Some day, you'll think about that and tell yourself: was I drunk

Aleera McPherson vs Kea Jouan

Some day, you'll think about that and tell yourself: was I drunk?

Je soupirais.

Ma journée avait très mal débutée. Mon chien avait décidé de me lever très tôt car pour lui c’était l’heure de manger. M’étirant dans un grand soupir, je tentais de grappiller encore quelques minutes de sommeil…en vain. Yakako en avait décidé autrement. Je me levai, pestant contre lui, n’aurait-il pas pu attendre encore quelques heures ? Visiblement, non. Après lui avoir donné ses croquettes, et m’avoir fait couler mon café, je me dirigeai avec ma tasse vers ma fenêtre pour m’asseoir sur le rebord. Je profitai des premiers rayons du soleil. J’avais l’impression d’avoir un sentiment de supériorité sur tous ces gens encore endormis dans la ville. Tout en fermant les yeux, j’allumai ma première cigarette de la journée, et la fumai lentement afin d’en profiter le plus longtemps possible. Je suis parfaitement consciente qu’il faudrait que j’arrête cette mauvaise habitude. Cependant, je me convaincs toute seule que ce n’est pas avec les cinq cigarettes fumées par jour qu’il va m’arriver quelque chose. Une fois ma clope finie, je me dirigeai vers la salle de bain pour enlever l’odeur laissée par la cigarette et ensuite filais m’habiller dans ma chambre.

Ma journée de travail s’annonçait longue et éreintante. Une réception était organisée à L’ambassade anglaise, et comme tout bon petit pion, je me devais d’être présente afin de surveiller. Ce n’était pas la partie la plus marrante de mon métier. Rester debout toute la soirée, attentive à tout ce qui pourrait se produire, pendant que ces gens mangent, boivent et ne se soucient de rien. Ah, ce que je pouvais détester cet attrait du métier. J’avais la vague impression de faire du gardiennage… Tout sauf amusant…

Arrivée à l’Ambassade, je me dirigeai tout d’abord vers le bureau de mon supérieur pour savoir quel poste j’allai occuper. Ensuite, on prépara la « défense » de la salle avec l’aide de mes collègues. On devait tous savoir quoi faire en cas de souci, on devait connaitre les sorties de secours, et enfin, le visage de toutes les personnes présentes, ainsi que du personnel qui allait être employé. Ensuite, direction la salle de réception pour l’inspecter entièrement, et vérifier qu’il n’y a aucuns soucis, pas d’armes cachées, pas de micro et autre. Heureusement, rien en vue pour le moment, espérons que ça dure pour le reste de la soirée. M’accordant cinq minutes de repos pour aller boire un café, je croisais mon supérieur dans les couloirs. Bien évidemment, lui pourrai assister à la réception sans avoir à faire le sale boulot.

C’est vêtue d’une robe et d’une paire de talons que je commençai mon service. Malheureusement, je ne pouvais pas me présenter en Jean-basket, se serait trop beau. Dans la petite pochette que je tiens, se trouve mon arme de service. J’espère que je ne devrais pas m’en servir, mais il est obligatoire que je l’ai avec moi.

Je commençai à inspecter tous les visages, et fut surprise de voir autant de d’hypocrisie. Tous ces gens qui se font des faux sourires, ces retrouvailles forcée, et cette tension palpable. Je suis contente de ne pas faire partie de ce monde. Je ne sais pas si j’aurais réussis à supporter tout ça. Enfin, tant que pour eux ça leur convient, c’est le principal.

La soirée commençait donc sans encombres.

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