu'Aleera n'avait pas de mal à imaginer l'association d'un corps sanglant avec l'hôte de la soirée. La blonde ne put s'empêcher de se sentir mal à l'aise devant ce constat et son regard retomba sur son plat à peine entamé qui pourtant avait l'air délicieux. Dans un petit raclement de gorge, elle reposa doucement ses couverts de part et d'autres de son assiette, ne sachant plus quoi penser, n'ayant plus trop d'appétit. La jeune femme en profita pour boire une longue gorgée de son excellent vin rouge pour se détendre. Maintenant que le roux avait fait son commentaire, elle n'avait plus le cœur de manger la viande des plats présents malgré son côté carnivore. Elle ne voulait pas se montrer rude envers Hannibal non plus, alors elle se contenta de manger la garniture autour et d'éparpiller ses bouts de viandes dans son assiette comme pour donner l'apparence qu'elle en avait manger plus qu'elle n'en avait réellement ingurgité. La conservatrice ne pût que remarquer le regard que lui lança Louise et la crispation dont elle faisait preuve après avoir remarqué le-dit roux. Elle lui jeta un regard interrogateur et un brin inquiet, semblant lui demander qui était cette personne et pourquoi il la mettait dans cet état avant de se dire qu'elle pourrait toujours discuter de ça dans un endroit plus intime et surtout à l'abri des oreilles indiscrètes.

La fin du repas arriva enfin, et gourmande comme elle l'était, Aleera ne put dire non à un dessert fruité. Pendant le repas, elle n'avait pas pu s'empêcher de frôler la jambe de Gabriel avec ses chaussures à talons, ou d'effleurer sa main sur son genou en dessous de la table, à l'abri de tous les regards accompagné d'un léger sourire amusé. Ça avait toujours été un jeu entre eux, ce n'était pas parce qu'il y avait la possibilité d'un public que ça allait s'arrêter, cela rendait juste le jeu plus intéressant qu'il ne l'était déjà. La sonnette de l'entrée sonna la sortant de ses pensées, se demandant qui pouvait arriver aussi tard à ce genre de soirée avant qu'elle ne finisse son verre de muscat ne se souciant plus de ce détail avant qu'elle n'entende le bruit d'une arme à feu. Ce ne fût pas le moment le plus glorieux de la blonde puisqu'elle émit un petit cri tout en agrippant compulsivement à son cavalier le souffle court. La dernière fois qu'une chose de ce genre s'était produit, elle avait découvert que Cedric était un gros psychotique membre d'une organisation criminelle et elle avait failli finir tuer par des hommes qu'elle ne connaissait pas qui ne s'était pas gêner pour la rouer de coup avant qu'elle n'y mette fin elle même. Ce coup de feu lui firent monter ses horribles souvenirs à la surface malgré elle. Les yeux fermés quelques secondes, la jeune femme se reprit, mettant en place son masque inébranlable, laissant juste échapper une pointe d'inquiétude et de peur comme l'aurait été n'importe qui se demandant ce qu'il se passait. Ses yeux de jades ne purent s'empêcher d'accrocher la silhouette d'Hannibal avec un regard plus qu'inquisiteur. Avec ce qu'elle savait, elle ne devait pas être étonner qu'il avait quelque chose à avoir avec cela... De près ou de loin.

« Ce n'est pas une coïncidence.... » Murmura-t-elle pour elle même toujours agripper à Gabriel sans s'en rendre compte.

Décidément, elle n'aurait jamais une soirée tranquille.


------


Hannibal était sorti de la pièce avec un agent du FBI. Un meurtre avait été commis dans la pièce d'à côté. Deux cadavres en faite se situer dans la magnifique demeure dorénavant. Aleera n'avait pas prononcé de mots – sauf si on comptait ses petits marmonnements incompréhensibles qu'elle n'avait pas conscience de prononcer. Ca ne pouvait pas être une coïncidence. La blonde savait pertinemment de quoi son hôte était capable, mais pourquoi serait-il responsable de cet incident ? Son regard se posa sommairement sur les autres invités qui semblaient inquiets, surtout quelques femmes qui semblaient sur le bord de l'hystérie. La conservatrice calqua son comportement sur elles, bien que plus restreint. Oui, elle était inquiète et avait un peu peur, son pouls rapide en était témoin, mais elle le cachait plutôt bien comme à son habitude. Ses yeux émeraudes finirent par se poser sur son cavalier, et bien qu'elle sache qu'il ne soit pas vraiment dans la démonstration affective public, elle ne put s'empêcher de rester proche physiquement de lui comme s'il pouvait la protéger. L'effleurant à peine du bout des doigts, ses doigts fins atteint le poignet pâle de Gabriel, signe maintenant distinctif de la blonde comme pour se rassurer. Le fait qu'elle soit derrière lui, le mettant comme un bouclier pour tout ce qui passerait la porte cacher ce fait aux yeux des autres. La conservatrice avait conscience que la situation était devenue plus compliquée qu'elle ne l'était.

La seule chose qu'elle faisait maintenant était d'emmagasiner le plus d'informations qui se disaient entre leur hôte et le FBI tout en gardant son regard sur Hannibal. Un regard effrayé bien qu'habilement caché par sa nature de comédienne plus qu'abouti, le même qu'elle avait eu à leur rencontre dans cette allée sombre, mais surtout accusateur.
Hannibal bien que charmant quand il le voulait pouvait se révéler mortel. Elle le savait. Elle n'était pas assez stupide pour faire part de ses suspicions à voix haute en présence de la police surtout après ce qui venait de se passer. Elle gardait le silence. Elle le gardait simplement parce qu'elle ne savait pas quoi faire d'autre, et parce que son instinct de survie était parfaitement en marche. Cela la rendait furieuse intérieurement de ne plus savoir quoi faire, parce que le moment on l'on cessait de faire ce que l'on désirait, c'était le moment on l'on devient soumis.
Et cette simple pensée la rendait malade.





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MessageSujet: Re: Soppresata ~ Sujet libre.   Soppresata ~ Sujet libre. Icon_minitimeDim 8 Mar - 14:56

    Un homosexuel qui abusait de son autorité pour harceler sexuellement certains de ses employés. Si le diagnostic de ce Docteur Lecter est juste – et je n’en doute pas, même si je fouinerais de mon côté afin d’en apprendre plus là-dessus – cela voudrait dire que ce Miller n’était pas vraiment populaire, et que ce n’était pas les ennemis qui manquaient. Des membres de son personnel qui auraient voulu se venger de leur oppresseur ? Peut-être pire. Oui, ce Miller trempait sûrement dans des affaires louches, ce qui justifierait l’état dans lequel on l’a trouvé. Car si ce n’était qu’une simple vengeance personnelle, les coups auraient été dispersés sur le torse, là où par automatisme, la plupart des gens ont tendance à frapper ; Ou bien encore il aurait eu le nez cassé, typique d’une bagarre qui aurait mal tourné. Mais voilà cette fois-ci, celui (ou celle, même s’il n’y a peu de chances pour que l’agresseur soit une femme) qui lui avait ouvert le crâne et arraché le bras était beaucoup plus brutal, d’une violence rare. Le Chesapeake Ripper ? Non, trop sale. Pas assez de mise en scène. La Mafia peut-être ? Non, la grande majorité des tueurs à gages éliminent vite et bien. Ils ne s’amusent pas à arracher une moitié de boîte crânienne, et à moins de s’en servir comme bol à la mode Viking, je suppose qu’on retrouvera le morceau manquant avec le bras. Un nouveau serial-killer ? Si oui, Miller est la première victime du schéma, car malgré mes nombreuses années de carrière, je n’avais jamais vu ça auparavant.

    Mon instinct était complétement perdu, et cela n’arrivait pas souvent. Quelque chose clochait, et cela me turlupinait. LES AIGUILLES. Etait-ce une nouvelle technique d’acuponcture ? J’en doutais. Mais ces aiguilles étaient placées très précisément, et là était le problème : soit la victime avait confiance en son bourreau et s’était laissé faire sans broncher, soit il avait été attaché et torturé. Je ne me souviens pas avoir vu d’ecchymoses particulières sur son poignet restant, mais je ne dois pas écarter cette possibilité, qui sera vérifiée une fois que la rigidité cadavérique aura fait son travail. Néanmoins, la technique utilisée pourra éliminer quelques suspects, car elle ne s’apprend pas partout, ni par n’importe qui. Quelqu’un qui garde son sang-froid, qui n’en n’est pas à son coup d’essai ; On est loin du jeune premier. Celui qui a fait ça savait exactement ce qu’il faisait. Et s’il avait planifié le meurtre du steward ? On aurait affaire à quelqu’un de sacrément dérangé, certes, mais cela n’était pas impossible.

    Interrompant ma réflexion, je lançai un regard inexpressif au psychiatre, à travers mes lunettes. Par politesse, je lui répondis :

    « Vos notes pourraient s’avérer utiles. Merci pour votre coopération. »

    Je jetais un œil à ma montre aux multiples rayures, puis une idée étrange me traversa l’esprit. La respiration du Docteur Lecter était saccadée quand il parlait, comme s’il avait été traumatisé par le crime. Mais je ne pouvais m’empêcher de repenser à sa réputation d’ancien urgentiste – ou chirurgien je ne sais plus, enfin le résultat est le même : il avait dû voir des choses bien pires durant sa carrière. Nous n’étions peut-être pas si différents après tout.

    Emmett, voilà ta paranoïa qui te revient. Même si tout le monde est suspect, la surprise a dû laisser un impact sur tous les invités présents – et sur l’hôte par la même occasion.
    Je retirai mes lunettes pour me frotter les yeux, et je remarquai enfin les gouttes de pluie qui cognaient contre le carreau de la fenêtre. For pokker! J’aurais bien eu besoin d’une petite cigarette pour m’éclaircir les idées.

    Alors que je me dirigeais vers les invités, je stoppai ma course au moment de passer le cadre de la porte.

    « Dites-moi, Docteur Lecter… »

    Je me retournais afin de croiser le regard avec le psychiatre avant de continuer ma phrase.

    « Est-ce que je pourrais voir vos mains ? S’il vous plait. »
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