La curiosité est un vilain défaut, c'est ce que disait l'adage bien sûr mais ne vous est-il jamais arrivé de penser que cet adage n'était pas le plus caduque de tous. Si l'Homme a fait tant de découvertes, ne serait-ce pas grâce à sa curiosité ? S'il a essayé de dépasser ses propres frontières et d'outrepasser ce que l'on appelait le territoire des Dieux, ne serait-ce pas seulement à cause de la curiosité humaine. La curiosité est une valeur inhérente à l'homme et Hannibal Lecter ne faisait nullement exception à la règle. Il était lui-même curieux de voir jusqu'où les hommes étaient prêts à aller dans certaines situations, il savourait l'Art et l'horreur que ce monde avait à offrir sans rien regretter.

Le visage de Calista Moon était affiché dans une des annexes du grand palais de sa mémoire, il ne devait pas l'oublier et se devait de suivre les avancées de cette jeune fille vu que c'est lui qui avait empêché la fin de ladite jeune fille. Il ferma les yeux et se souvint d'avoir marché dans le grand vestibule où un crâne était gravé sur le sol, il avait traversé quatre couloirs et était arrivé devant ce nouveau portrait. Ni la poussière ni le sang ne l'avait encore recouvert...
Hannibal ferma les yeux à nouveau, sentant le froid caresser sa nuque. Il sentait encore une fois l'odeur familière de la neige, du bois, du sang...

Il rouvrit ses yeux sur son cabinet, un feu crépitait dans la cheminée. Il retourna la chaise et se leva de son bureau, observant le doux et dangereux feu. Cela lui avait inspiré un dessin qu'il n'avait pas encore terminé. Ses fresques basées sur la mythologie étaient divertissantes, plus que de simples croquis de dissection. Le dernier dessin représentait le seigneur de l'Erèbe, Hadès et sa compagne Perséphone surplombant cet endroit tant craint par les vivants. De grands incompris dans un monde de moutons effrayés par la fin de la musique. L'idée de la mort est réconfortante, elle permet de savourer chaque moment à leur juste valeur pensait le psychiatre.

Il retourna les pages du grand carnet, il savait qu'il avait un dernier rendez-vous ce soir. Calista Moon, il savait pourquoi il avait eu le besoin impulsif de vérifier ce portrait dans les méandres de sa demeure secrète, celle enfouie et imbriquée dans sa mémoire. Il regarda sa montre et se dirigea vers la porte, il allait être l'heure dans cinq minutes. Il remarqua que la jeune fille était déjà arrivée et était accompagnée d'un homme qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de voir.

- Bonjour Calista. Je t'en prie, entre.

Il était souriant et indiqua l'accès à Calista avant de tendre la main à l'homme.

- Bonjour monsieur. Vous souhaitez venir ou attendre ici ?

Hannibal misait sur la courtoisie tant qu'il ne le connaissait pas mais sa curiosité était néanmoins piquée. Il avait néanmoins l'intime conviction qu'il ne s'agissait pas du père, ce genre de parenté se remarquait pour quelqu'un d'aussi adroit qu'Hannibal. Il entra dans le cabinet et s'assit dans l'un des fauteuils, indiquant celui d'en face à Calista.

- Bien, comment vas-tu Calista ? Cela fait au moins une semaine qu'on ne s'est pas vu après tout.

Hannibal souriait, il n'y avait nul besoin de formalités dans ce rendez-vous. Il était curieux de savoir comment les choses allaient pour cette jeune fille après tout et sortait un peu de ses limites en tant que psychiatre...

La jeune fille candide s'était éveillée pour la première fois dans une chambre qui ne lui était pas familière, du fait que ce n'était pas sa chambre à elle. Du moins pas tout à fait.
Elle s'était probablement endormie sur le chemin, mais elle s'était endormie avec le sourire aux lèvres. Le gentil fossoyeur le leur avait dit, à sa soeur et à elle, il allait s'occuper des deux soeurs. Maintenant qu'elles étaient majeures, elles avaient le droit de faire le choix de s'en aller, mais elles n'avaient jamais pu le faire avant, effrayées, et surtout elles n'avaient nul part où aller; cependant il venait de le leur proposer de venir habiter chez lui. Il y avait suffisamment de place, et au moins elles seraient en sécurité.
Un environnement un peu plus sain et sécurisé, voilà ce qu'il y avait.

Elle s'était éveillée dans une grande chambre aux murs pourpre et au sol semblant être de l'acajou. Elle avait dormi dans un grand lit, plus grand que l'ancien, aux draps vermeils. Elle n'arrivait pas à croire à ce qu'elle voyait autour d'elle, pour elle, c'était comme un conte de fées.
Mais elle ignorait encore qu'elle ne voyait que la scène, et qu'elle ne voyait pas les coulisses, ignorait ce qui se tramait, malgré le gentil Dixon qui voulait tellement la protéger, elle et sa soeur.

Elle avait passé la journée à découvrir la grande maison. La soeur savait que ce n'était pas qu'un simple fossoyeur, mais elle n'en dirait rien à la plus jeune, elle savait qu'elle portait une grande estime à cet homme.

La jeune fille se trouvait maintenant devant le cabinet du docteur Lecter. Elle avait tenu à venir en avance, tenant entre ses mains une espèce de besace rose fluo. Son style vestimentaire n'avait pas changé, parfaitement désorganisé. Une robe blanche avec un petit gilet mauve, la chaussette droite était noire à pois rouges et celle de gauche avait des éléphants comme motif sur un fond jaune, une converse violette et une converse verte. Elle avait un serre-tête bleu dans ses cheveux. Elle avait encore pris ce qui lui tombait sous la main.
L'homme qui l'accompagnait était un...mec lambda travaillant pour Arsène Dixon dont on se fiche éperdument pour le moment. Malheureusement ledit homme travaillant pour lui était muet. Il allait falloir comprendre le langage des signes.

- Bonjour Calista. Je t'en prie, entre.

La jeune fille entra, souriant timidement, n'oubliant pas de saluer tout aussi timidement le psychiatre. Les deux chats qui l'avaient également suivie entrèrent eux aussi.

- Bonjour monsieur. Vous souhaitez venir ou attendre ici ?

L'homme serra la main du docteur Lecter et lui fit signe qu'il ne pouvait pas parler.

-Il est muet.

La jeune fille venait de se retourner avant de voir le psychiatre s'asseoir dans un fauteuil, tandis qu'elle s'asseyait dans celui indiqué par le docteur Lecter; bien qu'elle ait hésité quelques instants avant, comme si elle pensait ne pas en avoir tout à fait l'autorisation.
L'autre homme était resté dans la salle d'attente. Cela ne le regardait pas.

- Bien, comment vas-tu Calista ? Cela fait au moins une semaine qu'on ne s'est pas vu après tout.

Les deux chats vinrent saluer le docteur Lecter à leur manière, en se frottant contre ses jambes. Puis le chat noir alla se poster aux pieds de sa jeune maîtresse, regardant le psychiatre, ne le quittant pas des yeux. Le chat blanc, lui, resta près du psychiatre, miaula fortement, semblant demander quelques caresses.

-Je vais très bien...et...vous ? Angelo était pressé de vous revoir apparemment.

Elle sourit doucement, regardant le chat blanc avec tendresse.

-En revanche, Demone semblait nerveux, il s'était mis à feuler quand je lui ai dit où on allait.

Demone fit la gueule.

-Monsieur Dixon nous héberge, ma soeur et moi. Il a dit qu'on avait l'âge de choisir de quitter le nid familial et d'aller vivre où on voulait. Je veux rester avec lui.

Petit instant silencieux de son côté.

-Oh, j'allai oublier !

Elle sortit un paquet de sa besace et le tendit au psychiatre.

-Tenez, c'est pour vous, je les ai fait cet après-midi.

Le paquet contenait des cookies à la banane et des biscuits ayant le goût de la fleur d'oranger.

Hannibal sourit en remarquant le chat blanc près de lui. Avec délicatesse, le psychiatre se pencha en avant et prit le chat pour le poser sur ses genoux et le caresser par la même occasion. Hannibal Lecter savait que les animaux étaient plus sensibles que n'importe quelle personne qui puisse exister. La jeune Calista semblait attendrie par le chat dénommé Angelo qu'Hannibal caressait doucement.

-Monsieur Dixon nous héberge, ma soeur et moi. Il a dit qu'on avait l'âge de choisir de quitter le nid familial et d'aller vivre où on voulait. Je veux rester avec lui.

Hannibal ne répondit rien, il se contenta de la dévisager alors qu'elle disait ceci. Il y avait quelque-chose d'étrange qu'il ne semblait pas encore comprendre mais pour le coup, il préférait attendre qu'elle se dévoile plutôt que de la questionner de manière outrancière. C'était le travail d'un psychiatre de savoir à quel moment appuyer et à quel moment ne pas le faire. Hannibal se renfonça dans son fauteuil quand il entendit la jeune femme s'exclamer au sujet de quelque-chose qu'elle aurait oublié. A l'odeur, il avait déjà deviné la nature de ce qu'elle avait amené. Il avait senti l'odeur confuse de banane et de fleurs d'oranger mais avait également senti qu'il ne s'agissait pas uniquement d'un parfum. Quelle personne de mauvais goût aurait porté ces deux parfums en même temps ? C'était donc de la nourriture.

Hannibal attrapa l'un des biscuits à la fleur d'oranger pour commencer à goûter. Il se mit à sourire.

- Merci, c'est très aimable de ta part Calista. Où-as tu appris ces recettes ?

Hannibal savoura le biscuit, il était délicieux même si Hannibal n'en était pas trop friand en général. Il préférait largement la viande aux friandises. Hannibal, en pensée, revint à se demander quelle relation liait Calista et Mr Dixon. Alors qu'il avalait le biscuit, le sucre dans son sang pourrait affûter ses capacités mais ce n'était pas aussi miraculeux que ça. C'était un vrai travail mental d'utiliser sa tête de telle manière que le sucre ingéré ne serve que pour le cerveau en grande partie. Hannibal caressa encore un peu la tête d'Angelo tout en regardant Calista.

- Mr Dixon sait-il que tu veux rester avec lui ?

La question était dite clairement et calmement, elle allait sûrement déterminer la suite de l'entretien.

- Merci, c'est très aimable de ta part Calista. Où-as tu appris ces recettes ?

La jeune fille était heureuse de voir que ce qu'elle avait préparé plaisait bien au docteur Lecter. Elle sourit timidement avant de répondre qu'elle a appris à cuisiner en lisant des livres de recettes et qu'elle en a mémorisé la plupart.

- Mr Dixon sait-il que tu veux rester avec lui ?

-...je ne sais pas. Je ne lui ai pas encore dit, mais j'ai l'impression qu'il sait beaucoup de choses. En tous les cas, j'aimerais tellement pouvoir rester avec lui.

Elle regarda le psychiatre et sourit, sincèrement et joyeusement quand elle prononça les deux mots suivants, qui pouvaient tellement sonner étrange dans sa bouche.

-Pour toujours.

L'histoire semblait encore se répéter, toujours et encore.
C'était la même chose mais à une époque et dans un pays différent, à croire que vraiment tout finit par se répéter. La boucle ne s'était jamais cassée, peut-être le finirait-elle, peut-être pas. A la prochaine génération on verra.

Elle sortit un gros livre de sa besace fluo - qui décidément détonnait avec les couleurs du cabinet du docteur Lecter, et en faisait mal aux yeux quand on la fixait trop longtemps - un gros bouquin ancien avec une vieille couverture en cuir. En lettres dorées sur la couverture rouge, le titre indiquait "La Fille promise à la Lune", mais il n'y avait pas d'auteur. Le livre était grand et gros, si bien que la jeune fille faillit le faire tomber mais elle le rattrapa avant qu'il ne touchât le sol. Elle le tendit au docteur Lecter.

-Il y a quelqu'un qui m'a donné ceci, c'est bizarre car la plupart des filles dans ce livre portent mon nom ou bien mon prénom ou alors ont un rapport avec la Lune. Je ne comprends pas. J'ai demandé à monsieur Dixon mais il s'est contenté de dire qu'il m'expliquerait plus tard.

Elle n'avait jamais entendu parler de Maître Ryu, mais lui si. L'histoire était un peu compliquée et surtout un peu longue à expliquer.

La plus connue des Calista Moon dans cette histoire était une jeune fille du XIXème siècle, mais il y avait beaucoup de versions de son histoire. Bien sûr il y avait la vraie, la réaliste, où malheureusement elle finit par mourir jeune en donnant naissance à un enfant, et une autre, plus sombre encore, mais moins réaliste; après tout, dans cette version fantastique elle fait la rencontre d'un vampire et en devient un, tandis que le fossoyeur dont elle était amoureuse s'avérait être un personnage tout aussi fantastique.
Oui en bref son histoire était bien compliquée et vous sera relatée un peu plus tard dans le sujet.

Calista attendit patiemment que le psychiatre prenne le livre qu'elle lui tendait, à bout de bras, car l'ouvrage ancien était tout de même assez lourd.

C'est fou à quel point on dirait que l'histoire ne cesse de se répéter à chaque fois...

Quand on désirait vivre pour toujours avec une personne, ce n'était jamais véritablement anodin. C'était un fort désir intérieur, inébranlable. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, Hannibal savait qu'un écrivain français avait écrit ça il y a des siècles. Il supposait que c'était vrai étant donné les nombreuses personnes dans ce même cas mais lui, il trouvait cette notion terriblement abstraite et de ce fait, il comprenait Calista mais ne pouvait sentir ce qu'elle ressentait vraiment. Hannibal ne dit rien et la regarda faire tranquillement, elle souriait et alors les yeux du Dr Lecter se posèrent sur le livre qu'elle sortit de sa besace fluo.

-Il y a quelqu'un qui m'a donné ceci, c'est bizarre car la plupart des filles dans ce livre portent mon nom ou bien mon prénom ou alors ont un rapport avec la Lune. Je ne comprends pas. J'ai demandé à monsieur Dixon mais il s'est contenté de dire qu'il m'expliquerait plus tard.

- L'ouvrage a l'air ancien. Il a été écrit à quelle époque ?

Hannibal se ravisa dans son fauteuil et eut le temps d'enregistrer le titre du livre dans un coin de sa mémoire entre le Discours de la Méthode de Descartes et un vieux livre de cuisine gastronomique qu'il avait feuilleté dans son enfance en France. Hannibal saisit l'ouvrage que la jeune femme tenait à bout de bras et commença à le feuilleter. Les noms cités dans le volume étaient intrigants, il parcourut l'ouvrage en diagonale. Il n'avait pas vraiment le temps de le lire en entier car il devait continuer à travailler sur Calista.

- On va faire un test mais vois ça plutôt comme un jeu. Dis moi tout ce que t'évoques le mot destin, s'il te plaît.

Hannibal sourit cordialement. Il y avait des mystères écrits qu'on ne s'expliquerait jamais mais si on comprenait les humains, on avançait progressivement dans ce monde jusqu'à trouver l'évidence qui gisait entre les lignes du texte. C'était exactement ce qu'il cherchait à trouver mais c'était, dans le cas présent, dans l'intérêt de Calista Moon que de questionner ses sentiments et ses futures actions.

Il se devait d'au moins comprendre ça s'il voulait l'aider en tant que psychiatre.

Enfin si cela était réellement son objectif...

- L'ouvrage a l'air ancien. Il a été écrit à quelle époque ?

-Je ne sais pas, mais il est très vieux. L'écriture...ce n'est pas imprimé, on dirait que quelqu'un l'a écrit à la main et que cela a été relié...

- On va faire un test mais vois ça plutôt comme un jeu. Dis moi tout ce que t'évoques le mot destin, s'il te plaît.

-Fatalité, douleur, mort, renaissance, vie, souffrance, violence, sang...

La petite candide se ramassa tout au fond de son siège, mal calée, pas très à l'aise. Elle ne l'avait jamais été avec les gens en général, surtout les hommes. Et cela était une chose parfaitement compréhensible.

Elle venait de citer tout ce que lui évoquait le mot cité par le docteur Lecter. Tout.

-...est-ce que ça peut se retourner contre moi ? demanda t-elle timidement d'une petite voix, légèrement inquiète.

La jeune fille se demanda au demeurant depuis combien de temps elle était là. A fort priori depuis longtemps selon elle; mais il était certain qu'en réalité, il ne s'était écoulé qu'à peine quelques minutes. Sa notion du temps était un peu spéciale...elle avait tout de même eu un sacré traumatisme; et en avait toujours un; la pauvre !

Son petit estomac gargouilla et elle songea à ce qu'elle mangerait ce soir. Elle était contente, chez monsieur Dixon, la nourriture était plus abondante et meilleure que quand elle vivait chez son père; sûrement parce qu'elle pouvait y manger à sa faim, en premier lieu. De plus, chez monsieur Dixon, on prenait son avis en compte quand il s'agissait de savoir ce qu'elle préférait manger ! Si elle exécrait de plus en plus la viande rouge, elle adorait, en revanche, le chou-fleur qu'elle avait appris à apprécier, et la carotte; les carottes râpées étaient si délicieuses avec un peu de vinaigre balsamique. C'était agréable et différent, par rapport à chez son père; où elle et sa soeur avaient plutôt l'habitude d'aller se faire cuire un oeuf, plutôt que de manger à leur faim. Non, vraiment, leur père n'agissait pas en tant que tel.

La jeune fille était vraiment peu à l'aise. Le docteur Lecter était à la fois aimable et gentil, mais paradoxalement, elle le craignait quelque peu. Pourquoi donc ?
Elle ne saurait même pas vous répondre !

-Papa dit que je suis idiote, une sombre idiote. Je lis beaucoup et je veux savoir des choses, mais il ne veut pas, il dit que cela ne sert à rien. Il dit que je ferai mieux de rester telle que je suis, une idiote. Mais je ne suis pas idiote, monsieur Dixon dit que je vaux beaucoup plus et que je ne dois pas écouter mon père.

Les réponses de Calista au test du Dr Lecter l'avait plutôt surpris, il devait s'attendre à une certaine lucidité de sa part. Il écrivit une petite note dans son carnet de psychiatre et reposa ses yeux droit sur Calista quand elle posa la question suivante. Hannibal remarqua que sa voix était inquiète, il savait déjà exactement quoi dire quand cela arrivait mais il n'allait pas le faire. Il n'allait pas dérouler le pathos ridicule et devenir compatissant maintenant, il était moins dangereux et plus sage d'être confronté à la réalité tôt ou tard.

- Si l'on ne fait pas attention, tout peut finir par se retourner contre nous. Il faut que tu en sois consciente pour avancer.

Hannibal disait ceci sur un ton très calme mais avec une pointe d'avertissement. Cela se voulait être un conseil pour que Calista puisse faire attention à ce qui l'entourait et qu'elle soit maintenant préparée à tout ce que ce monde pouvait lui réserver.

- L'idiotie n'est souhaitable pour personne. Il n'y a que les idiots pour traiter quelqu'un d'idiot. Tu n'es pas une idiote Calista, continue de lire et de découvrir le monde. C'est l'une des choses les plus importantes de la vie.

Hannibal sourit légèrement et se pencha dans son fauteuil tout en déposant le carnet et le stylo sur la petite table basse.

- Quelle était ta dernière lecture ? Ne t'en fais pas, je ne te le demande pas en tant que psychiatre mais par simple curiosité, tu sembles être quelqu'un d'intelligente et de bien élevée en plus d'être sympathique.

Hannibal ne cachait pas qu'il appréciait énormément la politesse de Calista, des manières sur lesquels certains devraient prendre exemple. Hannibal ne prévoyait rien de néfaste pour elle, rien qui ne viendrait de sa part en tout cas si tout se passait bien. Il songeait à avoir une discussion avec Mr Dixon, il devrait faire très attention à Calista pour qu'il ne lui arrive rien. Calista Moon, par un heureux hasard, avait réussi à gagner toute la bienveillance du Dr Hannibal Lecter.