Art, Alcohol & Riche People...

Art, Alcohol & Riche People...

Ft. Lucy Ozarius & Aleera J. McPherson

« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

On était Vendredi soir, et bien que sa journée avait été remplie plus que d'habitude - notamment à cause de l'arrivée de nouveaux tableaux de maître au Musée qu'il fallait toujours vérifier et cataloguer - Aleera était de sortie. Cela faisait maintenant des années que la jeune femme était de sortie presque tous les soirs pour la simple raison qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Depuis ses études à Paris, la blonde avait pris un rythme de sommeil étrange mais qui lui allait à merveille : elle ne dormait que deux heures par nuit et faisait des siestes de trente minutes maximum tous les quatre heures dans la journée. Cette technique empruntée à un de ses connaissances - apparemment cela s'appelait sommeil polyphasé - lui avait permis de rattraper tout le retard qu'elle avait accumulé dans ses travaux dû à sa période de débauche. Et maintenant que son corps et son cerveau étaient habitués à fonctionner ainsi, Aleera décidait donc de profiter tranquillement des différents bars et galeries d'artistes de la ville. A force de fréquenter assidûment ces endroits, elle avait gagné d'innombrables connaissances dans le milieu et ne rechignait plus à donner son avis auprès des amateurs qu'elle croisait quand on le lui demander dû à son expérience professionnelle.

Beaucoup n'était présent que pour se faire de la publicité ou prendre contact et établir diverses connections professionnels. Seuls quelques convives étaient vraiment présent pour admirer les peintures accrochées et la jeune femme en faisait partie. Aleera portait l'une de ses nombreuses robes noires habillées qui lui descendait jusqu'au-dessus des genoux ainsi que ses hauts escarpins rouge flamboyant. Un verre de vin blanc - plutôt fade et peu ragoûtant - en main, elle penchait de temps en temps la tête sur le coté tout en regardant un à un les tableaux du vernissage de ce soir. Certaines peintures avaient du potentiel, et elle garda ainsi en mémoire le nom de quelques artistes en mémoire pour voir leurs évolutions. Certains hommes avaient essayé d'attirer son attention en flirtant maladroitement avec elle, et même si la jeune femme souriait doucement, on voyait clairement qu'elle n'était pas intéressée. Cependant, le jeune homme en face d'elle qui devait surement avoir la moitié de son âge et qui devait un fils à papa incapable de faire autre chose que dépenser les économies de son paternel, ne semblait pas s'en rendre compte.

« Mademoiselle McPherson, je suis tellement heureux de vous compter parmi nous ce soir »

Sauvée par le Comte. Non, il ne s’agissait pas d’un vrai Comte - d’ailleurs ce titre de noblesse existait-il encore de nos jours ?- mais c’est ainsi que tout le monde le surnommé. Pourquoi ? Juste parce qu’il descendait d’une vieille famille de nobles du début du siècle dernier qui ne savait plus que faire de son argent et qui en profitait donc pour le jeter par les fenêtres en organisant divers dîners, et jouant les mécènes pour les artistes en manque de sponsors. Henry Dakershay était cependant un homme charmant et gentleman dont la langue bien aiguisée lui permettait d’être au courant de pratiquement tout ce qu’il se passait à Baltimore et ses alentours, faisant de lui le roi des cancaniers. Il était cependant d’excellente compagnie et c’est pourquoi Aleera se dirigea avec un grand sourire vers le vieil homme, faisant totalement abstraction du Casanova en devenir qui lui prenait son attention auparavant.

« Henry, vous savez bien évidemment que je ne peux décliner vos invitations. »

« Je me demande toujours comment vous faites pour travailler toute la journée dans ce vieux Musée, avoir encore du temps pour vos différents hobbies, et venir à toutes les soirées organisées en étant toujours aussi pimpante et magnifique. Quel est votre secret ?»

« Mon cher Monsieur Dakershay, si je vous le disais, ce ne serait plus un secret.» Répondit-elle avec un clin d’œil et un sourire enjôleur avant de porter son regard sur la jeune femme aux cotés d’Henry. « Bonsoir...»

Spoiler:

Henry Dakershay était une simple connaissance de Lucy, elle l'avait rencontré dans une galerie d'art à New York quelques années plus tôt. Celui-ci l'avait invité lorsqu'il avait appris qu'elle vivait désormais à Baltimore. Elle avait accepté avec plaisir en espérant que cette soirée se passerait bien. Elle était donc là, avec une robe bleu nuit, en train de contemplait les différents tableaux. A vrai dire, seuls les tableaux étaient intéressant, la plupart des personnes présentes étaient ennuyantes et ne prenaient même pas la peine de regarder les œuvres. Et puis, elle n'aimait pas vraiment être avec d'autres êtres humains, elle était obligée de mentir encore et encore, c'était si fatiguant et elle n'avait personne sur qui se reposer.

- Mademoiselle Ozarius ?

Lucy remarqua la présence de Henry à sa droite, perdue dans ses pensées elle ne l'avait pas entendu arriver.

- Oui ?

- Vous vous ennuyez n'est ce pas ?

Lucy le regarda et lui lança un sourire gênée. Elle aimait bien cet homme, il lui semblait assez sympathique et totalement inoffensif, et elle n'avait pas vraiment envie de lui mentir.

- Venez avec moi, j'aimerai vous présenter à une personne avec qui, je suis sûr, vous vous entendrez.

Lucy commença à le suivre sans grand espoir. Comme si, elle pouvait "réellement" s'entendre avec quelqu'un, comme si elle pouvait agir "normalement" avec quelqu'un. Même lui, il la laisserait comme un chien s'il savait ce qu'elle était capable de faire, tout le monde l'abandonnerait. Pour s'entendre avec quelqu'un on doit être sincère avec lui, et ça, la sincérité, Lucy avait oublié ce principe il y a des années.

Bientôt elle se retrouva en face d'une femme aux longs cheveux blonds et qui portait une robe noir avec des escarpins rouge.

- Bonsoir...

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« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

Les yeux d’émeraudes d’Aleera semblèrent contempler un moment la femme à laquelle Henry était venue la sauver. Elle n’était pas bien grande - mais elle n’allait pas juger ce fait, elle-même étant à la limite de la décence sans ses talons hauts - brune, un visage assez banal mais pas pour disgracieux. Certains de ses traits étaient intéressants. La robe qu’elle portait, bleu nuit mettait parfaitement en valeur la couleur de sa peau et les formes qu’elle possédait fièrement. La blonde ne put s’empêcher de noter tout cela dès les premières secondes, déformation professionnelle oblige, sans compter son âme artistique.

« Henry, je ne vous connaissais pas aussi rude, vous ne nous présentez pas ? »

« Si, si bien sûr, pardonner moi mon manque de réactivité. Mademoiselle McPherson, je vous présente Mademoiselle Ozarius...» Enonça-t-il fièrement, montrant d'un geste ample de la main l'une des femmes puis l'autre en disant leurs noms. « Oh, je reviens tout de suite, il semblerait qu’il y ai un problème avec les bouteilles de vin...» Et il partit, les laissant toutes deux.

Son verre de vin peu ragoutant toujours en main, la blonde afficha un sourire polie face à son interlocutrice. Jugeant de la posture plutôt droite de la brune, elle devait travailler dans un milieu où elle faisait figure d’autorité, tout en sachant rester à l’écart si besoin. Sinon elle se serait présenter beaucoup plus tôt, avec une gaieté trop prononcé pour être vrai, comme l’avait fait la moitié des femmes-trophées de la soirée.

« Aleera, ça suffira, entendre des ‘Mademoiselle’ à tout bout de champ devient rapidement éreintant. » Aleera tendit sa main libre en direction de Lucy pour une poignée de main colle l’exiger la politesse, se demandant si la femme en face d’elle allait la snober ou jouer le jeu d’une personne bien élevé.

Aleera connaissait parfaitement ce genre de personnes qui se voulaient importantes et regarder les autres de haut malgré le fait qu’elles n’aient rien pour elles. Si encore cette personne était milliardaire, ou un talent unique dans quelque domaine que ce soit, elle pouvait encore le concevoir, mais des gens banals qui n’avaient rien à offrir, non.

« Alors, l’art vous intéresse réellement ou comme la moitié des femmes de ce soir, vous êtes là pour le vin, les petits-fours et les ragots ? » Demanda-t-elle d’un air amusé, avant que son regard ne se porte sur la peinture près des deux femmes.

Peu l’avouerait mais c’était effectivement le cas de figure à ce genre d’évènement. Des rapiats qui ne venaient que pour profiter des choses gratuites et offertes, ainsi que pour se faire des contacts dans le milieu parce que ‘C’est tendance d’avoir des amis dans l’art de nos jours’

Spoiler:

- Aleera, ça suffira, entendre des ‘Mademoiselle’ à tout bout de champ devient rapidement éreintant.

Lucy lui serra la main et regarda cette jeune femme, Aleera McPherson donc, ce nom ne lui disait rien. Enfin, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle connaissait beaucoup de monde à Baltimore. Lucy attendit, elle ne voulait pas parler en première, en même temps, elle trouvait que la solitude comportait de nombreux avantages et puis elle espérait pouvoir comprendre quel genre de personne était cette femme grâce à ses prochaines paroles.

- Alors, l’art vous intéresse réellement ou comme la moitié des femmes de ce soir, vous êtes là pour le vin, les petits-fours et les ragots ?

A ses mots, Lucy ne put cacher son sourire, voila donc pourquoi Henri pensait que nous nous entendrions. Aleera devait avoir l'habitude de côtoyer ce genre d'endroit et elle appréciait réellement l'art. En effet, elle avaient des points en commun, mais Lucy doutait sérieusement que cela suffirait pour qu'elles entretiennent de bonnes relations.
Elle était également directe, elle n'avait pas hésité à dire le fond de sa pensée et cela amusée Lucy. Et cette femme la testait, elle voulait savoir qui elle avait en face d'elle, elle avait surtout, pour l'instant, voulu voir si elle était une snob arrogante comme la plupart des personnes présentes.

- Et bien, l'art m’intéresse réellement, tout comme vous d'ailleurs, du moins c'est que j'en déduit vu la première question qui est venu à votre esprit. Quand aux ragots je n'y prête pas attention et pour le vin, je salue votre courage pour réussir à boire ce liquide peu tentant.

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« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

Elle serra d’une poignée de main ferme la main de son interlocutrice. Celle-ci avait un geste assuré pour se présenter ainsi, signifiant qu’elle avait donc l’habitude de ce genre de convenance. Aleera nota dans ses pensées, toutes les petites choses qu’elle déduisait au fur et à mesure qu’elle rencontrait des personnes inconnues. C’était devenue quelque chose d’automatique maintenant, d’emmagasiner ce genre d’informations qui pourraient paraître inutiles dans ce cas de figure mais qui pourraient toujours servir plus tard.

Sa question aurait pu paraitre offensante si Lucy aurait effectivement fait partie des femmes qu’elle avait cité précédemment, mais distinguant le sourire en coin de la brune, la blonde savait qu'elle venait de gagner des points...

- Et bien, l'art m’intéresse réellement, tout comme vous d'ailleurs, du moins c'est que j'en déduit vu la première question qui est venu à votre esprit. Quand aux ragots je n'y prête pas attention et pour le vin, je salue votre courage pour réussir à boire ce liquide peu tentant.

« Ce serait une véritable ironie si je n’étais pas intéressé par le domaine de l’art, étant donné la profession que j’exerce...» Commenta la blonde sans pour autant dire formellement qu’elle était conservatrice et restauration au Baltimore Museum of Art pour ne pas être arrogante, le sujet finirait bien pas ressortir dans la conversation. « Et tout le monde aime les ragots, même si personne n’est prêt à l’admettre...»

Ses discussions avec Bedelia l’avait rendu bien plus enclin à faire ce genre de réflexion. Mais il n’en était pas moins le fait qu’elle disait la vérité. Tout le monde voulait savoir ce qui se tramait dans son entourage, même si cela ne les concernait pas, ou n’avait aucune importance.Détenir tous les secrets, c’est détenir le pouvoir. C’était pour cela que les hommes (et femmes ) riches et influents se tenaient informés en permanence. Pour avoir le dessus sur son adversaire.

«... quand au vin, je le bois pour faire plaisir à Henry, ce vieil homme est incapable de distinguer un bon cru d’un mauvais, mais il était tellement adorable que je ne veux pas le froisser en n’acceptant pas un verre. »Répondit-elle en levant légèrement son verre en signe de toast vers Lucy, avant de faire une grimace et boire la plus petite gorgée possible. « Quel est votre période préférée ? Si vous êtes vraiment intéressée par l’art, je pourrais toujours vous montrer de meilleures œuvres, cette galerie est un peu... vide.»

Son regard se posa sur peut être l’unique toile des lieux, qui valait la peine de s’être déplacer, la toile qui était devant les deux femmes. La tête penchée sur le côté, la criminelle haussa un sourcil en regardant la prétendue signature de l’artiste, fronçant légèrement les sourcils comme pour essayer de distinguer plus de détails. Elle connaissait cet artiste, son travail, et la signature semblait incorrecte...

Tout le monde aime les ragots ? Ce n'était pas l'avis Lucy, en même comment trouver intéressant de telles choses insignifiantes et cela a encore moins d'importance lorsqu'on aime la solitude. Peut-être devrait-elle écouter ces ragots, afin de perfectionner son masque mais elle n'avait pas vraiment envie de devoir faire une chose aussi pénible, elle faisait bien assez.

- Quand au vin, je le bois pour faire plaisir à Henry, ce vieil homme est incapable de distinguer un bon cru d’un mauvais, mais il était tellement adorable que je ne veux pas le froisser en n’acceptant pas un verre.

Boire quelque chose d'aussi immonde pour faire plaisir à quelqu'un ? Une des nombreuses choses que Lucy avait oublié après la mort de son frère, elle soupira, à vrai dire, elle espérait pouvoir un jour à nouveau faire plaisir à une autre personne mais en restant elle même, elle aimerait faire semblant d'apprécier du vin pour ne pas blesser un ami. Mais, elle n'avait, pour l’instant, personne qui lui soit assez chère pour faire cela.

- Quel est votre période préférée ? Si vous êtes vraiment intéressée par l’art, je pourrais toujours vous montrer de meilleures œuvres, cette galerie est un peu... vide.

Aleera était-elle sincère ou voulait-elle juste vérifier que Lucy n'avait pas menti ?

- J'aime beaucoup les tableaux des peintres impressionnistes et en particulier les œuvres de Van Gogh et vous ?

Lucy disait la vérité pour la période artistique, en même temps il n'y avait aucun intérêt à mentir sur ce sujet. En revanche, sa question était en quelque sorte un mensonge puisque le fait de savoir qu'elle période Aleera aimait ne préoccupait pas vraiment Lucy.

- Mais quelle profession exercez vous ? Un métier en rapport avec l'art je présume.

En revanche, cela, intéressait réellement Lucy, puisqu'il s’agissait d'un des critères qui définissait tout ce qu'elle pouvait se permettre de révéler sur elle même.

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Ft. Lucy Ozarius & Aleera J. McPherson

« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

Aleera semblait jauger le comportement de la brune du coin de l’œil. Celle-ci ne semblait pas très commode à première vue. Les mimiques et micro-expressions qu’elle avait pu discerner chez son interlocutrice laissait pensé qu’elle était le genre de femme à ne pas se cacher derrière des politesses comme la moue presque imperceptible qu’elle avait vu à la simple pensée de devoir boire un peu de ce vin immonde.

- J'aime beaucoup les tableaux des peintres impressionnistes et en particulier les œuvres de Van Gogh et vous ?

Van Gogh. Tellement peu original. Il était vrai que ces tableaux étaient magnifiques mais on pouvait en cités bien d’autres que lui malgré le fait que ce soit son nom qui jaïssait spontanément quand on parlait d’impressionnistes. Lucy ne devait pas connaître en profondeur le sujet et devait appréciée de loin l’art dans ce cas, même si elle en savait assez pour connaître les différents mouvements et peintres de grands noms.

« L’impressionnisme est mon mouvement préféré également, j’apprécie particulièrement la technique de Renoir...»

Sa réponse avait été rapide, sentant qu’il s’agissait plus d’une question posait par politesse que pour un véritable intérêt de connaître son avis. Il y avait des gens comme ça, qui se fichait bien des autres et qui ne pensaient qu’à son petit nombril. Aleera espérait juste que la froideur dont semblait dégagé la brune fondrait un peu sinon elle n’hésiterait pas utiliser une quelconque excuse pour se retirer de sa compagnie. Déjà que la blonde avait été obligé de venir, qu’elle buvait un vin horrible, inutile d’avoir une compagnie peu accueillante en plus.

- Mais quelle profession exercez vous ? Un métier en rapport avec l'art je présume.

« Je suis Conservatrice - Restauratrice au Baltimore Museum of Art...» Répondit-elle dans un petit sourire, lui disant que l’art était effectivement son domaine avant de finir le fond de son verre, affichant une horrible grimace en sentant le goût de ce vin qui définitivement était imbuvable avant de le poser sur le plateau d’un des garçons qui passaient pas là. « Et vous ? Vu votre prestance, j'hésite entre une position dans une grande entreprise ou les forces de police...»

Un escroc ou un criminel avait le nez pour déceler les policiers d’un seul regard. Ne chercher pas à savoir comment, ils le savaient c’est tout. Elle était flic sans l’ombre d’un doute. Tous avaient ce genre d’aura stricte et une certaine façon de se tenir. Et Aleera en tant que faussaire savait exactement les reconnaître pour la simple raison qu’elle les repérer et se distancer d’eux pour éviter justement de se faire coincer.

- Je suis Conservatrice - Restauratrice au Baltimore Museum of Art.

Lucy aperçut le petite sourire d'Aleera et en conclut que la femme devait être assez fière de son poste, ce qui était assez normale dans un sens. Puis la conservatrice essaya à nouveau de boire le vin et ne put retenir un légère grimace avant de poser son verre. Enfin un geste qu'elle comprenait.

- Et vous ? Vu votre prestance, j'hésite entre une position dans une grande entreprise ou les forces de police...

Lucy afficha à ses mots un faible sourire, les personnes capables de deviner une profession grâce à quelques détails étaient de plus en plus rare, et elle était contente de rencontrer une de ces personnages, cela là changeait de ses imbéciles de collèges qui n'étaient pas capable de reconnaître un tueur lorsqu'ils en avaient un sous les yeux, enfin, peut-être bien qu'elle était mal placée pour ce genre de remarque. En tout cas, les personnes ayant cette capacité ont, pour la plupart, plusieurs secrets à cacher. Aleera faisait-elle partie de ces personnes ? De toute façon, cela n'intéressait pas Lucy, elle cherchait un psychopathe, et même si cette femme avait quelques problèmes avec la loi, elle doutait, sérieusement, que cela avait un rapport avec des histoires de meurtres sanglants.

- En effet, je travaille actuellement au FBI.

Même si Lucy savait que cette femme ne pourrait ni l'aider, ni la comprendre, elle avait envie de voir sa réaction, certaines personnes avaient des réactions vraiment très surprenante face à des agents du FBI, ils sont surpris la plus part du temps, une chose encore qui lui échappait.

Ne pas comprendre certaines réactions était vraiment pénible et tout faire pour garder le masque était éprouvant mais elle ne pouvait pas l'enlever devant n'importe qui.

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« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
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Bien entendu qu’elle était fière de sa profession officielle, ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait arriver à ce poste à l’âge qu’elle avait. Vous avez déjà vu de jeunes conservateurs en vous promenant dans un musée d’art ? Non, c’était pratiquement tous des vieux hommes rabougris qui prenaient tout le monde de haut. Rien que le fait qu’une femme puisse avoir ce poste était un miracle en soit.

Aleera remarqua distinctement le micro-sourire qu’afficha son interlocutrice quand à ses suppositions sur son métier, se demandant s’il s’agissait d’un sourire satisfait quand à ses capacités d’observation ou justement parce qu’elle s’était planté, et s’empêcha d’afficher une grimace en entendant la réponse qu’elle redoutait.

- En effet, je travaille actuellement au FBI.

Ahah. C’était bien pire que les forces de police alors. La blonde lui donna un petit sourire, se demandant exactement dans quel département celle-ci travaillait. Parce que oui, Aleera savait parfaitement comment fonctionne le FBI et les activités sur lesquels enquêtes l’organisme. L’anti-terrorisme, le contre espionnage, le crime organisé, la cybercriminalité, les tueurs en série avec le Bureau d’Analyse comportementale, et les crimes en col blanc ou crime financier.

Et c’était cette dernière partie dont était inquiète la conservatrice parce que cela la concernait directement. Le fait de voler des œuvres d’art, de les contre-faire et de les vendre comme des vrais, cela faisait partie des crimes en col blanc. Et encore, ce n’était pas comme si la jeune femme s’était mise à faire de la fausse monnaie malgré le nombre impressionnant de demande à son égard pour des graver des plaques de billets. Après en jugeait par le reste, c’était peut être le délit le plus mineur de la liste... Et celui qui rapportait peut être le plus quoi que les autres puissent penser.

« Intéressant...» Répondit-elle ne se laissant aucunement démonter par un tel aveu. « Quel département en particulier ? »

Sa curiosité était vraie. Ses yeux couleur émeraudes restèrent sur la silhouette de Lucy, semblant essayer de déterminer si elle serait une ennemie à l’avenir. Mais quelque chose lui soufflait à l’oreille qu’elle n’était pas assez ‘stricte et coincée’ pour s’occuper de crime en relation avec le vol de peintures de maître. La brune semblait juste apprécié d’un œil à peine connaisseur les œuvres autour d’elles.

Lucy aperçut le petit sourire de la femme et se demanda ce qu'il pouvait bien signifier.

- Quel département en particulier ?

L'agent du FBI se demandait si Aleera n'avait quelques secrets et sa question ne faisait que renforcer cette idée, mais cela n'inquiétait pas vraiment Lucy, si elle était bien une criminelle, ce serait sans doute quelque chose par rapport à son métier, elle n'était donc pas vraiment intéressée et n'allait donc pas lui poser plusieurs questions pour en être certaine.

Puis elle se rappela qu'elle voulait demander une requête à la femme, elle espéra que son métier n’empêchera pas cela, même si elle comprendrait tout à fait une réponse négative, mais Aleera acceptera, sans doute, pour ne pas paraître suspecte, à vrai dire, Lucy avait déjà vu des personnes ayant cette réaction même lorsqu'il n'avait rien à cacher.

- Je vous ai dit tout à l'heure que l'art m’intéressait vraiment et je dois avouer que je ne sais pas grand chose dans ce milieu, mais vous, au contraire, connaissez très bien ce domaine alors je voulais vous demander si vous voudriez bien m'aider à m'y connaître un peu plus sur ce sujet ? Enfin si cela ne vous dérange pas bien sur.

Lucy n'aimait pas, la plupart du temps, être en compagnie d'autres personnes mais elle pouvait la supporter si cela lui permettait de connaître un peu plus l'art.

Cette femme semblait intelligente ce qui changeait de ses "amis", mais elle se doutait que Aleera, au contraire, ne devait pas trop l'apprécier, en même temps, elle s'était montré assez arrogante et coincée mais peut-être pourrait-elle, désormais, casser cette première impression. Et puis Lucy se demandait si cette femme cachait également sa vrai personnalité.

Les apparences sont souvent trompeuses, c'était la cas de Lucy et de beaucoup de personnes, après tout les masques sont différents, certains ne tombent jamais et d'autres se cassent facilement. Lucy ne voulait pas savoir les secrets des personnes mais juste savoir s'ils en avaient pour se réconforter dans l'idée qu'elle n'était pas la seule à simuler toutes ces émotions.

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« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

Aleera observa du coin de l’œil Lucy après sa question. Oui, elle partait à la pêche aux informations mais quoi de plus normal quand on connaissait son statut de faussaire. Et puis ce n’était pas comme si cela ne pouvait pas passer dans une conversation mondaine. Bien évidemment dans ces cas là, on se renseignait plus précisément au sujet du métier de son interlocuteur. Pour paraître courtois et intéressé même si parfois on ne l’était pas vraiment. Cependant la brune ne répondit pas, ou tout du moins, préféra poser une autre question à son encontre.

- Je vous ai dit tout à l'heure que l'art m’intéressait vraiment et je dois avouer que je ne sais pas grand chose dans ce milieu, mais vous, au contraire, connaissez très bien ce domaine alors je voulais vous demander si vous voudriez bien m'aider à m'y connaître un peu plus sur ce sujet ? Enfin si cela ne vous dérange pas bien sur.

La blonde prit quelques secondes pour réfléchir planta finalement son regard de jade dans celui de l’agent du FBI. Cela pouvait semblait être une question parfaitement légitime de demander de plus s’y connaître dans le domaine dans lequel on était intéressé, cependant la jeune femme aurait préféré savoir à l’avance dans quel département du FBI Lucy évoluait pour éviter de se piéger elle même. Il manquerait plus qu’elle apprenne tellement de chose à la brune en face d’elle, pour que celle-ci puissent les retourner contre elle si elle faisait partie des ‘cols blancs’. Seulement décliner maintenant pourrait aussi paraître suspect. Aleera pourrait toujours trouver l’excuse du manque de temps mais en y réfléchissant bien, peut être que quelqu’un ayant des liens avec les forces de l’ordre pourrait sans le savoir l’aiguiller à l’avenir, à regarder dans la direction où le bureau ne regardait pas. Si, elle jouait bien ses cartes.

« Comme vous pouvez vous en doutez, j’ai un agenda plutôt bien chargé...» Commença-t-elle avant de s’arrêter quelques secondes comme si elle était prête à refuser avant de pencher légèrement la tête sur le côté, comme curieuse de la demande. « Il ne s’agit que de parfaire vos connaissances sur un sujet précis ? La peinture, la sculpture ou autres artéfacts ? S’il s’agit de quelque chose en particulier, je pourrais peut être faire un peu de place dans mon emploi du temps, si c’est pour quelque chose de plus en profondeur, il va falloir que j’y réfléchisse et décliner d’autres offres. Vous comprendrez que vous n’êtes pas la seule à faire ce genre de demandes n’est ce pas ? »

Cela n’avait pas été dit sous un ton dédaigneux, ni arrogant. Elle énonçait simplement un fait.
En vérité, la conservatrice se donnait aussi du temps pour s’informer plus précisément sur Lucy étant donné que celle-ci ne lui avait pas répondu. Si celle-ci ne faisait partie d’aucun département pouvant lui nuire, pourquoi devenir son professeur. Et puis comme elle l’avait pensé précédemment, un atout au FBI n’était pas négligeable si elle continuait ses petites besognes dans l’ombre. Cela accentuait aussi les risques de découverte étant donné que la brune allait passé un temps considérable en sa compagnie. Alors que faire ?

Lucy continuait de regarder Aleera, elle n'avait encore répondu à la question et en avait posé une autre à la place, elle voulait d'abord voir la réaction de la femme pour lui dire.

- Il ne s’agit que de parfaire vos connaissances sur un sujet précis ? La peinture, la sculpture ou autres artéfacts ? S’il s’agit de quelque chose en particulier, je pourrais peut être faire un peu de place dans mon emploi du temps, si c’est pour quelque chose de plus en profondeur, il va falloir que j’y réfléchisse et décliner d’autres offres. Vous comprendrez que vous n’êtes pas la seule à faire ce genre de demandes n’est ce pas ?

Voulait-elle vraiment l'aider à mieux connaitre ce domaine ou voulait-elle voir s'il n'y avait pas moyen de la manipuler ? Si elle espérait pouvoir l'utiliser alors cela amusera Lucy plus que autre chose et elle aura, à vrai dire, un peu plus d'estime envers la conservatrice. Les personnes ayant le courage de manipuler un agent du FBI était plutôt rare mais elle n'était pas encore certaine que c'était le but de la bonde et elle devait attendre un peu plus longtemps pour le savoir. Mais aux yeux de la brune, la conversation était déjà plus intéressante.

- Je voudrai surtout étudier la peinture et je vous pris de m'excuser, je viens de remarquer que je n'ai toujours pas répondu à votre question, je travaille dans le département qui s'occupe des tueurs en série.

Lucy savait désormais la réponse d'Aleera et il n'y avait donc plus aucun intérêt de cacher en quoi consister exactement son travail et si elle lui disait, cela, c'était en particulier pour voir ce qu'elle allait, désormais, répondre. Mentir à une personne travaillant sur les psychopathes était risqué et elle voulait savoir si la blonde en était capable.

- J’espère que mon travail n'affectera pas nos relations, certaine personnes se sentent gênés devant quelqu'un exerçant ma profession.

Elle continua d'observer la bonde essayant de déceler chacune des ses émotions afin de déterminer si elle allait dire la vérité ou non lors de ses prochaines paroles.

Art, Alcohol & Riche People...

Ft. Lucy Ozarius & Aleera J. McPherson

« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

Lucy semblait moins froide maintenant, peut être s’était-elle rendu compte qu’elle avait des compétences qu’elle pourrait profité à l’avenir, ou juste qu’elle n’était pas une belle blonde arrogante invitée à ce genre de soirée juste pour se montrer. Comme la majorité des femmes de cette soirée.

- Je voudrai surtout étudier la peinture et je vous pris de m'excuser, je viens de remarquer que je n'ai toujours pas répondu à votre question, je travaille dans le département qui s'occupe des tueurs en série.

La peinture, le domaine de prédilection de la conservatrice. Après tout, c’était dans la peinture qu’elle avait fait ses armes et son nom dans sa seconde profession. La précision dans les coups de pinceaux et le savoir derrière les peintres de renoms qu’elle copiait n’y était pas pour rien.

Elle s’occupait des tueurs en série donc. Intéressant. Au département d’Analyse du Comportements du FBI alors. Si Lucy faisait partie d’eux, c’est qu’elle devait avoir une forte capacité d’observation et surtout de déductions. Impossible de faire partie de leurs bureaux si l’on était pas les deux. Une grande culture générale était aussi de mise, peut être était-ce pour cela que la brune avait envie de parfaire ses connaissances en peinture. Après tout, chaque serial killer devait penser qu’il était un artiste. Enfin plus ou moins.

- J’espère que mon travail n'affectera pas nos relations, certaine personnes se sentent gênés devant quelqu'un exerçant ma profession.

Pourquoi serait-elle gêner par le travail de Lucy hormis le fait qu’elle puisse s’apercevoir de son double-emploi ? Non, Aleera n’était pas du genre à critiquer ou choisir ses contacts sur un point aussi trivial. Cependant, elle aimait converser avec des personnes intelligentes, ayant un certain répondant. Son interlocutrice pouvait en faire partie. Il était difficile de se faire une opinion sur quelqu’un quand on ne la connaissait que depuis quelques minutes.

La conservatrice devait juste faire plus attention à son masque aimable, charmant et au dessus de tout soupçons qu’elle avait mit des années à peaufiner. La blonde était bien enclin à tutorer l’agent du FBI en face d’elle malgré les risques. Même si au final, elle ne pourrait peut être pas manipuler celle-ci à ses propres fins, avoir des contacts au FBI pourrait se révéler utile. Et puis c’était peut être aussi pour cela que Bedelia lui avait fait gentiment remarqué qu’elle était une psychopathe intelligente. Bien que son amie psychiatre ne lui avait pas tant fourni d’informations que cela, le fait de vouloir prendre des risques, de n’avoir peu ou pas de remords manipuler son entourage la qualifier pour cette ‘maladie mentale’. Le jeu pourrait être intéressant entre les deux femmes.

« Pourquoi donc ? C’est un métier plutôt intéressant. D’ailleurs vous devez avoir du travail en ce moment, avec la Pie Grièche maintenant hors d’état de nuire et les autres dont on entends plus vraiment parler comme le Tueur de Chesapeake. » Aleera marqua un temps d’arrêt, se remémorant une certaine soirée où elle avait bien malgré elle, découvert qui était le fameux tueur. Quel ironie de penser que le FBI était encore à ses trousses et qu’une simple conservatrice au mauvais endroit, au mauvais moment l’avait découvert et était reparti tranquillement malgré une grosse frayeur. Elle aurait aimé voir la réaction de Lucy si elle lui avait dit ‘Oh si vous chercher le Tueur de Chesapeake, il s’agit du Docteur Hannibal Lecter, je l’ai pris sur le fait, mais on est tombé d’un commun accord. Sinon ça paie bien ?’ « Je vais essayer de prendre mes dispositions pour vous aider dans le domaine de la peinture alors, je me doute que nous ne pourrions pas avoir de rendez-vous réguliers, vous devez sûrement partir subitement pour une affaire quelque fois non ? »

Alors, elle trouvait ce travail intéressant, Lucy était plutôt surprise par cette réponse mais agréablement surprise, rare étaient les personnes étant réellements "fascinés" par ce travail. Lucy faisait partie de ces personnes mais elle n'avait commencé qu'à porter vraiment intérêt à ce métier qu'après la mort de son frère. Elle était devenue un agent du FBI pour lui faire plaisir en quelque sorte et elle s'ennuyait donc assez à exercer cet emploi mais lorsque Chris mourut, elle commença vraiment à être fascinée par les tueurs, se demandant si il serait amusant de faire partie de leur petit groupe.

Aleera avait fait allusion au Tueur de Chesapeake, était-ce pour souligner le fait que le FBI n'avait toujours pas mis la main dessus ? Lucy n'avait pas eu la chance de travailler sur cette enquête mais il était certain qu'elle l'aurait d'abord cherché de son côté pour savoir quelle genre de personne il était et pour savoir si il était capable de la comprendre. Oui, Lucy serait vraiment très heureuse de le rencontrer mais elle doutait sérieusement que cette femme pouvait l'aider sur ce domaine

Sinon, elle voulait bien l'aider à améliorer ces connaissances au niveau de la peinture. Elle avait, également, raison sur le fait qu'il allait être assez difficile de mettre en place des rendez-vous réguliers, Lucy pouvant être appeler à tout moment et Aleera ayant sans doute un emploi du temps très chargé.

Ensuite, elle se demandait si la femme n'avait pas quelque chose à cacher et si elle n'allait pas essayer de la manipuler. Enfin non, elle ne pensait pas cela, elle l'espérait. Lucy ne pouvait s'empêcher de croire que cette situation deviendrait alors extrêmement amusante.

-En effet, je ne sais pas trop si nous pouvons mettre en place des rendez-vous réguliers mais je pense que nous pouvons trouver , tout de même, des moments où nous pourrions nous revoir pour que vous m'aidiez à approfondir mes connaissances. Je vous en suis d'ailleurs reconnaissante, je me doute que vous devez être assez occupée alors merci de m'aider alors que nous nous connaissons depuis peu.

Lucy appréciait de plus en plus la compagnie de la conservatrice, elle était intelligente et ne semblait pas trop arrogante maintenant Lucy ne la considérait pas comme une amie et il y avait peu de chance que cela arrive un jour.

Art, Alcohol & Riche People...

Ft. Lucy Ozarius & Aleera J. McPherson

« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

Le masque de marbre et glacial que semblait porter Lucy au début de leur conversation s’estompa un peu. Elle devait avoir rencontré plusieurs auparavant dans la soirée qui devait peut être l’avoir renfermer un peu sur elle même. La blonde savait pertinnement qu’elle-même était moins avenante après avoir été forcer de discuter avec des convives dans ce genre de soirée qui n’avait rien à dire hormis se lancer des fleurs alors qu’il n’y avait vraiment pas de quoi. Aleera pouvait comprendre ceux qui se vanter quand ils en avaient les moyens, s’il s’agissait de dépenser les sous du paternel, inutile de le crier sur les toits.

« J’aime rendre service...» Répondit-elle avec un léger sourire pour montrer ses bonnes intentions. « J’aime surtout enseigner et faire découvre aux autres mon domaine de prédiction. L’art est quelque chose à la portée de tout le monde, et ce dans chaque culture de part le monde, il suffit juste d’avoir le bon professeur pour en comprendre toutes les facettes.»

Oui, elle vendait encore ses compétences sur le sujet. Que voulez-vous, la blonde était aussi un brin narcissique, il était évidemment qu’il fallait l’être un minimum quand on évoluait dans le domaine de l’art. Aleera étant généralement du genre à ne pas offrir ses services gratuitement. Entendez par là que si elle offrait avec plaisir ses capacités artistiques, c’est qu’elle s’attendait à quelque chose en retour. Pas de l’argent, mais ça pouvait varier. Des informations, un compagnon de jeu, un repas dans un bon restaurant, d’autres contacts... Elle n’était pas certaine de ce qu’elle pouvait tirer de l’agent en face d’elle, mais elle finirait bien par trouver. Avoir un contact au sein du FBI était toujours quelque chose qui pourrait servir dans le futur.

« Mais avec le métier que vous exerçait, je suis certaine que vous serez une étudiante attentive. Je doute qu’on embauche au FBI si vous n’êtes pas du genre à écouter attentivement et avoir un oeil critique sur chaque chose. » Taquina-t-elle légèrement, sachant au moins qu'elle aurait un auditoire plus enclin à recevoir ses remarques qu'à l'accoutumée.

Aleera se rendit maintenant compte qu’elle ne connaissait même pas le prénom de la brune, juste son nom de famille. Henry les avait présenter en tant que ‘Mademoiselle McPherson’ et ‘Mademoiselle Ozarius’, la blonde lui avait alors dit son prénom mais elle n’avait pas eu la réciprocité du geste. C’était un brin impoli maintenant qu’elle y repensait.

« Désolé, il ne me semble pas avoir entendu votre prénom lors de nos présentation. »

Aleera était fière des ses connaissances, ce qui était normale, Lucy avait un excellent professeur, la conservatrice ne mentait pas sur ce point. Elle était même assez impressionnée, l'agent du FBI savait que peu de personne pouvait accéder au poste que Aleera occupait, en particulier des personnes aussi jeunes. Même si elle voulait approfondir son savoir sur le milieu de la peinture, elle n'était n'était pas sûre que cela lui plaira vraiment. Mais elle savait déjà que la femme ne devait pas avoir de mal à propager sa passion chez les autres.

Puis la femme lui fit remarqué qu'elle ne lui avait toujours pas dit son prénom.

-Désolée, je croyais qu'Henry l'avait dit mais il est vrai qu'il ne m'a présenté seulement sous le nom de Ozarius. J'ai, par conséquent, était assez impolie pour ne pas dire mon prénom alors que vous vous vous l'avez fait. J'espère que vous ne vous ne m'en voulez pas pour cela. Enfin je commence.

Lucy sourit et tendit sa main vers Aleera.

Lucy Ozarius ravie de vous rencontrer mademoiselle Aleera McPherson.

Elle regrettait sincèrement de ne pas s'être bien présentée. La politesse était l'une des choses qu'elle avait appris à son frère. Enfin, il n'était peut-être pas un bon exemple vu qu'il était devenu un psychopathe. Mais elle se devait tout de même de suivre ce qu'elle lui avait appris et elle se promit de faire un peu plus attention sur ce point.

Art, Alcohol & Riche People...

Ft. Lucy Ozarius & Aleera J. McPherson

« Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque. »
- Phaedre

Aleera eut un sourire indulgent en direction de la jeune femme quand celle-ci se rendit compte de son impolitesse précédente et se présenta enfin convenablement tout en lui tendant la main. Peut être qu’elle avait juger trop rapidement Lucy les premières minutes de leur rencontre, mais il fallait se rendre à l’évidence que l’agent du FBI n’avait pas été très engageante voir même hautaine quand la blonde était arrivée à ses côtés. Peut être que celle-ci avait besoin d’un temps d’adaptation pour s’ouvrir un peu et devenir un brin amical. Ou sinon il s’agissait d’une déformation professionnelle. La conservatrice se disait que les personnes comme Lucy travaillant dans le domaine où elle était et étant entouré à de nombreuses reprises par des tueurs en série, il fallait apprendre à porter un masque détaché pour ne pas trop se sentir trop concerné. C’était pour cela que les enquêteurs n’étaient pas abilité à travailler sur des affaires les concernant personnellement.

« Ravie de vous rencontrer aussi mademoiselle Lucy Ozarius »

La blonde lui serra alors la main pour une présentation plus officiel avant que son sourire ne s’agrandisse, se disant qu’une agent du FBI dans ses contacts, une agent avec laquelle elle pourrait s’entendre, n’était pas quelque chose à gâcher. Pour l’instant Lucy ne lui servait pas à grand chose hormis partager son savoir dans le domaine de l’art, peut être qu’elle aura la réciproque dans le futur si elle le souhaitait vraiment et/ou jouerait bien ses cartes. Seule la curiosité la retenait à se montrer complaisante aussi rapidement.

« Je n’ai pas de cartes de visite sur moi, j’en ai bien peur. Je n’avais pas prévu de me faire de la publicité ou quoi que ce soit ce soir. Mais si vous appelez au Baltimore Museum of Art dans la semaine, je pourrais vous donnez mes coordonnées personnelles pour que nous puissions fixer plus facilement nos rendez-vous. »

Aleera se retint de jeter un coup d’œil à sa montre, pour ne pas montrer un quelconque signe d’impolitesse, mais elle devait se l’avouer, elle n’avait pas prévu de rester aussi longtemps à ce vernissage, et encore moins discuter avec l’une des invitées. La restauratrice était venue vraiment dans l’esprit de passer en coup de vent pour jeter un œil aux peintures - et repérer de possibles bon futurs peintres - et elle avait encore beaucoup de choses à faire par la suite...

Spoiler:

- Ravie de vous rencontrer aussi mademoiselle Lucy Ozarius

Aleera lui serra la main tout en souriant. La jeune femme semblait amicale, et Lucy lui en était reconnaissante puisqu'elle reconnaissait qu'elle s'était montrée assez froide au départ. Elle se devait de porter un masque lors de son travail, ceci devenant de plus en plus difficile, elle pouvait se montrer peu accueillante lorsqu'elle était en présence de personne ne faisant pas partie du FBI.

- Je n’ai pas de cartes de visite sur moi, j’en ai bien peur. Je n’avais pas prévu de me faire de la publicité ou quoi que ce soit ce soir. Mais si vous appelez au Baltimore Museum of Art dans la semaine, je pourrais vous donnez mes coordonnées personnelles pour que nous puissions fixer plus facilement nos rendez-vous.

- D'accord. J’appellerai dès que je pourrais.

Lucy réagit que l'heure continuait à tourner et que même si elle avait accepté de venir au vernissage, elle n'avait pas prévu de rester aussi longtemps. En particulier, puisqu'elle avait autre chose de prévu, elle ne pouvait remettre cela à plus tard et elle se demandait si elle arriverait tout de même à temps.

- Je suis vraiment désolée mais j'ai, malheureusement, oublier que j'avais un rendez-vous. J'ai, d'ailleurs, bien peur d'arriver en retard. J'espère que vous me pardonnerez de vous fausser ainsi compagnie et de manière aussi précipitée.

Lucy recula de quelques pas et un sourire un peu gênée apparut, elle se montrait assez impolie, encore une fois, mais elle n'avait pas le choix.

- A bientôt, peut-être que nous nous reverrons cette semaine si nous arrivons à nous mettre d'accord sur un rendez-vous.

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