JOYEUSE SAINT VALENTIN Tous nos voeux de bonheur à tous les couples ! Pour les célibataires, n'oubliez pas : le prince charmant saura vous trouver, un jour ou l'autre. Ne perdez pas espoir !
lle était seule, en plein milieu d’un long couloir. Elle portait une robe blanche, légère, et ses cheveux blonds tombaient avec grâce sur ses épaules. Elle était à genoux, elle avait peur, elle ne savait pas ce qu’elle faisait là… Haletante, elle se releva, tant bien que mal, et se mit à marcher vers la lumière qu’elle voyait au loin. Enfin, elle l’atteint… Elle entra alors dans une pièce qu’elle connaissait que trop bien, le salon de son ancienne maison. Le feu ronflait dans la cheminée, c’était d’ailleurs la seule source de lumière dans la pièce, au loin, on pouvait sentir des odeurs d’épices, de cannelle, de sapin… L’atmosphère était chaleureuse et festive. Soudain, elle baissa les yeux pour découvrir l’envers du décor. Ses parents étaient au sol, gisant dans une mare de sang. Les yeux de son père étaient révulsé, du sang continuait de perler de sa carotide, de ses tendons, son cœur avait été arraché, il gisait là, sans vie. Sa mère en revanche, semblait être dans ses dernières secondes de combat. Elle produisait un râle étouffé par le fluide pourpre qui avait envahi toute sa gorge. Un de ses reins avait été arraché et l’autre pendant hors de son corps. Ses yeux éprouvaient une terreur non dissimulée, elle avait tendu une main tremblante vers a fille tandis qu’elle se battait contre la mort. Louise s’agenouilla alors à leur côté, les yeux baignés de larmes, ses mains plongèrent dans le sang de ses parents et sa robe, auparavant si pure fut souillée instantanément.
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Un cri déchirant venait d’émaner de la gorge de la jolie soprano tandis qu’elle se réveillait d’un de ses cauchemars intenses qui ne la quittait pas depuis des mois. Sa chemise de nuit était aussi blanche que l’était la robe de son rêve, ses cheveux étaient collés à son visage à cause de la sueur et son lit était trempé. Elle passa une main tremblante au-dessus de ses lèvres pour enlever les quelques gouttes qui perlaient, puis elle passa ses deux mains sur son visage et sur ses cheveux. D’un geste vif, elle éloigna sa couverture d’elle, ainsi que tout ce qui était bien trop étouffant à son coup. Lorsqu’elle se leva, elle tituba jusque la salle de bain, se retenant à tous les meubles sur son passage et passa quelques fois de l’eau glaciale sur son visage. C’est uniquement lorsqu’elle eut aperçut son reflet dans le miroir, après avoir ressuyé sa figure qu’elle s’autorisa enfin à éclater en sanglot. Elle s’assit alors sur le sol froid de la pièce et resta là pendant plusieurs minutes, recroquevillée sur elle-même à pleurer. André ne vint pas la déranger. Il avait pris l’habitude de l’entendre hurler ainsi et Louise lui avait demandé de ne plus venir la voir quand c’était le cas, elle avait besoin d’être seule. Après une demi-heure de pleurs, après avoir tenté vainement de reprendre ses esprits, elle décida enfin de retourner dans sa chambre pour s’habillé. Elle avait opté pour une robe légère, il faisait encore bon à cette période de l’année, l’été avait décidé de jouer les prolongations en Septembre. Après s’être vêtue d’une robe blanche ornée de flamants roses, elle attrapa un gilet rose pâle, attacha ses cheveux en une tresse savamment maîtrisée mais pourtant négligée et décida de sortir après s’être vêtue de ballerine de la même couleur que le gilet.
Ce n’était pas prudent de sortir à une telle heure de la nuit, elle le savait. Mais Hannibal l’avait aidé à reprendre confiance en elle, depuis maintenant huit mois. Sa première envie avait été de l’appeler mais il était trois heures du matin, ce n’était pas des plus poli, même s’ils avaient commencé à dépasser le stade de la simple relation psychiatre/patient… Elle déambulait donc seule dans la nuit, sachant pertinemment où elle voulait se rendre. Elle poussa la grille du parc publique qui restait ouvert pendant la nuit et s’y engouffra. Les sentiers étaient calmes, bien éclairés, elle pourrait se sentir à l’aise sans pour autant craindre trop pour sa vie. Les policiers passaient souvent dans les environs et les junkies avaient d’autres squats plus intéressants que le parc municipal. Sur le chemin, elle repéra une branche suffisamment épaisse pour faire mal au cas où elle aurait besoin de se défendre. Elle avait repris confiance en elle, mais elle n’était pas naïve non plus…
Enfin, elle trouva un coin de tranquillité, pas très loin de la petite étendue d’eau qui clapotait doucement dans le calme de la nuit et elle décida de s’y allonger. Malgré les sentiers éclairés, les herbes étaient plongées dans le noir et elle n’avait qu’une faible lumière au loin, suffisamment présente pour la rassurer et suffisamment éloignée pour lui permettre d’apprécier pleinement la noirceur de la nuit. Seule, elle se mit à contempler les étoiles face à ce ciel magnifiquement dégagé qui lui offrait une vue imprenable. Comme à son habitude, elle se mit à fredonner quelques airs d’opéra et notamment La truite de Schubert, une comptine un peu morbide mais à l’air gaie et entraînant qu’il l’aiderait à calmer sa douleur. Certes, son chant n’était pas d’aussi bonne qualité que quand elle chantait pour un publique : déjà, elle chantait à froid, après d’être réveillé d’un cauchemar, ensuite, elle était allongé et elle fredonnait plus pour elle que pour un publique. Mais son chant était suffisamment bon pour que n’importe quel mélomane amateur y prête attention.
C’est d’ailleurs ce qui sembla arriver puisque quelques minutes après le début de son chant, elle entendit un craquement un peu plus loin. Sursautant face à la peur panique qu’elle éprouve en cet instant, elle se releva d’un bond, brandissant la branche qu’elle avait préparé au-dessus de sa tête. Elle n’arrivait qu’à voir les contours de la personne qui se trouvait là. Elle ne semblait pas prête à lui sauter dessus mais Louise pu remarquer que c’était un homme, ce qui ne l’aida pas à baisser sa garde. D’une voix ferme et maîtrisé elle finit par dire :
- Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ? Vous avez jamais vu une fille chanter ou quoi ?
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Sujet: Re: Sonate au clair de lune... [PV Angel] Dim 1 Juin - 19:03
Angel s'était levé, il faisait peut-être nuit, mais il avait envie de sortir prendre l'air, alors il se rendit dans le même endroit que d'habitude, ce petit parc où la vue était si magnifique. Lorsqu'il ressentait le besoin d'être seul pour réfléchir ou pour au contraire ne penser à rien, il aimait se rendre dans un lieu où il pouvait voir le ciel, avec les nuages lors de la journée ou les étoiles le soir.
Il déambulait das le parc, cherchant un place parfaire pour admirer la vue, un bruit l’interpela. Une femme qui chantait était allongé dans le sol, il ne connaissait pas la musique qu'elle fredonnait doucement, mais il remarqua tout de même que la jeune femme chantait bien, il décida de s’allonger assez prés pour l’entendre mais assez loin pour ne pas l'effrayer.
Puis, le chant s'arrêta, il attendit encore quelques minutes puis il se leva pour aller à la rencontre de l'inconnue, alors qu'il s'approcher doucement, une brindille craqua sous son pied. La femme se leva précipitamment tout en tenant une branche dans la main, de toute évidence il lui avait fait peur ce qu'il avait voulu évité sans que ce soit, malheureusement, un succès.
- Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ? Vous avez jamais vu une fille chanter ou quoi ?
Angel recula d'un pas et leva les bras pour montrer à l'inconnue qu'il ne lui voulait pas de mal.
- Je suis Angel Fry, je suis vraiment désolée, je ne voulais pas vous effrayer, j'espère sincèrement que vous me pardonnerez. Et pour répondre à votre dernière question, j'ai déjà vu des filles chantaient mais aucune avaient votre talent et je n'en n'ai jamais rencontré dans un parc à une heure aussi tardive.
Il voulait la rassurer et il se demandait si cela était réellement réussi. Il regarda quelques instants la femme, elle n'avait sur elle, juste une fine robe blanche et un gilet rose pâle, ses cheveux blond étaient attachés en une tresse. Il décida de s'assoir dans l'herbe et de regardait à nouveau le ciel.
- Je crois que vous bien choisi votre jour pour venir admirer le ciel, les étoiles sont vraiment magnifiques aujourd'hui. A moins moins que ce soit votre présence qui les rendent encore plus belles et plus éblouissantes Mademoiselle.
Il tourna la tête vers elle pour lui offrir un sourire rassurant et sincère. Normalement, Angel, ne se montrait pas aussi gentil avec les autres, au contraire il était froid et distant. Mais il avait reconnu cette femme, Louise Alvar, il la connaissait pour deux raisons : premièrement elle était une soprano qui devenait de plus en plus connu à Baltimore et deuxièmement son passé avec ses parents était plutôt tragique.
Il avait aussi perdu ses parents, il les avaient vu mourir sous ses yeux, il se doutait de ce que pouvait ressentir la jeune femme, et il comprenait tout à fait qu'elle puisse se montrer méfiante envers tout le monde.
- Et vous êtes Mademoiselle ?
Il décida de faire comme s'il ignorait qui elle était, la jeune femme devait avoir du mal à supporter toutes les personnes la connaissant à cause de son tragique passé, et Angel ne voulait pas lui posait des questions sur ce sujet, même le traditionnel : Vous tenez le coup ? Tout le monde posaient cette fameuse question après la mort d'un proche, sans doute ne comprenaient-ils pas que demandait cela ne faisait que raviver ce mauvais souvenir et empêchait la personne d’oublier pour tenter de passer à autre chose.
voir son comportement, la jolie blonde compris que le jeune homme était un simple passant plutôt qu’un fou furieux. Lentement, elle baissa les bras mais garda tout de même son arme de fortune dans les mains – juste au cas où… A voir la sympathie qui raisonnait dans sa voix et la sincérité apparente sur son visage, la demoiselle se sentit presque stupide d’avoir réagi aussi virulemment. Il complimenta son talent et la demoiselle se contente d’un hochement de tête pour le remercier du compliment. Lorsqu’elle le vit s’assoir calmement, elle décida de se calmer et de considérer qu’il n’était pas une menace directe pour lui, pas pour le moment en tout cas… Elle s’approcha un peu, la branche à la main et s’assit à son tour en tailleur, en posant son arme à côté d’elle. Elle avait préféré garder de la distance avec « Angel » même si elle acceptait de discuter un peu avec lui.
A première vue, il ne semblait pas beaucoup plus âgé qu’elle, il devait même sans doute avoir son âge. Il semblait plutôt mignon dans la pénombre mais la soprano avait appris à se méfier, la beauté était souvent trompeuse… Il suffisait de voir Will… Rien qu’à cette pensée, elle en eu la chair de poule. L’homme était des plus séduisant, il avait été des plus doux avec elle, pourtant, elle avait senti que sa stabilité était fortement menacée et avait préféré s’enfuir, avant qu’il ne lui fasse du mal. Et s’il était le meurtrier de ses parents ? La voix de jeune homme la sortie de sa rêverie. Il observait les étoiles et les mots qu’il utilisa eu le don de faire rougir la jolie blonde. Sa mère encore envie, elle l’aurait sûrement giflé devant tant de niaiserie et de timidité. Elle était Louise Alvar, elle se devait d’être rayonnante à chaque instant et accepté ce genre de compliment sans même ciller. Seulement voilà, Hannibal le lui avait bien fait comprendre, sa mère n’était plus et c’était elle à présent qui décidé.
Les joues rosies, elle avait baissé les yeux et jouait machinalement avec un brin d’herbe à ses pieds. Elle sourit d’abord en entendant le compliment, secoua doucement la tête de gauche à droite lentement avant de se mettre à rire, un petit rire doux et discret, bien loin du faste qu’elle présentait devant des assemblées d’auditeurs. Elle releva les yeux vers lui et tandis qu’il lui souriait, elle pinça les lèvres, gênée, pendant une ou deux secondes. Enfin, elle finit par répondre, un peu moqueuse :
- Et vous Monsieur Fry, ce sont les étoiles qui vous inspirent de tels compliments ou bien en avez-vous tout un stock prêt à déverser sur les femmes que vous rencontrez ?
Elle n’avait pas l’habitude de se laisser faire au premier instant, préférant largement le jeu de la séduction. Etait-ce de la séduction ? Elle l’ignorait… pour l’instant, cette conversation l’amusait et l’aidait à oublier le terrible cauchemar dont elle avait été victime quelques temps auparavant et c’était tout ce qui comptait. Lorsqu’il lui demanda son identité, la jeune femme sentit son estomac se nouer… Etait-ce déjà la fin de cette conversation simple et bon enfant ? Elle était terrorisée à l’idée qu’il comprenne qui elle était et qu’elle voie, une fois de plus, dans ses yeux à lui aussi, de la pitié et de la tristesse. Pendant quelques instants, elle avait juste était une jeune fille normale… Certes, de par son métier, elle était connu mais bien moins qu’une chanteuse pop et son publique était plus mesuré et respectait son intimité… Jamais elle ne ferait les tabloïds en tant que cantatrice et c’est ce qui lui plaisait dans ce métier. Mais avec le meurtre de ses parents… Tout était compromis…
- Je m’appelle Louise, Louise Alvar.
Elle avait hésité à lui mentir, mais cela ne servait à rien… Elle avait également pensé lui dire que son prénom, mais cela aurait pu paraître louche… Après tout, le jeune homme n’était qu’un étranger et si elle se sentait trop oppressée, elle n’aurait qu’à disparaître… Elle garda le sourire en lui dévoilant son identité car elle gardait un mince espoir… Après tout, il ne l’avait pas reconnu tout de suite, peut-être ignorait-il son histoire ? Elle était encore bien loin de se douter que l’homme avait juste tenter de la préserver…
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Sujet: Re: Sonate au clair de lune... [PV Angel] Jeu 12 Juin - 19:48
Angel remarqua que la jeune femme avait rougi et il se sentit lui aussi gêné à cause de cela. Elle s'était un peu approchée de lui mais en gardant tout de même une certaine distance entre eux, mais il pouvait la voir plus distinctement et il la trouva très belle, il releva la tête pour admirer le ciel en espérant qu'elle ne remarquerait pas ses joues rouges.
- Et vous Monsieur Fry, ce sont les étoiles qui vous inspirent de tels compliments ou bien en avez-vous tout un stock prêt à déverser sur les femmes que vous rencontrez ?
Elle avait laissé échapper un léger rire tout à fait charmant et sans savoir pourquoi il n'arriva pas à parler.
- Je m’appelle Louise, Louise Alvar.
Elle ne lui avait pas menti et lui avait révélé sa véritable identité, elle pouvait très bien inventer un nom pour cacher son passé tragique à Angel, mais même si elle l'avait fait, celui-ci n'aurait pas pu lui en vouloir, il pouvait très bien comprendre la douleur qu'elle ressentait, lui-même ayant perdu ses parents.
- Je suis ravi de vous rencontrer Mademoiselle Alvar.
Il sourit en regardant la jeune femme.
- Pour répondre à la question et bien je peux vous affirmer que je ne suis pas un séducteur et que je n'ai donc un stock de compliments à vous offrir et je le regrette très sincèrement puisque j'aimerai les connaître et vous dire les plus belles et élégantes paroles que vous méritez grandement. Alors, je pense plutôt vous répondre en vous avouant que ce sont les étoiles qui m'ont inspirés mais peut-être en êtes vous également responsable. En tout cas, si cela vous déplait alors je peux cesser immédiatement. Je suis entièrement à vos ordres Mademoiselle.
Il fit un petit geste de la main pour appuyer ses dires.
- Sinon, êtes vous présente en ce lieu pour admirer les étoiles ...
Il dirigea à nouveau son regard vers le ciel.
- Ou pour fuir différents problèmes et cauchemars tout comme moi ?
Il se redressa un peu pour s'assoir correctement.
- Enfin ne nous ne sommes pas obligés d'en parler et je vous laisse volontiers le choix du sujet.
amais encore on ne lui avait parlé de la sorte. Se sentant rougir, les joues embrasées, elle se contenta de fixer l'herbe avec une intensité nouvelle, sa main droite jouant négligemment avec les brindilles qui venait se faufiler entre ses doigts. Elle resta silencieuse un instant. Devait-il arrêter ses mots de velours ? Elle l'ignorait. Elle n'aimait pas trop les compliments, encore moins quand ils venaient d'un homme depuis maintenant quelques mois mais elle ressentait aussi en sa présence une satisfaction nouvelle qu'elle n'avait jamais ressentit auparavant.Pour toute réponse à sa demande, elle releva alors les yeux et lui sourit avec gentillesse.
Il poursuivit en lui posant une question qui lui serra instantanément la gorge. Pourquoi était-elle là... Elle n'était pas bien sûre de vouloir en parler, encore moins dans un lieu publique, dans la pénombre, avec un inconnu... Quoi que, par moment, l'inconnu était plus hospitalier et plus propice à la confidence que le connu... C'est son explication qui la décida. En l'entendant dire qu'il fuyait lui-même un cauchemar, Louise tourna vivement la tête vers lui. Elle l'avait, quelques secondes auparavant, une nouvelle fois perdue de vue, préférant observer le parc pour se calmer de ce stress qui l'avait envahit.
- Alors vous aussi vous fuyez les cauchemars ? Puis-je vous demander lesquels sans paraître trop indiscrète ?
Elle soutenait son regard avec un peu de difficulté mais elle ne voulait pas le perdre de vue, pas pendant ce moment intense, criant de vérité, où chacun était presque prêt à dévoiler sa fragilité... Ça même si Louise n’avait pas répondu à sa question, elle venait de lui donner sa réponse, avec ce tout petit "aussi" glissé dans sa question. Oui... Angel et Louise regardaient les mêmes étoiles, dans ce même parcs, rongés par des démons similaires.