Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec les agents fédéraux. C’est la partie la plus délicate de mon métier, confronter mes preuves à ces gens qui se croient plus intelligents que tout le monde n’est pas ce que je préfère. Face à tous ces hommes en costume-cravate, qui me regardent de haut, je me sens vraiment toute petite. Ces gens là n’aiment pas forcément qu’une femme puisse travailler en temps que tueuse, et qu’elles puissent être plus fortes qu’eux. Se sentir inférieur aux femmes n’est pas une sensation que les machos apprécient fortement. Alors, pour les contrer j’ai ma petite technique ultra féministe. Je m’habille en femme ! Talons, jupe, maquillage, et coiffée. C’est d’ailleurs de cette manière que je me suis présentée au bureau du FBI. Une paire de Richelieu aux pieds, une robe identique à celle de Marylin Monroe, ce qui veut dire qu’il y a un énorme décolleté. De plus, j’ai les yeux charbonneux, et les cheveux lisses. Oui, femme fatale vous pouvez le dire. Ce n’est pas tous les jours que je suis habillée de cette manière, heureusement d’ailleurs. Je ne sais pas si je saurais assumée d’être habillée tous les jours de cette façon.

C’est donc remplie d’espoir, et gonflée de confiance en moi que j’entrai dans le bureau d’un certain Kyle. Il avait des informations pour moi, du moins c’est ce que j’avais cru comprendre. J’avais le sentiment que les choses n’allaient pas se passer comme je l’espérais. A chaque fois que j’ai un rendez-vous de ce type, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas comme prévu. Je commence sérieusement à en avoir assez d’être prise pour une blonde sans cervelle qui ne connait pas son métier. Je ne suis plus une débutante, trop de sang à déjà coulé sur mes mains, et la mort ne me fait plus peur, tout le contraire d’une jeune recrue.

>>Bien, mademoiselle Jouan, je vais être direct avec vous. La mission n’est plus de votre ressors. Le MI6 n’a pas à se mêler des affaires d’Etats. De plus, cette mission n’est certainement pas faite pour une femme aussi fragile que vous. Veuillez donc dès à présent me faire part de tout ce que vous savez. Me dit-il d’une manière froide, tout en posant son regard dans mon décolleté.

Tous les mêmes. Ils ne sont bons qu’à mater, et à dire que les femmes sont faibles. Ca me rappel étrangement un homme. Ce qu’ils peuvent m’énerver et me taper sur le système. Prouver à tous ces machos ce qu’une femme est capable de faire, et peut-être qu’ils comprendraient enfin qu’on est leur égales.

>>Jamais, c’est ma mission. Vous pouvez toujours rêver pour que je vous donne mes informations ! Et pour tous vous dire, je pense que je suis certainement plus douée que toutes vos jeunes recrues qui n’ont jamais vu de sang, et qui n’ont jamais étés confrontés à des choix terribles !

Et sur ce, je m’en allais du bureau en claquant la porte. Dans le couloir tous les regards se posèrent sur moi, certainement pas à cause de l’esclandre que je viens de faire, mais plutôt à cause de ma robe. Il y a plus de chances pour que se soit ça. En ce moment, ce n’est pas tous ces hommes qui profitent de la vue, qui me dérange. Je m’arrêtais à la machine à café et m’en fit couler un, avant d’aller m’asseoir sur une chaise pour décompresser, et évacuer toute cette colère.